Bilan culturel de mars: Ian Mc Ewan et Liv Strömquist fidèles au rendez-vous

Voici le compte rendu du mois de mars, placé sous le signe du crime et de l’amour ce qui est bien normal car j’imagine que ce sont deux des thèmes qui inspirent le plus les auteurs et producteurs de littérature et d’audiovisuel.

Ce mois-ci j’ai regardé trois séries qui parlent de meurtres. Le thème est commun, mais elles sont néanmoins très différentes :

  • « Carmel » est une mini-série de true crime qui revient sur le mystérieux meurtre de Maria Marta Garcia Belsunce, une femme assez fortunée retrouvée morte dans la salle de bain de sa maison au sein d’un Coutry Club (une sorte de quartier fermé et sécurisé où vivent les riches) en Argentine. Intéressant pour les amateurs de true crime puisqu’on y retrouve les témoignages de la famille, des suspects et même du Procureur.
  • « Les carnets de Max Liebermann » une série européenne qui se déroule dans le Vienne du début du XX°siècle et suit le duo improbable formé par un inspecteur de police bourru et endeuillé et un jeune médecin juif qui s’intéresse à l’esprit et aux théories d’un homme dont on parle beaucoup à l’époque, alias Sigmund Freud. J’ai aimé l’esthétique de cette série et la trajectoire des protagonistes. La première saison ne comportait que 3 épisodes, j’attends donc de voir si nous aurons une suite.
  • « How to get away with Murder?“. Archi connue celle-ci et pourtant j’ai eu du mal à « entrer dedans ». J’avais un a priori puisque je déteste Grey’s anatomy et que je n’ai pas aimé Bridgerton, elles aussi produites par Shonda Rhimes qui est est aux commandes de Murder. Cependant une fois passés les premiers épisodes et l’antipathie que m’inspire le personnage principal, j’ai été happée par une mécanique infernale et très bien huilée. Le scénario est dingue, les personnages sont dingues. Tout est too much mais il faut bien dire que c’est addictif et j’ai avalé les trois premières saisons (sur 6). Vivement la suite, même si c’est du grand n’importe quoi et qu’aucune personne réelle ne serait incapable d’encaisser un dixième de ce que les personnages vivent.

J’ai lu un nouveau roman graphique de Liv Strömquist « les sentiments du Prince Charles ». C’est le troisième roman graphique de cette autrice que je lis après « l’origine du monde » (qui traitait de la représentation du sexe féminin au cours de l’histoire et de nos jours) et « la rose la plus rouge s’épanouit » (au sujet de la difficulté de s’engager dans une relation amoureuse). Je conseille vraiment ces romans graphiques qui aident à comprendre le rapport entre les sexes au travers d’exemples de personnages historiques et/ou célèbres et en vulgarisant avec humour (bien que les propos ne soient pas toujours franchement feel good) des théories sociologiques et psychologiques. Dans cet opus, comme le titre l’indique, il est question de l’expression des sentiments et de comment un sexe a été amené à se dévouer à un autre au fil du temps.

JOUR 37 - Les sentiments du Prince Charles, Liv Strömquist // Chronique de  Claire Porcher — Lectures de Femmes

Enfin, j’ai lu « opération Sweet Tooth » de Ian Mc Ewan. Là aussi il s’agit d’une troisième lecture du même auteur (après « l’intérêt de l’enfant » et « une machine comme moi ») et je dois dire que c’est ma préférée. On y suit Serena, une jeune étudiante puis diplômée de mathématiques de Cambridge. Serena est passionnée de littérature et se voit recrutée par le MI6 et chargée d’approcher un jeune auteur dont la plume intéresse l’organisation sous un faux prétexte (lui octroyer une bourse). Petit souci, elle en tombe amoureuse… J’ai adoré ce livre qui mêle suspense, histoire d’amour, roman d’apprentissage le tout dans une ambiance délicieusement british et rétro comme je les aime. Les romans de Ian Mc Ewan sont tous bien différents mais ont en commun de placer systématiquement les personnages face à des dilemmes moraux passionnants. La lecture de ses romans m’ont donné envie de consacrer un article plus détaillé à Ian Mc Ewan et peut-être à d’autres auteurs.

Opération Sweet Tooth - Du monde entier - GALLIMARD - Site Gallimard

Et vous, ce mois de mars ?