Less is more: le minimalisme
J’ai été, comme beaucoup, une adolescente bordélique. J’ai ensuite été une colocataire qui cherchait à cantonner son bordélisme à sa chambre. Je tentais d’en préserver les espaces communs, avec un succès relatif selon les périodes et les témoignages . Aujourd’hui, cela fait trois ans que je vis dans 60 m², ce qui est à la fois petit et grand. Pour ma part et à l’issue de ma réflexion, j’estime que c’est assez. Depuis quelques années, je ne suis plus à l’aise avec l’idée de posséder autant de choses, ne jamais avoir un intérieur bien rangé, avoir des boites datant de mon déménagement remplies d’objets que j’ai la flemme de trier, de jeter, que je ne saurai pas où ranger si je les garde. Je me rends compte que les endroits surchargés, mal rangés, me stressent. Que j’aime les vêtements, mais que c’est rarement un plaisir de choisir ma tenue et de retrouver mes affaires chiffonnées parce que ma garde robe est trop petite. Alors, j’ai songé à investir dans une garde robe Pax optimisée de chez Ikea. Mais j’aime ma petite garde robe (oui parce que je m’attache sentimentalement aux objets, il parait que c’est mal), presqu’autant que j’aime l’appli H&M. J’ai récemment eu trois semaines de vacances. Je ne suis pas partie longtemps et il n’a pas fait très beau. Je me suis mise à regarder des vidéos youtube (dont les québécoises « un soupçon de rose » et « vivre avec moins ») qui parlaient de minimalisme. Outre le gain d’argent et l’aspect esthétique et éthique de décélérer au niveau de la consommation et de l’entassement de biens, ces filles parlent aussi de l’effet bénéfique du désencombrement sur l’anxiété. Il n’en fallait pas plus pour me séduire. Je ne me considère pas comme une acheteuse compulsive. Par contre, il est clair que je fonctionne un peu trop au sentiment, que ce soit au niveau de l’achat mais aussi quand il est question de me séparer d’un objet. Trop de coups de cœur pas rentabilisés, de cadres vides, de tee shits mignons qui ne s’accordent avec rien, de paires de boucles d’oreilles que je n’ai pas mises depuis 3 ans, de livres auxquels je n’ai pas accroché, etc… J’ai entrepris de ranger et de trier ma maison et surtout mes vêtements. Cela n’a pas été facile mais récupérer une demi étagère de libre dans ma garde robe (en plus d’avoir le reste bien rangé et aucun monticule sur mon bureau), sans la remplir par autre chose, m’a procuré un inattendu sentiment de satisfaction. Et désormais, depuis le 15 août je me suis lancée un défi « un jour, un objet », pendant 30 jours. L’idée est de virer une chose de chez moi chaque jour pendant un mois. Cet objet doit vraiment s’en aller. Je dois le jeter ou le donner intelligemment. Le mettre dans une caisse pour la brocante ou dans ma cave ne ferait que postposer le problème et déplacer l’encombrement. J’en suis donc au septième jour et, jusque là, ce n’est pas trop difficile, c’est plutôt plaisant même. Je pense en faire un bilan quand ce sera terminé. En faisant ça, je deviens une padawan du minimalisme ou plutôt du désencombrement. Je ne sais pas jusqu’où je vais aller, mais cela entraine son lot de réflexions. L’idée n’est pas de transformer mon appartement en appartement témoin. Par contre, je me rends compte que cela peut aller dans le sens de plusieurs objectifs et valeurs qui me tiennent à cœur :
- Dépenser moins d’argent
- Le dépenser à être et vivre des choses plutôt qu’à avoir
- Si l’économie est suffisante, me permettre de travailler moins. Selon moi, l’argent doit rester un moyen et non une fin
- Je pense que je déménagerai encore au moins une fois dans la vie. Réduire mes possessions me procure une plus grande sérénité et un sentiment de liberté à cette idée
- Moins d’anxiété, moins de parasitage
- Moins de temps perdu à ranger ou à chercher
A suivre…