« Le bruit du dégel » de John Burnside

« N’importe qui aurait pu s’aventurer jusque-là, jusqu’à une maison qui ne figure même pas sur le plan et, dans ce cas, je me demande combien de temps la personne en question aurait mis à se rendre compte, d’une façon ou d’une autre, que l’histoire n’est pas le summum de ce qui compte en l’occurrence. Que ce n’est pas un récit unique, ni même multiple, qui fait la réalité. Que ce qui compte c’est l’étoffe du temps et du lieu, tous les évènements survenus un jour menant tous autant qu’ils sont à une rencontre qui ne dut rien au hasard, la chaleur du matin, les chants d’oiseaux et une conversation entre deux femmes qui avaient besoin, chacune à sa manière, de dire tout haut les histoires qu’elles conservaient in petto depuis bien longtemps – des histoires ordinaires, certes, d’amour perdu et de chagrin, et par-dessus tout de choses ni dites ni faites, mais des histoires qui ne font pas moins partie de l’étoffe pour autant. »

Kate, étudiante à la dérive, fait des « enquêtes » cinématographiques dans les rues désertées des banlieues pavillonnaires. Son père vient de mourir brutalement et elle noie son chagrin dans la défonce. Au cours d’une de ses déambulations, elle rencontre Jean, une vieille dame en pleine forme qui coupe son bois et prépare des thés délicats. Jean propose un étrange marché : elle veut bien raconter ses histoires, mais à condition que Kate cesse de boire.

Tandis que Jean déroule le mirage du rêve américain et règle ses comptes avec quelques fantômes, Viêtnam, guerre froide, mouvements contestataires, Kate affronte enfin son deuil impossible et retrouve une place dans le monde.

Avec sa prose magnétique et tendre, John Burnside rend le monde aux vivants et rappelle que seules les histoires nous sauvent.

J’ai beaucoup aimé ce roman, cette rencontre presque fortuite entre deux personnes. Au fil du roman, on se demande qui de Jean ou de Kate sauve l’autre. Kate troque sa sobriété contre des histoires et offre à Jean un réceptacle à l’histoire de sa vie et de ceux qui ont compté pour elle. C’est une histoire de deuil, de transmission, de guérison. L’auteur est écossais mais son roman se déroule aux U.S.A. et évoque souvent l’histoire, certains personnages des récits de Jean s’engageant dans l’armée ou dans la lutte pour les droits civiques. J’ai aussi adoré l’atmosphère feutrée et intimiste du roman. Kate évoque les évènements de sa vie qui se déroulent en parallèle de leurs rencontres, mais le cœur du roman ce sont les échanges entre les deux femmes, dans un café en ville où Jean tente de débusquer les aliments secrets contenus dans les pâtisseries de la patronne ou dans la cuisine de sa maison, nichée au cœur de la forêt et dont la description fait presque monter aux narines l’odeur des beignets aux pommes cuisinés par les deux femmes. Cette maison est un cocon où l’on vit en harmonie avec la nature. Le roman débute en plein été et se referme quasiment sur ton titre. Si je devais lui donner une note, ce serait sans doute un 8/10.

Rétrospective 2022

Fidèle à la tradition (parfois dans un carnet, parfois sur mon blog comme en 2018), j’ai dressé la liste non exhaustive des choses accomplies cette année. Cette année a été riche en célébrations puisque la plupart de mes amis et moi sommes nés en 1982, ce qui a donné lieu à de jolies fêtes d’anniversaire. J’ai également assisté à deux mariages et refréquenté les théâtres avec grand plaisir…

Janvier:

  • j’ai passé une soirée aux thermes Sané à Tongres
  • j’ai été à la patinoire de Liège avec ma filleule, sa soeur et leur maman
  • j’ai participé à un atelier d’écriture avec Le mot qui délivre

Février:

  • j’ai été voir une pièce en wallon au Trianon, une expérience amusante qui m’a fait me sentir jeune!
  • Je suis retournée au cinéma voir des films italiens « Io sto bene » et « Gli anni più belli« . Le second m’a fait pleurer de nostalgie
  • Je suis allée voir une expo immersive sur Magritte au musée de la Boverie
  • J’ai assisté à une représentation de « La Cerisaie » avec la divine Isabelle Huppert

Mars:

  • j’ai organisé un jeu de piste pour un anniversaire (pour une adulte) et cela a égayé mes journées pendant plusieurs semaines
  • j’ai participé à un atelier d’écriture
  • j’ai passé un weekend à Domburg, en Zélande et, malgré la saison, nous avons eu une chance incroyable car nous avons pu admirer l’éclosion du printemps sous un soleil radieux
  • je suis allée à Paris et j’ai pu y retrouver des amies, faire une balade en bateau sur la scène et visiter l’expo sur Marcel Proust au Musée du Carnavalet, organisée à l’occasion du centenaire de sa mort

Avril:

  • j’ai fêté mon anniversaire en au moins trois fois, entourée de la plupart des gens qui me sont chers, hormis ceux qui vivent à l’étranger
  • j’ai rejoué notre spectacle « Petit théâtre sans importance », créé en novembre 2021, lors d’un festival
  • je suis allée voir Alain Souchon qui, à 78 ans, a encore une voix qui tient très bien la route et déploie une énergie quasi juvénile sur scène

Mai:

  • j’ai organisé et animé une soirée quizz – blind test pour et avec ma troupe de théâtre. Une première!
  • j’ai présenté et réussi mes évaluations de solfège à l’académie. Je continue et petit à petit, ce que je joue commence à ressembler à quelque chose. Et surtout, cela m’amuse et me détend.
photo de bonheur choisie un peu au hasard

En juin, j’ai réalisé un de mes voyages de rêve. Je suis partie en Norvège! Les randos étaient difficiles, j’ai eu le mal de mer et mon sommeil était entravé par un soleil qui ne se coucha jamais, mais le sentiment qui m’habite en repensant à ce voyage est l’émerveillement. Calme, dépaysant, sauvage et merveilleux pays! Et une maison hyggelig à souhaits!

En juillet:

  • j’ai assisté à deux mariages sous le soleil
  • j’ai eu pour la première et j’espère dernière fois le covid!
  • je suis allée aux thermes Elaïsa, au coeur du part naturel de Haute Campine
  • j’ai passé à nouveau quelques jours en Zélande, à la Maison la Tulipe, à Zoutelande. Les Hortensias étaient en pleine floraison, la maison était magique et les plages d’une surprenante sérénité
  • j’ai à nouveau participé à un atelier d’écriture, mais en plein air cette fois!

En août, je suis partie en Italie. Retrouvailles, pizza, marche en montagne, piscine. J’ai également à nouveau visité une expo immersive, cette fois sur Léonard de Vinci. Elle se tenait dans une église désacralisée du centre de Florence et j’aurais bien passé la journée étendue à profiter des projections à 360 degrés sur les parois richement décorées et sculptées…

En septembre:

  • j’ai participé à deux jours de formation sur le thème des récits de vie et des albums jeunesse, cela m’a donné des idées de reconversion professionnelle partielle
  • j’ai passé un petit weekend à Bruxelles au cours duquel j’ai fait une matinée de yoga, suivie d’un brunch healthy et copieux

En octobre:

  • j’ai réitéré l’expérience du théâtre en wallon, dans une petite salle perdue dans la campagne à 45 minutes de chez moi. Une ambiance particulière et un public qui avait souvent deux fois moi âge ou presque
  • j’ai participé à une activité de team building façon escape game en extérieur dans les ruines d’un château médiéval. J’ai pu manipuler un arc à flèche mais je suis loin de posséder une adresse elfique
  • j’ai vu « Italie-Brésil 3 à 2« , une pièce de Davide Enia adaptée et interprétée par Fabrice Piazza. Le titre évoque un match de foot épique de la coupe du monde de 1982 et comment il est vécu minute par minute par les membres d’une famille sicilienne passionnée et superstitieuse. Un excellent moment pour tous, amateurs de football ou non, italiens ou non, je pense que tout le monde peut s’y plaire. Le tout accompagné d’un guitariste.
l’aubépine en automne
cosy à onderdepoort

Novembre:

  • j’ai joué dans 6 représentations des « Amoureux » de Carlo Goldoni, un classique du 18° siècle transposé dans l’univers musical et esthétique des années 60.
  • j’ai assisté, pour la première fois, au concert de la chorale d’une amie.

Et en décembre…je pense avoir tout dit dans le post précédent. J’ai le sentiment d’avoir bien profité de cette période que j’aime tant, même si elle est à nouveau passée à toute vitesse. Merci 2022 pour les souvenirs. Je réfléchis à présent à ce que je garde, ce que je laisse et ce que j’entreprends en 2023… Et vous? Quels souvenirs? Quels projets?

La magie de Noël

Et oui, déjà la veille de Noël, déjà le crépuscule de 2023. Malgré les mauvaises nouvelles sur l’état du monde, malgré les tracas pour des personnes proches qui ne vont pas bien, malgré le stress de la fin d’année au boulot, elle a encore opéré, la magie des fêtes. J’ai guetté comme chaque année les premières illuminations derrière les rideaux, dans les jardins, en ville. J’ai mis de l’huile essentielle parfumée à la cannelle dans mon diffuseur, j’ai regardé « Une tempête de Noël » sur netflix (et cela m’a rappelé mon voyage en Norvège, en transit par deux fois à l’aéroport d’Oslo, théâtre des intrigues de cette jolie série), j’ai profité de mon intérieur bien décoré et de boissons chaudes réconfortantes. Et en cette veille de Noël, j’ai décidé de réunir ici les petits plaisirs qui ont jalonné mon bien aimé mois de décembre…

Faire mon sapin bien entendu et aussi profiter de celui que mon amoureux a mis chez lui. Par chance, il aime la période lui aussi et son arbre est même plus joli que le mien. J’ai craqué sur quelques nouvelles décorations chez Intratuin moi…

J’en ai profité pour boire un verre et me promener sur les marchés de Noël de Maastricht, Liège et Visé. Peu friande de la foule et préférant les marchés de Noël artisanaux (sur lesquels je n’ai pas eu l’occasion de me rendre cette année), nous avons terminé hier la soirée dans un café historique de ma petite ville…

Je me suis émerveillée face aux matins couleur pastel avec une vue imprenable sur Liège…

Je me suis offert de jolis livres pour bouquiner au calme dans les prochains jours. « Je serai le feu » de Diglee, le routard « Voyages Italie » qui est sublime » ainsi que « Bournville », le dernier Jonathan Coe en version anglaise. Mais j’aurai l’occasion de reparler de ces pépites.

J’ai bossé mes morceaux à la guitare et passé de belles évaluations dans mon académie. J’ai pris le temps et remis des dizaines de fois l’ouvrage sur le métier. J’ai eu davantage le temps depuis la fin de mon spectacle et ça a porté ses fruits. J’ai fait du sport, pas intensément mais régulièrement, en écoutant à chaque fois ce que j’avais envie de faire plutôt que de suivre à la lettre un programme qui ne m’amuserait pas. Et ça c’est un progrès.

J’ai lorgné sur des boules de Noël d’un autre style que mon style traditionnel (rouge, doré, blanc, vert si vous ne m’avez pas encore cernée) et d’un autre budget aussi. L’an prochain, il se peut que je craque, que je décore un deuxième sapin où une branche à suspendre…

Les merveilles, dans un style slave…chez Sissy Boy

N’oublions pas les plaisirs du palais partagés avec des gens que j’aime. Un repas dans l’atmosphère chaleureuse à La Bonne Femme à Maastricht, après une promenade dans un froid glacial et un tour de grande roue!

Et enfin, un brunch de fin de spectacle, pour se retrouver un mois et demi après nos aventures théâtrales, reposés et festifs, à la Brasserie Curtius, située au pied de la montagne de Bueren dans des bâtiments classés… Un délice et un cadre magnifique. Je ne manquerai pas de tester la terrasse en été….

Voilà, j’arrête ici. Je me rends compte que j’ai bien de la chance d’avoir eu le temps et les moyens de profiter de cette période qui me tient à coeur et je me sens reconnaissante. Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année…

Chronique littéraire: « Un bûcher sous la neige » de Susan Fletcher

Aujourd’hui, je viens vous parler de mon dernier coup de cœur littéraire ou plutôt d’un coup de cœur tout simplement. Il est venu à moi dans une box kube. Si vous ne connaissez pas le concept, il s’agit d’un abonnement mensuel (on peut aussi le faire en one shot, en offrant une carte cadeau ou pour soi-même, il existe également des coffrets thématiques mais je vous conseille de visiter leur site) à une box qui comprend un livre, ainsi que des goodies et souvent un thé à découvrir et/où une gourmandise. Le livre est choisi par un libraire indépendant sur base d’envies de lectures (style recherché, auteurs favoris, derniers livres lus) renseignée auparavant. Vous pouvez aussi choisir de recevoir l’un des trois livres chroniqués chaque mois par les fondateurs de Kube. Pour ma première box, j’avais renseigné des envies et j’ai donc reçu un roman qui se passe en Ecosse au XVII siècle.

Je vous laisse lire la quatrième de couverture : « Au cœur de l’Ecosse du XVII siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d’une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d’Irlande, l’interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Depuis sa geôle, la voix de Corrag s’élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s’efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l’esprit de Charles »

J’ai d’abord été dubitative face à ce roman parlant de solitude et d’une époque tellement révolue, mais finalement, j’ai été happée en quelques pages par le personnage de Corrag, jeune femme au cœur pur condamnée pour sa différence, l’écriture parfois lyrique de Susan Fletcher et l’atmosphère générale du roman. Les chapitres alternent entre la longue « confession » de Corrag, de sa fuite depuis l’Angleterre à son témoignage à propos du massacre du clan Mc Donald, et les lettres écrites par le révérend Leslie à sa femme, empreinte au fil du temps de plus en plus d’empathie envers la soi-disant sorcière.

Ce roman m’a plu car il mêle un côté historique (le contexte politique de l’écosse est brièvement résumé en fin d’ouvrage et permet de s’y retrouver) et un autre très contemplatif. Corrag fait à certains moments quasi corps avec la nature et certains passages sont d’une beauté bouleversante. Je ne me suis pas du tout ennuyée malgré les longs passages descriptifs qui nous transportent vraiment dans un autre temps et d’autres lieux et aident à comprendre qui est Corrag. Ce roman est aussi un hymne à la tolérance face à la différence, à ces gens en marge, que nous ne comprenons pas, qui sont pourvus d’une sensibilité différente. Bref, si vous aimez l’Ecosse, que vous êtes fan d’Outlander, que vous chercher un roman hivernal avec un personnage féminin dont la fragilité est toute la force et que vous êtes sensibles à la nature, ce roman est fait pour vous. Il me tarde maintenant de découvrir davantage de romans de Susan Fletcher et je remercie Kube et Manon G. , la libraire au nez fin qui a choisi un livre parfait pour moi.

Long time no see…

Longtemps sans écrire. Ou plutôt sans poster. Vaincue par la procrastination, la frustration de ne pas parvenir à être régulière, la tendance à ne pas faire du tout les choses si je ne peux les faire bien. Des voyages, des maladies, un spectacle, du scintillant, du douloureux se sont mis en travers de mon chemin.

Et me revoici, j’ignore à quelle fréquence, j’ignore si ce sera avec cohérence, mais mon petit espace virtuel me manquait, alors un peu timidement, j’y reviens. Lect-eur-ice seras tu là?

Cette période est ma favorite de l’année, j’ai de jolis livres à chroniquer, un voyage en Norvège à imager et des ateliers d’écriture à partager.

En mars, j’ai fait un atelier d’écriture avec Eloïse du mot qui délivre. Le thème « Ego et détachement », et voici ce que j’ai produit. Ce sont des exercices et pour le premier, nous avions des mots (proposés par le groupe) à placer, je n’étais donc pas complètement libre…

Ego

Liberté Espace Temps Cadenas Priorité Chemin Choix Auto-examen

Mon Ego, ma priorité politiquement incorrecte. Notre relation est compliquée, parfois j’ai dû te regonfler, tempérer l’idéal que tu exigeais de moi, te questionner, me questionner sur la juste place à te donner. Auto-examen constant il fut un temps. Heureusement, au fil des ans, cette relation s’apaise. Je te connais mieux, tu m’acceptes comme je suis, errant sur des chemins parfois compris de nous seules. Avec le temps, je me donne la liberté de te donner de l’espace, de te laisser susurrer à mon oreille si je m’égare. De me rappeler qui je suis. Je m’interroge, j’examine, je trie les ingrédients et opère des choix qui m’autorisent à revenir à mon essence. C’est en m’étant fidèle que je peux aller dans la vie, libre, sans cadenas, sans chaines, prête à rencontrer tant d’autres egos blessés, bridés, surdimensionnés (mais le sont-ils réellement ?) et à ne pas me sentir menacée.

Tais-toi !

La vie appartient à ceux qui se lèvent tôt, mais tais-toi, il me plait tant d’avoir la nuit rien qu’à moi !

Tu devrais te faire confiance, mais tais-toi, tu ne m’as pas toujours dit ça et voilà le résultat !

Tu dois tenir tes engagements, tout le monde compte sur toi, mais tais-toi, après tout je ne vivrai qu’une fois.

Tu me dois le respect, mais tais-toi, j’ai décidé que je ne le devais qu’à moi.

Ce n’est pas normal d’avoir peur de tout, mais peux-tu te vanter toi d’avoir combattu tant de monstres invisibles ? Ah, c’est bien ce qu’il me semblait ! Alors tais-toi !

Comme je m’en doutais, la partie « détachement » de l’atelier a été particulièrement agréable à aborder…

A bientôt pour des articles hivernaux comme je les aime…

40

Aujourd’hui, j’ai enfin 40 ans. Enfin oui, car après des mois à ne pas passer une semaine quasi sans que quelqu’un me rappelle que cette année ça allait être mon tour, j’avais hâte d’arriver à cette journée et de voir si subitement, j’allais constater les ravages du temps. Il est encore trop tôt pour savoir si je vais y survivre, mais je constate que comme pour les 20, comme pour les 30, pas grand-chose ne change, ni pour moi ni pour les autres. Si ce n’est le regard que l’on nous porte, que l’on se porte à soi-même aussi, mais peut-on dissocier les deux ?

Cette année j’ai tout fait pareil, pas de grande fête, pas de tenue extravagante, pas d’envies démesurées. Pourtant j’en fais un article me direz-vous…eh bien oui tout de même, car ces 40 ans riment, à quelques mois près, avec mes 15 ans dans l’asbl où je travaille. Et cette stabilité ça me travaille. Je réfléchis depuis des mois à ce que je veux garder dans ma vie, voir fructifier, élaguer, cultiver, ce dont je veux me délester.

Mon amie Nuria, qui ne me lira probablement pas car elle est espagnole et ne connait pas l’existence de ce blog, termine souvent ses posts instagram très spirituels par des hashtags tout aussi spirituels, tels que « si te hace feliz aumenta la dosis » (ça sonne tellement mieux en espagnol, comme à peu près tout d’ailleurs). J’aime planifier, j’ai un côté control freak et pourtant, je n’ai jamais réussi à avoir de plan bien défini pour ma vie. Quel métier faire ? Où vivre ? Vivre seule ou non ? J’ai navigué à vue et continue à le faire, cela répond sans doute tout de même à un besoin de liberté.

A 40 ans comme à 20, je m’assois toujours à même le sol dans les gares si le train a du retard et que je suis fatiguée. A 40 ans comme à 15, je fais toujours la grasse matinée. A 40 ans comme toujours, je porte quelquefois des vêtement dont j’ignore moi-même s’il sont vraiment beaux, littéralement un exercice de style. A 40 ans comme à 10, je n’imagine pas ma vie sans mes parents. A 40 ans comme à 18, j’attends toujours ma lettre d’admission à Hogwarts (oui j’étais déjà un peu vieille je sais). A 40 ans, j’ai toujours les mêmes amis que quand j’avais 3, 10, 12, 18, 23, 30 ou 35 ans. Je les accumule sur mon chemin, c’est peut-être cela finalement mon projet familial atypique. Quel réconfort de ne pas évoluer parfois, d’éprouver la solidité des liens, la force de l’habitude et le détachement toujours plus grand du regard des autres.

Et maintenant ? Et maintenant, je veux encore plus de tout cela, je veux m’asseoir dans de nombreuses gares, fouler de nombreux quais qui m’emmèneront aux quatre coins de l’Europe et peut-être au-delà. Je voulais aller en Andalousie et en Cornouailles avant mes 40 ans. Ce n’est que partie remise. A la place cette année, un autre rêve, la Norvège. Le pays le plus cher d’Europe en pleine inflation spectaculaire d’à peu près tout. Après nous les mouches dit-on ! Je veux encore plus de théâtre, de moments complices avec mes partenaires, de stress en coulisses, de nuits trop courtes, de projecteurs qui font mal aux yeux et de fierté. Je veux oser mes propres projets professionnels, me prendre au sérieux, proposer des choses et des façons de faire en totale conscience et confiance envers qui je suis et ce que je suis capable d’apporter. Je veux être avec les gens que j’aime, enfants, amis, parents, aînés, fabriquer des souvenirs pour dans 5-10-15-20-50 ans même. Je veux parler espagnol, jouer de la guitare, écrire, courir et jardiner, le tout sans pression ni échéance. Je pense que je tiens le bon bout. Et si l’univers m’envoie une petite maison à prix raisonnable avec un petit jardin et une petite pièce bureau-bibliothèque, ce sera la cerise sur le gâteau.

Et vous, est-ce que les chiffres ronds vous mettent la pression ou vous font philosopher ?

Et pour conclure, juste comme cela, une capture du superbe film qu’est « Boyhood »…

Toutes mes vies… (atelier d’écriture)

La semaine dernière, j’ai suivi un atelier d’écriture intime avec le mot qui délivre. Le thème « toutes mes vies ». Nous avons passé deux heures sur un exercices pour délier notre plume puis deux consignes plus conséquentes. Je me risque à publier ici le premier exercice ainsi que la première consigne. Si cela vous tente de faire pareil en commentaire, je me ferai un plaisir de vous lire…

Qu’est-ce qu’une vie ?

Une vie c’est un cadeau non sollicité pour celui qui le reçoit, parfois aussi pour celui, celle, ceux qui le conçoivent.

Une vie c’est un nouvel éphémère chaque matin.

Une vie c’est une table pas si rase sur laquelle il faut trouver où poser ce qui va nourrir l’envie de continuer.

Une vie ce n’est jamais tout à fait la nôtre. Une vie c’est se cogner à celle des autres.

« Une vie » c’est un roman de Maupassant (que je n’ai pas lu).

Une vie c’est au moins une chose qu’on a en commun.

Une vie c’est fait de hasards, de coïncidences, de nuits d’insomnies à faire des choix pour les défier, de matin gonflés de sommeil à force de ne pas y arriver…

La Liste de toutes mes vies

Ma vie de solitude choisie, d’introversion heureuse, d’intensité intérieure

Ma vie d’amie enthousiaste, entourée de mes frères et sœurs nés d’autres ventres

Ma vie d’éternelle étudiante, d’assoiffée d’apprentissages, d’incorrigibles éclectismes

Ma vie choisie sans enfant à moi, à écouter ceux des autres, à chérir ma filleule comme si elle était mon sang, à chérir mon enfance, à ne pas vouloir grandir

Ma vie de petite fille d’immigrés, au cœur morcelé, au cœur dont certains bouts ont la saveur de l’olive et des racines adriatiques

Ma vie d’énergies alternées, paressant sans culpabilité ou m’agitant avec avidité

Ma vie sur les planches, grisée par la poussière des coulisses, vivant pour le pouls agité des soirs de première, pour l’éblouissement des projecteurs, pour la transmission des mots

Ma vie pour la transmission finalement. Ma vie pour les histoires. Pour le lien tissé jour après jour. Pour les passages du clair à l’obscur.

Ma vie par procuration, héroïne de romans ou de films

Ma vie faite de petites absurdités et de grandes révélations

Ma vie d’amoureuse qui compose pour l’aimer aussi fidèlement que librement, pour rester libre d’être fidèle à moi-même.

Lately…

Ces derniers mois, j’ai…

Perdu toute routine d’écriture et sportive, déserté mes cahiers, mon espace virtuel et mes baskets. Je l’ai déploré, mais c’est la vie et j’ai essayé de ne pas me malmener outre mesure…

Vécu des perturbations majeures au boulot. Le navire a tangué et fluctuat nec mergitur mais quand-même. Un peu ne nausée mais la houle n’a pas précipité l’équipage à fond de cale…

Repris une thérapie et réalisé ce faisant que j’avais parcouru un sacré bout de chemin et que j’avais désormais les reins plus solides qu’avant…

Mené à bien un projet théâtral en gestation depuis un an et demi, mis à mal lui aussi par des soucis d’équipage ainsi que par la pandémie et les mesures sanitaires fluctuantes et parfois incohérentes…

Photo de Joël Vandenberghe https://www.studioscene.info/

Poursuivi mes cours de guitare en académie, ainsi que commencé des cours de solfège à proprement parlé. Fini d’être une autodicacte en freestyle. Les progrès sont là…

Ces derniers temps, j’ai:

Regardé (et pas encore terminé) l’excellente série danoise Borgen qui n’en finit pas de me passionner

Vu au cinéma « The French Dispatch » de Wes Anderson et « Madres Parallelas » de Pedro Almodovar que j’ai tous deux adorés. J’avais précédemment été déçue par « Lui » de Guillaume Canet…décidément le cinéma français n’est pas mon préféré…

Eté me balader dans Bruxelles la nuit pour profiter du Festival Bright…un enchantement que je compte bien vivre chaque année…

Lu un tome des « Détectives du Yorkshire » (les cosy mysteries, un plaisir coupable assumé) et « L’hôtel de verre » d’Emily St John Mandel. J’ai adoré ce dernier, de la même autrice que « Station Eleven », un de mes plus gros coups de cœur dont j’avais chanté les louanges ici.

Fait plusieurs virées chez Intratuin, une chaine de jardineries (mais c’est tellement plus que ça) néérlandaise. J’y ai profité de l’ambiance de Noël et fait quelques achats pour installer une déco de Noël féérique chez ma Mamy (elle était ravie).

Re-couru quelques kilomètres sous la pluie, juste après Noël, et eu de bonnes sensations. Le sport m’a vraiment manqué. Je suis retournée deux fois en salle de sport aussi et j’ai ressenti de belles courbatures la deuxième fois.

Eté marcher en forêt, découvert les ruches du Sart Tilman et le petit magasin insolite qu’elles approvisionnent, tenus par un couple de passionnés d’apiculture qui font tout eux-mêmes… Joli, un peu kitsch et délicieux…

Perdu le sommeil et l’appétit puis retrouvé brutalement les deux, actuellement en recherche d’un équilibre, merci décembre…

Contemplé l’avenir avec optimisme

Passé Noël en famille et un superbe réveillon de nouvel an, loufoque à souhaits, entre amis (à grands renforts d’auto tests)…

Bu des boissons chaudes et profité de l’ambiance d’onderdepoort, Slow Now, Get your Mug, Le Tea Late, le glacier Lamorgese et Brey’s…

Onderdepoort

Eté aux thermes et nagé dans l’eau tiède sous la nuit noire, à la lueur des étoiles et des bougies…si relaxant…

Ecrit et reçu des cartes de vœux

Eté sur la foire d’octobre à Liège, entre amis et avec ma filleule. Régressé pas mal en ces deux occasions.

Décoré des oranges avec des clous de girofles, activité méditative satisfaisante, même si exigeant plus de dextérité qu’il n’y parait pour obtenir un résultat un tant soi peu joli.

Craqué sur les décos de Noël et de petits plaisirs variés chez Dille & Kamille

Entamé un traitement orthodontique auquel je songe depuis 10 ans

Caressé des alpagas…

Eté patiné avec ma filleule, sa sœur et leur maman. Eu envie de recommencer avec les enfants et même entre adultes. Ca m’a redonné des envies de montagne, de neige (bon ça c’est perpétuel) et de glisse…

En 2022, sont d’ores et déjà prévus :

De la guitare encore et toujours

Du théâtre, faut-il le préciser

Un atelier d’écriture fin de ce mois de janvier

Un voyage en Norvège en juin

Des fêtes d’anniversaire à n’en plus finir…génération 1982 nous sommes là !

Bilan culturel de l’été 2021

L’été s’achève (a-t-il vraiment débuté?). La rentrée scolaire est actée et ne nous reste que l’espoir d’un été indien pour nous dire que tout n’a pas été pourri. Heureusement quand il fait moche, il nous reste la lecture, le cinéma, le théâtre et les musées. Voici donc à quoi j’ai passé une partie de mon temps ces deux derniers mois.

Lors de mon séjour à Florence, j’ai re découvert le Palazzo Vecchio et j’ai fait ma première visite au Palazzo Medici Riccardi. Ces visites guidées m’ont enchantée et permis de réviser l’histoire de ma ville de cœur en plus de m’en mettre plein la vue à coups de sculptures, fresques, chapelles et détails architecturaux.

Il y a deux jours je suis retournée au Théâtre pour la première fois depuis mars 2020. Je suis allée voir « La dernière nuit du monde », un texte de Laurent Gaudé, mis en scène et interprété par l’excellent Fabrice Murgia, accompagné sur scène de la magnifique Nadine Baboy. Une atmosphère feutrée et onirique pour évoquer ce monde qui rêve d’une pillule magique qui lui permettrait de se passer de sommeil pour faire « déborder le jour » et rugir encore davantage. J’ai beaucoup aimé. La scénographie et le travail sur les éclairages étaient hyper léchés.

La dernière nuit du monde | Festival d'Avignon
A Avignon

Au rayon cinématographique, j’ai adoré « Promising young woman » dont j’ai parlé dans mon post précédent. J’ai apprécié « Blackbird », un drame familial sur le droit à l’euthanasie. Je me suis plongée avec plaisir dans « My Salinger Year » que j’ai aimé pour son ambiance d’automne New Yorkais, les costumes, les évocations littéraires, mais qui est assez pauvre au niveau du scénario. Cela m’a donné envie de relire « L’Attrape Cœur » et de lire « Franny et Zooey » par contre. Enfin, sur netflix, j’ai été déçue par « dans les angles morts ». J’attendais un thriller, j’ai eu un film d’horreur qui ne m’a pas effrayée et qui n’apporte rien de neuf. Je ne sais pas ce qui a poussé James Norton et Amanda Seyfried à aller patauger dans tant de platitude et de déjà vu.

Critique : Mon année à New York - Cineuropa
Cette esthétique…

Je n’ai pas visionné beaucoup de séries, juste deux séries espagnoles pour m’imprégner de la langue (même si l’une est en galicien ce qui ne m’a pas beaucoup aidée même si je repérais bien les différences). Il s’agit de « après toi le chaos » et du « goût des marguerites » . Deux séries policières parfaitement dispensables.

Jusqu’ici j’ai lu 7 romans depuis début juillet, si je n’en oublie pas :

  • « Dans l’ombre du paradis » de Viveca Sten. Une enquête dans l’archipel de Stockholm.
  • « Je revenais des autres » , une mièvrerie assez mal écrite mais qui se laisse lire de Mélissa da Costa.
  • « le club des miracles relatifs » de Nancy Huston. Je pense que c’est le premier roman de Nancy Huston auquel je n’accroche pas. Trop désincarné et trop noir pour moi. Je ne pourrais même pas le résumer.
  • « La belle amour humaine » de Lyonel Trouillot a également échoué à m’emporter.
  • « la commode aux tiroirs de couleur » d’Olivia Ruiz. Un roman court où l’autrice évoque la vie de sa grand-mère qui a fui enfant la dictature franquiste.
  • « L’engrenage du mal » un policier de Nicolas Feuz. Dispensable lui aussi. Je l’ai lu assez vite mais j’y ai trouvé des invraisemblances.

Enfin j’ai lu, « Impossible » de Erri de Luca. Je l’ai lu en italien et j’ai adoré. Deux autres romans d’Erri de Luca sont sur ma pile à lire et je pense lui consacrer un article à part. Avez-vous déjà lu quelque chose de lui ?

Voilà, c’est tout pour cet été. Ce que j’ai le plus apprécié est de pouvoir retourner au théâtre, le roman d’Erri de Luca ainsi que « Promising young woman » au cinéma.

Retour au cinéma: « Drunk », « Adieu les cons », « Promising Young Woman »

Hello,

Cela fait plusieurs semaines que je déserte cet endroit et je me suis dit que pour me remotiver, il serait bon que je modifie mes habitudes. Ainsi dans mes bilans ou mes récits, je m’impose trop souvent d’être exhaustive et cela entraine chez moi de la procrastination. J’ai donc décidé de me lancer dans quelque chose de plus instinctif, plus « à l’envie » et davantage affranchi d’obligations de régularité ou de cohérence.

Ainsi j’avais envie de parler et de garder une trace des trois films que j’ai vus au cinéma depuis la réouverture (et même avant dans le cadre de « Still Standing for Culture ») et qui m’ont beaucoup plu. Ils sont toujours à l’affiche donc cet article ne sera peut-être pas vain si vous tombez dessus et cherchez l’inspiration.

Je suis allée voir « Adieu les cons » d’Albert Dupontel, avec lui-même et Virginie Efira. Honte à moi, je n’avais jamais vu Virginie Efira au cinéma et force est de constater que je souscris à tout le bien qu’on dit d’elle. Elle est absolument adorable et bouleversante dans ce rôle de mère condamnée qui cherche à retrouver l’enfant qu’on lui a enlevé à la naissance. Mais attention, Adieu les cons est avant tout une comédie, une comédie douce et irrévérencieuse. Il y a de l’élégance dans ce film et un petit côté Amélie Poulain. Poétique, même si plus grave. Des personnages secondaires fantasques et pleins de bons sentiments, un suspense tout de même et des gags. Un très beau film.

Adieu les cons de Albert Dupontel : Un Grand soir un peu trop tiède |  LeMagduCine

Dans un autre genre, mais toujours avec une héroïne féminine, je suis allée voir « Promising Young Woman » avec Carey Mulligan. Emerald Fennell, qui a réalisé et scénarisé cet ovni revanchard militant féministe et rose bonbon (oui, tout cela dans le même film) a raflé l’Oscar du Meilleur Scénario et c’est amplement mérité. Au passage on signalera que c’est son premier long métrage. On suit ici Cassie, une jeune femme qui, chaque weekend, sort en boite et feint d’être ivre jusqu’à ce qu’un homme finisse inmanquablement par la ramener et tenter d’avoir un rapport sexuel avec elle. La bande annonce décoiffe et capte l’attention. Les « bons samaritains » sont eux aussi un peu décoiffés lorsqu’ils s’aperçoivent qu’elle n’est pas du tout ivre, ils sont même complètement flippés et c’est absolument jouissif de la voir leur donner une bonne leçon (en tant que femme, car il faut le dire dans ce film les hommes prennent cher). Il est bien sûr ici question de vengeance et je vous laisse en découvrir tous les chapitres. Car si les motivations de Cassie sont rapidement devinées et exposées, la forme que prend cette quête de justice est absolument surprenante et cocasse. On est également surpris par le romantisme limite mielleux présent dans les intrigues parallèles (le film est très dense), mais à la fin, on en revient à l’adn annoncé au début. Mention spéciale à la bande originale à base de girls bands remixés et planants et de tubes des années 80. A voir absolument pour une piqûre de rappel plus que jamais utile de ce que sont le viol et le consentement.

Le parti pris militant de « Promising Young Woman »
Cassie le jour…
5 raisons de voir Promising Young Woman
Cassie la nuit

Enfin, c’est le premier film que j’ai vu lorsque je suis retournée au cinéma et cela fait déjà 3 mois, je voulais parler de « DRUNK » qui est et je pense va rester pour moi le film de l’année, mais aussi sans doute un de mes films préférés (en tout cas l’un des meilleurs, parce que bon, il ne détrônera peut-être pas l’histoire sans fin mais ils ne jouent pas dans la même catégorie disons). Je ne suis pas la seule à être de cet avis puisque ce film de Thomas Vinterberg a été multiprimé. Le pitch tient en peu de choses : 4 amis quadras/quinquas en manque de sens/piment/reconnaissance dans leur vie décident de tester une prétendue théorie qui énonce que nous serions nés avec un déficit d’alcool dans le sang équivalent à 0.5mg/litre. Ce qui suppose que pour être épanouis, nous devrions toujours être légèrement ivres. Original, mais au-delà de l’idée, ce quatuor d’acteurs (dont le fantastique Mads Mikkelsen) et leur réalisateur nous offrent un film élégant, sensible, bouleversant, drôle, triste et inoubliable sur l’amitié, la dépression, la place de l’homme dans sa famille, au travail, dans la société. Un film qui nous montre les hommes comme on les voit rarement : dans l’introspection, partageant leurs sentiments. Ivres certes mais pas vulgaires ou en train de tromper leur femme. En questionnement… C’est absolument épatant. Il est à noter que ce film n’est ni une apologie ni une condamnation de l’alcool, même si on en parlera inévitablement à la sortie et si je trouve qu’il serait bon que ce film soit montré massivement à un public jeune et accompagné. A chacun de se faire sa propre idée. Ici, comme parfois dans la vie, l’alcool et ensuite la gueule de bois sont avant tout des moyens d’aller au cœur de l’intimité des personnages et de leur essence et le pari est absolument réussi. A voir ABSOLUMENT. Oui en majuscule cette fois ci.

DRUNK - Café des images
Drunk : critique saoulographique

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui. Et vous, avez-vous vu de nouveaux films ? En avez-vous à conseiller ? Ma liste est longue, je lorgne sur pas mal d’affiches …  « Blackbird », « Falling », « Nomadland », « the Mauritanian »… je croule sous les bons films à voir… Sans parler des livres…