Fidèle à la tradition (parfois dans un carnet, parfois sur mon blog comme en 2018), j’ai dressé la liste non exhaustive des choses accomplies cette année. Cette année a été riche en célébrations puisque la plupart de mes amis et moi sommes nés en 1982, ce qui a donné lieu à de jolies fêtes d’anniversaire. J’ai également assisté à deux mariages et refréquenté les théâtres avec grand plaisir…
Janvier:
j’ai passé une soirée aux thermes Sané à Tongres
j’ai été à la patinoire de Liège avec ma filleule, sa soeur et leur maman
j’ai participé à un atelier d’écriture avec Le mot qui délivre
Février:
j’ai été voir une pièce en wallon au Trianon, une expérience amusante qui m’a fait me sentir jeune!
Je suis retournée au cinéma voir des films italiens « Io sto bene » et « Gli anni più belli« . Le second m’a fait pleurer de nostalgie
Je suis allée voir une expo immersive sur Magritte au musée de la Boverie
J’ai assisté à une représentation de « La Cerisaie » avec la divine Isabelle Huppert
Mars:
j’ai organisé un jeu de piste pour un anniversaire (pour une adulte) et cela a égayé mes journées pendant plusieurs semaines
j’ai participé à un atelier d’écriture
j’ai passé un weekend à Domburg, en Zélande et, malgré la saison, nous avons eu une chance incroyable car nous avons pu admirer l’éclosion du printemps sous un soleil radieux
je suis allée à Paris et j’ai pu y retrouver des amies, faire une balade en bateau sur la scène et visiter l’expo sur Marcel Proust au Musée du Carnavalet, organisée à l’occasion du centenaire de sa mort
Avril:
j’ai fêté mon anniversaire en au moins trois fois, entourée de la plupart des gens qui me sont chers, hormis ceux qui vivent à l’étranger
j’ai rejoué notre spectacle « Petit théâtre sans importance », créé en novembre 2021, lors d’un festival
je suis allée voir Alain Souchon qui, à 78 ans, a encore une voix qui tient très bien la route et déploie une énergie quasi juvénile sur scène
Mai:
j’ai organisé et animé une soirée quizz – blind test pour et avec ma troupe de théâtre. Une première!
j’ai présenté et réussi mes évaluations de solfège à l’académie. Je continue et petit à petit, ce que je joue commence à ressembler à quelque chose. Et surtout, cela m’amuse et me détend.
photo de bonheur choisie un peu au hasard
En juin, j’ai réalisé un de mes voyages de rêve. Je suis partie en Norvège! Les randos étaient difficiles, j’ai eu le mal de mer et mon sommeil était entravé par un soleil qui ne se coucha jamais, mais le sentiment qui m’habite en repensant à ce voyage est l’émerveillement. Calme, dépaysant, sauvage et merveilleux pays! Et une maison hyggelig à souhaits!
En juillet:
j’ai assisté à deux mariages sous le soleil
j’ai eu pour la première et j’espère dernière fois le covid!
je suis allée aux thermes Elaïsa, au coeur du part naturel de Haute Campine
j’ai passé à nouveau quelques jours en Zélande, à la Maison la Tulipe, à Zoutelande. Les Hortensias étaient en pleine floraison, la maison était magique et les plages d’une surprenante sérénité
j’ai à nouveau participé à un atelier d’écriture, mais en plein air cette fois!
En août, je suis partie en Italie. Retrouvailles, pizza, marche en montagne, piscine. J’ai également à nouveau visité une expo immersive, cette fois sur Léonard de Vinci. Elle se tenait dans une église désacralisée du centre de Florence et j’aurais bien passé la journée étendue à profiter des projections à 360 degrés sur les parois richement décorées et sculptées…
En septembre:
j’ai participé à deux jours de formation sur le thème des récits de vie et des albums jeunesse, cela m’a donné des idées de reconversion professionnelle partielle
j’ai passé un petit weekend à Bruxelles au cours duquel j’ai fait une matinée de yoga, suivie d’un brunch healthy et copieux
En octobre:
j’ai réitéré l’expérience du théâtre en wallon, dans une petite salle perdue dans la campagne à 45 minutes de chez moi. Une ambiance particulière et un public qui avait souvent deux fois moi âge ou presque
j’ai participé à une activité de team building façon escape game en extérieur dans les ruines d’un château médiéval. J’ai pu manipuler un arc à flèche mais je suis loin de posséder une adresse elfique
j’ai vu « Italie-Brésil 3 à 2« , une pièce de Davide Enia adaptée et interprétée par Fabrice Piazza. Le titre évoque un match de foot épique de la coupe du monde de 1982 et comment il est vécu minute par minute par les membres d’une famille sicilienne passionnée et superstitieuse. Un excellent moment pour tous, amateurs de football ou non, italiens ou non, je pense que tout le monde peut s’y plaire. Le tout accompagné d’un guitariste.
j’ai joué dans 6 représentations des « Amoureux » de Carlo Goldoni, un classique du 18° siècle transposé dans l’univers musical et esthétique des années 60.
j’ai assisté, pour la première fois, au concert de la chorale d’une amie.
Et en décembre…je pense avoir tout dit dans le post précédent. J’ai le sentiment d’avoir bien profité de cette période que j’aime tant, même si elle est à nouveau passée à toute vitesse. Merci 2022 pour les souvenirs. Je réfléchis à présent à ce que je garde, ce que je laisse et ce que j’entreprends en 2023… Et vous? Quels souvenirs? Quels projets?
La semaine dernière, j’ai suivi un atelier d’écriture intime avec le mot qui délivre. Le thème « toutes mes vies ». Nous avons passé deux heures sur un exercices pour délier notre plume puis deux consignes plus conséquentes. Je me risque à publier ici le premier exercice ainsi que la première consigne. Si cela vous tente de faire pareil en commentaire, je me ferai un plaisir de vous lire…
Qu’est-ce qu’une vie ?
Une vie c’est un cadeau non sollicité pour celui qui le reçoit, parfois aussi pour celui, celle, ceux qui le conçoivent.
Une vie c’est un nouvel éphémère chaque matin.
Une vie c’est une table pas si rase sur laquelle il faut trouver où poser ce qui va nourrir l’envie de continuer.
Une vie ce n’est jamais tout à fait la nôtre. Une vie c’est se cogner à celle des autres.
« Une vie » c’est un roman de Maupassant (que je n’ai pas lu).
Une vie c’est au moins une chose qu’on a en commun.
Une vie c’est fait de hasards, de coïncidences, de nuits d’insomnies à faire des choix pour les défier, de matin gonflés de sommeil à force de ne pas y arriver…
La Liste de toutes mes vies
Ma vie de solitude choisie, d’introversion heureuse, d’intensité intérieure
Ma vie d’amie enthousiaste, entourée de mes frères et sœurs nés d’autres ventres
Ma vie d’éternelle étudiante, d’assoiffée d’apprentissages, d’incorrigibles éclectismes
Ma vie choisie sans enfant à moi, à écouter ceux des autres, à chérir ma filleule comme si elle était mon sang, à chérir mon enfance, à ne pas vouloir grandir
Ma vie de petite fille d’immigrés, au cœur morcelé, au cœur dont certains bouts ont la saveur de l’olive et des racines adriatiques
Ma vie d’énergies alternées, paressant sans culpabilité ou m’agitant avec avidité
Ma vie sur les planches, grisée par la poussière des coulisses, vivant pour le pouls agité des soirs de première, pour l’éblouissement des projecteurs, pour la transmission des mots
Ma vie pour la transmission finalement. Ma vie pour les histoires. Pour le lien tissé jour après jour. Pour les passages du clair à l’obscur.
Ma vie par procuration, héroïne de romans ou de films
Ma vie faite de petites absurdités et de grandes révélations
Ma vie d’amoureuse qui compose pour l’aimer aussi fidèlement que librement, pour rester libre d’être fidèle à moi-même.
Dans une semaine, nous arriverons à la date du 8 juin. Tout le monde espère voir rouvrir le secteur Horeca et avec lui la possibilité de revoir nos amis, nos familles… On parle aussi de réouverture de frontières et de vacances à l’étranger. On a de plus en plus de mal à être dans le présent, on attend l’étape suivante. Pour ma part, je regarde aussi beaucoup dans le rétroviseur. Je vois les sacrifices, les bénéfices collatéraux aussi. J’espère que tout cela n’aura pas été vain. Qu’on ne va pas voir l’épidémie et les comportements égoïstes et destructeurs reflamber. Je suis cependant réaliste. Les gens qui nous dirigent n’ont pas changé et c’est plus que jamais à nous, en choisissant ce que nous faisons de notre temps et de notre argent, d’impulser un changement. Les habitudes acquises durant cette période résisteront elles à la peur de la récession, aux vieux automatismes…trop tôt pour le dire.
J’ai assez bien vécu cette période. Je n’aime pas la foule et je suis de nature introvertie. Cela ne signifie pas que je suis extrêmement timide, mais que je me ressource plutôt dans mon monde intérieur que dans le monde extérieur. J’ai toujours eu besoin de moments de solitude, de descendre au plus profond de moi. J’ai sans cesse des pensées qui fusent et de nombreux centres d’intérêt. Je regarde un film, qui m’emmène sur wikipedia pour chercher des infos, qui vont me donner envie de lire tel roman, de me plonger dans l’histoire d’un pays, d’une langue ou d’un savoir faire. Ainsi, je ne m’ennuie jamais. J’aime apprendre tout simplement et grâce à internet les ressources sont accessibles et illimitées. J’ai également besoin de contact avec la nature et de me dépenser physiquement. Cela m’aide à ordonner mes pensées et à ressentir calme et bien être. Ca aussi c’était permis donc je suis restée très détendue et en forme.
Je pourrais faire une longue liste ce que qui ne m’a pas manqué durant ces deux derniers mois :
Les réveils à 7h du matin
Les embouteillages
Les magasins
Le stress
Le manque de sommeil
Le bruit des voitures
La recherche d’une place de parking…
J’ai même vu plein de choses qui m’ont fait plaisir :
Les petites choses de la nature, car j’avais le temps de me promener
Les producteurs locaux qui avaient beaucoup de travail et ont sans doute fidélisé des clients
Les villes qui aménagent enfin de vrais espaces pour les cyclistes…il y avait toujours des objections mais quand on veut/doit, on peut…
Les attentions et les petits mots échangés sur messenger, par sms, par téléphone…
La créativité
La bienveillance générale des gens. Nous avons pris le temps de nous soucier des autres, vraiment.
Les applaudissements et les concerts de trompette de ma jeune voisine les soirs à 20h
Les initiatives d’entraide, même entre inconnus
Les prises de conscience qu’il est possible de vivre autrement
Bien sûr, le temps passant, certaines choses m’ont beaucoup manqué et me manquent toujours…
N’avoir pas vu ma filleule et beaucoup de mes amis durant deux mois et on n’est pas encore au bout. Ne pas pouvoir toucher cette enfant de 3 ans quand je la reverrai, alors que je l’avais dans les bras une fois par semaine.
Un restaurant ou juste un bar en plein air…c’est sans doute lié au besoin de sociabiliser aussi. Cela me manque beaucoup plus que les magasins. J’ai envie qu’on cuisine pour moi ! Et de manger avec des gens. Heureusement on a pu le refaire depuis 15 jours avec des personnes bien précises (4 max et toujours les mêmes en Belgique) et j’allais au travail une fois par semaine où je mangeais souvent avec un ou deux collègues de permanence en même temps que moi.
Un cinéma ! Je pense que si on rouvre à des séances en limitant le nombre de personnes, je ne bouderai pas mon plaisir d’y aller, même seule. Netflix c’est bien, mais j’aime trop l’atmosphère des salles obscures.
La possibilité de faire des répétitions avec mes partenaires. Nous entamons un projet que nous espérons porter sur scène en novembre. Quoi qu’il en soit, même s’il est reporté, nous sommes dans les starting blocks…mais chacun chez soi avec son texte et sur messenger.
Passer la frontière avec les Pays-Bas…c’est probablement l’un des aspects les plus étranges de tout ceci. Les frontaliers de tous pays se reconnaitront sans doute. J’ai juste envie d’aller me promener et boire un verre dans mes coins habituels, à 5-6km de chez moi, mais dans un autre pays.
Toutes ces choses ont trait à l’être et non à l’avoir. Je pense que c’est pareil pour beaucoup de monde. Même si j’ai déchanté chez décathlon, entre ruptures de stock et impossibilité d’essayer (plus le système de tailles de décathlons qui ne ressemble à rien d’autre et le fait qu’il ne restait quasi que du xs-mais qui rentre dedans- et du xxl), je manque de matériel et vais devoir ramener le peu que j’ai acheté.
Au final, à l’avenir, personnellement, je voudrais que, malgré le déconfinement, certaines choses ne changent plus et que d’autres changent urgemment.
Je voudrais travailler moins, arrêter de vendre mon temps pour de l’argent comme disent certains convaincus. Je voudrais conserver la possibilité de télétravailler de temps en temps une demi journée (c’est dur avec mon boulot) pour tout ce qui est administratif. Je voudrais ne plus perdre mon temps en faisant inutilement des magasins, en casant trop de choses dans mes weekends ou mes soirées. Voir mes amis peut-être moins parfois mais mieux. Je voudrais continuer à prendre le temps de faire du sport, mais m’autoriser aussi à ce que certains jours ce ne soit que 30 minutes à la maison plutôt que rien du tout ou l’épuisement. Je voudrais ne pas abandonner cette créativité et passer moins de temps devant la télé pour continuer à écrire, lire et faire des projets dans ma tête.
Pour le monde en général, j’espère aussi tellement de choses. Là aussi, comme beaucoup, mais pas toujours comme nos dirigeants et ceux qui ne pensent qu’à bâtir des empires. Financer le rail et non l’aérien. Produire en Europe. Consommer local. Pouvoir continuer le télétravail pour ceux qui le veulent et le peuvent, afin de désengorger les villes. On aurait ainsi une meilleure qualité d’air et ceux qui doivent se déplacer perdraient moins de temps. Tellement, tellement de choses encore…
Et vous ? Avez-vous changé vos habitudes ? Lesquelles ? Etes-vous introverti ou vous ressourcez vous dans l’énergie des contacts sociaux ? Que rêvez vous pour la suite ?
Dix à 15 degrés de moins et ça va tout de suite mieux. On se demandait si le beau temps allait chasser le Covid, mais non, c’est le froid qu’il nous faut. Les gens sont à nouveau terrés chez eux et à part les vrais sportifs et les gens qui vivent en appart, pas de rassemblements en vue. C’est triste de craindre le beau temps.
Déplacement professionnel indispensable.
Dépôt d’une jolie carte coloriée, d’une lettre et de photos à la maison de repos de ma marraine. Il n’y a toujours aucun cas là bas. Les résidents ne sont pas confinés en chambre et j’espère que prendre ses repas en collectivité l’aide à tenir.
Nouvelle activité créative, je m’en prends au « rendez-vous d’Essendilène » de Frison-Roche. Je l’embellis plus que je ne le saccage finalement… Cela pourrait devenir le support de mes prochains petits mots à des amis…
Je fais la connaissance avec l’adorable bébé cocker de mon amie S. lors de ma promenade quotidienne. Cette adorable boule de poils n’a que faire de la distanciation sociale et se permet même de me faire pipi dessus. Mon indulgence naturelle envers les animaux est décuplée car c’est ma première marque d’affection physique depuis un mois.
Lecture dans un bon bain, je fais connaissance avec Edgar Allan Poe en ce moment. Etonnant et terrifiant.
Enfin, je craque et commande un livre de dessins de Johanna Basford. Je n’arrive pas à savoir si c’est bien de soutenir les artistes et certaines enseignes (bon ici c’est la Fnac, pas top, mais pas amazon non plus) ou si c’est un manque de respect envers les services postaux. En même temps, les livraisons se font sans contact et cela permet à certains de ne pas perdre leur emploi…
Mardi 14 avril
Je n’ai pas eu l’envie de sortir aujourd’hui et je ne me suis pas forcée. Je pense que c’est le premier jour où je ne mets pas le nez dehors. J’ai accepté cette pesanteur. J’ai travaillé et vaqué à mes petites routines quotidiennes.
J’ai mis un nom sur ces insectes que je vois partout se reproduire en se moment. Ce sont des gendarmes. J’ai l’impression que ça se calme, mais ils grouillaient par paires sur les sentiers de campagnes et au bord de l’eau. Je remarque beaucoup plus de détails qu’avant, je pense aussi que le comportement des animaux change. Les oies pondent en bord de Meuse et du coup elles deviennent agressives. Je vais devoir me méfier, mais je me réjouis d’observer les oisons et canetons.
Les avez-vous croisés vous aussi?
Mercredi 15 avril
« Grosse journée ». Travail, balade au bord de l’eau, réunion théâtre en vidéoconférence. Je prends des nouvelles de mes proches et tout va bien.
Le conseil national de sécurité annonce la réouverture des jardineries, la prolongation du confinement jusqu’au 3 mai et, plus surprenant, l’organisation de visites sur rendez-vous dans les maisons de repos. Pour une personne attitrée par sénior. Ce sera donc mon père qui pourra aller voir ma marraine (sa maman). Je ne sais pas comment cette nouvelle va être reçue dans les maisons de repos où le personnel est déjà sous pression et fait tout son possible pour ne pas contaminer les résidents. C’est à double tranchant, mais il est vrai que mourir de solitude, ça arrive aussi…chez les personnes âgées, on appelle cela le « syndrome de glissement »…
Jeudi 16 avril
Cela devient dur de travailler. La charge physique et les heures prestées sont moindres, mais beaucoup moins d’opportunités de débriefer avec mes collègues et la charge mentale est bien là. Cet énervement me poursuit même durant mon jogging qui n’est pas fameux à nouveau.
Vendredi 17 avril
C’est le jour des coooooouuuuuuurses. Voilà où on en est, heureux de faire ce qui est habituellement la corvée hebdomadaire. Il me faut de la salade et des fruits. Je sens que mon énergie est en baisse. Je ne prends probablement pas assez l’air (team pas de jardin/balcon/terrasse) et ma masse musculaire doit avoir fondu étant donné que je fais essentiellement du cardio et plus de renfo.
Je passe à la pharmacie : vitamine D et complexe énergisant. J’avais peur de me faire gourmander car ce n’est pas essentiel, mais l’employée est charmante et prend le temps de me conseiller.
De retour encore un peu de travail, de l’avancement dans mon jeu Hogwarts Mistery (je me fais un peu de peine) et à 18h, je décide de me brancher sur le live de 18h sur la chaine de Sissy et Mua. Je suis motivée, ça se passe bien puis…youtube plante…enfin je ne sais pas ce qu’il s’est passé mais en tout cas le live a buggé pour tout le monde. Apparemment il a repris ensuite mais j’étais déjà sous la douche. Dommage, à refaire ! Demain peut-être…
Koh Lanta…les vrais savent…TF1 se moque de nous…
Samedi 18 avril
Je m’éveille avec une raideur à la nuque…super… je vois que mon meilleur ami (qui vit en Allemagne et que je vois extrêmement rarement) m’a appelée…mais je dormais encore.
On sonne à la porte, le facteur dépose un colis…bizarre je n’ai rien commandé…ah mais demain c’est mon anniversaire. Ca vient de chez Sebio…quelqu’un a pensé à moi…savon d’alep, gel douche, hydrolat à la rose…j’ai quelques idées en tête, mais je ne suis pas sûre. Finalement les anniversaires en confinement c’est pas si mal ! Je ne m’y attendais absolument pas et la personne doit bien me connaitre…
Je rappelle mon ami et nous discutons durant 15 minutes. Il sait que mon anniversaire est demain mais y pense déjà aujourd’hui et craint d’oublier demain.
Le temps est orageux aujourd’hui…à 16h il fait déjà sombre…je mets Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé, ça va bien avec le temps.
18h c’est reparti pour une séance de sport en vidéo !
J’étais à côté de la plaque quant au cadeau…les « coupables » bienfaitrices se sont « dénoncées » car elles avaient eu le message disant que le colis avait été livré…elles pensaient qu’il y aurait un mot, mais rien…
Dimanche 19 avril
C’est mon anniversaire. Petits et grands plaisirs du jour :
Les messages de mes amis au fil de la journée, même ceux qui sont loin et que je n’ai parfois pas vu depuis des mois ou des années… et je ne suis pas sur facebook donc pas de rappel, je suis vraiment chanceuse
Me laver les cheveux et me maquiller un peu, mettre un joli haut.
Mon amie S qui est venue en bas de chez moi avec sa chienne (elle vit à 1km) et m’a acheté le fameux Merveilleux que je m’étais promise de déguster.
Dégustation devant Love Wedding Repeat sur netflix, j’étais curieuse de découvrir Jack Farthing et Eleanor Tomlinson hors de Poldark et c’était assez amusant.
Changer mes draps et savourer d’avance le plaisir que j’aurai à m’y glisser ce soir.
La libraire de ma rue qui me livre en personne un roman de la part de mes amies
Une balade alors que le soleil se décide à sortir, vers 18h. Les glycines prennent lentement le relais des cerisiers du japon pour nous émerveiller. Les ancolies fleurissent au bord du ravel et forment un liseré violet sur les berges du fleuve. Les oies couvent dans les fourrés. Un couple de cygnes également…maman couve au fond d’une allée et papa monte la garde. La police a même mis une barrière pour empêcher les badauds d’aller les déranger.
Le message vidéo de C., l’amie de toute une vie
Le rituel petit concert de 20h
La découverte d’un montage photo qui me fait beaucoup rire dans ma boite aux lettres, accompagné d’une carte et de petites attentions. J’ai les meilleurs amis du monde.
La lecture sur le canapé, ça y est, je me replonge dans « Sapiens »…je reprends dès le début en fait.
Une bougie parfumée et un épisode de Barnaby dans une ambiance austenienne pendant que je termine la rédaction et l’illustration de cet article…
Une semaine qui se termine bien, même s’il n’y a pas eu que du plaisir et que je pense beaucoup à qui n’a pas ma chance. Je me questionne également sur tous les drames qui se déroulaient dans le monde avant l’apparition du Covid, qui ont tué et tueront plus que le covid et qui sont désormais éclipsés dans les médias…
Et vous, comment s’est passée votre semaine ? Pouvez-vous toujours sortir ? Quels sont vos petits plaisirs ?
J’y pense souvent, j’y pense encore plus maintenant en ces temps de solitude, alors je reprends l’idée de « Nous aussi, on voyage », un blog derrière lequel vibre une belle âme doublée d’une belle plume.
Si je n’avais plus peur…
Je travaillerais moins, sans me soucier de mes vieux jours, en ayant confiance dans le fait que ce sera assez, que je n’ai pas besoin de beaucoup…
J’entreprendrais seule ce voyage en Angleterre pour lequel je n’ai pas de partenaire. Je roulerais à gauche, je louerais une voiture automatique. J’irais en Cornouailles, je sympathiserais avec des locaux au pub du coin, je prendrais des photos et j’admirerais le coucher du soleil sur la lande…
J’irais au Canada, seule aussi s’il le faut, sans crainte de voir mon anxiété resurgir ou avec l’idée que si elle vient, je m’en sortirais toujours…
J’irais donner mon sang…
Je ne ferais pas peser ma supposée anxiété dans la balance de mes décisions…
J’écrirais une nouvelle, un roman, je ferais en sorte d’être lue davantage, j’oserais m’auto-promouvoir…
Je m’inscrirais à une course de 10 kilomètres, ou plus…
Je couperais ma frange moi-même, là maintenant…
Je me dirais peut-être que ça vaut la peine de laisser une autre chance à l’amour…
Je monterais dans le London Eye…
J’essaierais le deltaplane…
Je chercherais activement à acheter cette petite maison avec jardin ou à défaut ce petit terrain où je me débrouillerais pour déposer un habitat léger…
J’essaierais à nouveau de regarder « The Haunting of hill House » seule…
Je changerais de divan…
Je m’installerais à mon compte pour une partie de mon temps de travail…
Pour certaines choses, je ne sais pas si la peur est trop forte ou l’envie pas suffisante, mais si je n’avais pas peur, je verrais au moins si j’en ai l’énergie…
Et vous, que feriez-vous ? De mon côté, je pense que si on veut quelque chose du plus profond de ses tripes, il va falloir un jour se résoudre à le faire en ayant peur… Quelles peurs avez-vous vaincues ? Qu’avez-vous tenté ou réalisé en ayant la peur au ventre ?
Réunion de boulot teams… On me livre mon ipad reconditionné commandé sur Backmarket. Le livreur sonne et ne prend même pas la peine d’attendre que j’ouvre la porte pour qu’il puisse déposer le colis dans le hall de mon immeuble. Comme si rien que de me voir penchée à la fenêtre lui avait fait entrevoir sa fin prochaine…peut-être que je devrais recommencer à me maquiller finalement…
Au tour de Marie la Sanglante, mais je suis quelque peu distraite…
Je sors courir, pas trop longtemps aujourd’hui. Il fait froid.
Je donne sa chance à une nouvelle série qu’on m’a recommandée, à la fois une amie et sur youtube au rayon des bonnes séries historiques: The Last Kingdom.
Mardi 31 mars
22 km à vélo, je découvre de nouveaux sentiers et un joli parc aménagé à l’arrière d’un quartier où je ne vais jamais, dans ma propre ville. Je regarde désespérément s’il n’y a pas une petite maison avec jardinet à vendre, je m’y verrais bien. En passant dans un village frontalier, je vois, à 50mètres de moi, sur un chemin bien connu, la frontière…bloquée, par des barrières et des blocs de béton…ça fait bizarre tout de même. Je ne sais jamais exactement où se situe la frontière…maintenant oui…
Le soir nouvelle réunion teams, avec mon groupe de théâtre cette fois…
Mercredi 1 avril
Journée de permanence physique au boulot. Désinfection des claviers et des téléphones. Réunion et appels téléphoniques, cela devient la routine. Je me suis de nouveau gâtée avec un croissant cannelle et un pain au chocolat que je mange durant ma vidéo-réunion.
Après le travail, je rejoins S et nous marchons 10km en observant l’éveil du printemps dans les jardins, au bord de l’eau. Je lui fais part de ce regain de créativité et de mes nouvelles routines qui font tant de bien.
On m’a livré mes nouveaux feutres et des jolis carnets de coloriage illustrés par Johanna Basford, une star apparemment.
Après un appel vidéo d’1h30 avec mon amie C, je termine la journée avec les Vikings et les Saxons de The last Kingdom.
Couverture d’un de mes chouchous de confinement
Jeudi 2 avril
Routine de travail matinale et choix du Secret d’Histoire du jour : Charles Quint…ça y est je commence à tout mélanger. Je songe à me créer une ligne du temps…mais avec quoi ? Un rouleau de papier toilette maintenant que j’en ai ?
J’allume mon four et sauve des bananes noircissantes en préparant des muffins banane pépites de chocolat. Pourquoi la pâte est-elle toujours meilleure que les gâteaux eux-mêmes ? Pourquoi ne la commercialise-t-on pas en petits pots au lieu de la cuire. Mystère…le confinement ouvre la voie à la résolution de beaucoup de questions existentielles…
Ceci dit, je me demande qui va manger tout ça…devrais-je prévoir une livraison sans contact dans le voisinage ?
Déjà l’heure d’enfiler mes baskets, je ne m’arrêterai qu’après 1h21 de course et 12 km au compteur. Je suis vraiment très satisfaite de moi aujourd’hui. Je n’étais pas à bout de force en plus, j’ai accéléré à la fin, mais j’avoue que seule, il est difficile de se motiver à courir plus longtemps. De plus, je ressens depuis quelques semaines des tensions à la cheville gauche et je crains les conséquences l’abus d’impacts. Pour l’instant ça ne se dégrade pas donc je continue mais je soigne la récupération et fais des exercices de proprioception à la maison pour la renforcer.
So true…
Vendredi 3 avril
Anne de France aujourd’hui. J’ai moins de travail que les autres jours, je passe quelques coups de fil mais dois également laisser des messages car certaines personnes ne répondent pas. Ce sera pour lundi car si j’ai laissé ma vie professionnelle entrer chez moi, je me fixe néanmoins la limite de ne pas travailler le soir ni le weekend.
Je me suis inscrite à un MOOC d’histoire contemporaine. On verra ce que ça donne. Je commencerai à bosser lundi, je pense que j’ai vu les meilleurs épisodes de Secrets d’Histoire, il me faut varier les supports.
C’est le jour des courses. Je trouve tout ce qu’il me faut. Je vais au magasin bio et dans un autre magasin de grande distribution et là, je fais la file pour la première fois. Je fais quelques courses pour l’infortunée S. qui a réussi à se blesser à la cheville dans son salon, une entorse légère dit-elle. J’effectue ma livraison et rentre en passant devant la maison de repos où vit ma marraine…que peut-elle comprendre à tout cela ?
Les nouvelles ne sont pas bonnes, les médicaments commencent à manquer dans les hôpitaux français. C’est terrifiant et impensable de se dire que l’on pourrait arriver à une situation où indépendamment de la place et du matériel disponible, on ne pourrait plus sédater les patients qui doivent être intubés, endormis ou tout simplement qui sont en souffrance en fin de vie.
Soirée Koh Lanta, un de mes seuls repères dans la semaine 🙂
C’est là qu’on est content d’être à la maison
Samedi 4 avril
Les jours et les semaines commencent à se ressembler, aujourd’hui c’est grasse matinée et ménage en musique. Le tri de ma garde robe commence également. L’occasion de me séparer également de certaines pièces que je n’ai pas du tout portées cet hiver et/où que je ne porterai pas cet été. Je fais du repérage sur Vinted où je pré sélectionne des vêtements avec soin, des choses que je dois remplacer et/ou qui vont bien s’agencer avec ce que j’ai déjà.
Il fait magnifique et c’est un jour de course. Je fais un peu plus court même si ça roule bien, j’essaie de ménager ma cheville.
Je regarde un film avant de m’enfiler mon épisode quotidien de The Last Kingdom. Il s’agit de « réparer les vivants » et me voilà forcément en larmes jusque pendant le générique « five years » de David Bowie. Ai-je déjà mentionné à quel point j’aime David Bowie ? L’occasion de pleurer un peu pour lui aussi.
Love, love, love…
Dimanche 5 avril
Le plus beau jour de cette semaine, météorologiquement parlant. Tout le monde va sans doute faire des barbecues et profiter de son jardin. Cette nuit, j’ai rêvé qu’on annonçait 40 degrés pour la semaine prochaine, ce qui serait un cauchemar dans mon appartement. Sans doute parce que je me dis que ça va durer longtemps et s’il commence à faire chaud, il faudra que je trouve une solution car ce ne sera pas vivable ici 24h/24.
Aujourd’hui sera un jour de randonnée. Je retourne dans le bois dont je vous ai parlé précédemment. Pas grand monde ouf, je souffle, j’écoute, j’inspire, j’admire, je marche consciente de chacun de mes pas, j’apprécie le sol meuble, les rayons du soleil qui zèbrent le sol, découpés par la canopée. Je suis dans ma bulle. Je m’arrête au bord d’un étang, personne ne s’approche, je m’assois. Bientôt je vois sur la rive en face une voiture de police. Elle est tolérante et fait demi-tour. Bien qu’immobile, il n’y a quasi personne dans les parages. Ca ne rigole pas (ceci dit ils ont raison, je suis sûre que des barbecues entre amis ont eu lieu ce jour), je suis reconnaissante de vivre en démocratie. Je fais de petits détours, découvre des chemins, des rues, des vues, je rêve d’une tiny house sur une parcelle en lisière de bois. Je croise des gens que je connais, on se salue, on papote deux minutes séparés par la chaussée, toujours prudents. Je me sens reliée aux gens bizarrement. Nous sommes seuls, mais les contacts fortuits et brefs ont une intensité différente. Un sentiment de communauté exotique et inconnu. De retour, je m’offre ce à quoi j’ai pensé durant mes 3 heures de promenade : une glace. Le comptoir du glacier de ma rue est ouvert et je rentre savourer la première glace de 2020. Je suis assoiffée, je fais la part belle aux sorbets : citron et passion…accompagnés d’une stracciatella gourmande.
J’applaudis les soignants et le solo de trompette que nous offre chaque soir une jeune voisine. D’autres rues s’animent, je les entends, sans savoir bien distinguer l’origine des vivas.
Les nouvelles. L’Italie semble avoir franchi le pic de l’épidémie. Je croise les doigts. Je me réchauffe le cœur en regardant un reportage sur la solidarité à la fin du JT de France 2. Prêt d’appartements près des hôpitaux pour le personnel soignant. Un épicier en montagne qui aide les anciens à se procurer tout ce dont ils ont besoin. Demain, le gâteau que j’ai acheté pour soutenir mon café chouchou Tea Late sera livré dans un hôpital liégeois. Génial un mec organise dans sa rue un quizz chaque soir « question sur un balcon ». Thomas Dutronc chante en direct maintenant, je l’aime bien lui « on ne sait plus s’ennuyer ».
La semaine s’achève, le printemps est là, je trouve que ça passe vite finalement. Quand on est créatif et intéressé par beaucoup de choses, on ne s’ennuie jamais. J’ai la chance d’avoir un mental disposé à la rêverie et j’ai toujours des nouvelles idées…pour le moment.
Lundi 23 mars : Animer une réunion d’équipe avec neuf personnes sur microsoft teams : Check !
Mais après « j’ai la tête qui éclaaaaaaate j’voudrais seulement dormir… ». Non je plaisante, c’est toujours la forme.
Durant mes moments de pause aujourd’hui, la reine Victoria succède à Elizabeth I et je poursuis mes coloriages apaisants.
L’après midi coups de fils professionnels pour m’assurer que les choses ne partent pas en vrille, ça a l’air d’aller.
Le soleil est toujours avec nous, je décide d’aller marcher jusqu’à un bois dont le parking a apparemment été fermé aux voitures car il y avait des regroupements. Je ne sais pas ce que les gens ne comprennent pas… Du coup, lorsque j’y pénètre enfin après presque 5 kilomètres, j’y suis accueillie par un calme absolu. Une riveraine s’y débarrasse de ses herbes tondues me confirme que c’est fermé en bas près des parkings et des étangs mais que je devrais pouvoir le traverser et rejoindre la route en contrebas. Je me lance. En temps normal, cette situation, moi seule dans un bois, m’insécuriserait. Parce que je suis une femme. Parce qu’on entend trop de faits divers, de joggeuses violées… Aujourd’hui, je me sens en communion totale avec la nature et avec moi-même. Je compatis avec ceux qui s’ennuient, moi je chéris ce temps qui me permet de déplier mes pensées, de me soulager du fardeau de la course permanente, de renouer avec ma créativité… Dommage qu’il faille une crise sanitaire pour jouir de ce calme.
Les bois sont si tranquilles, je fais le moins de bruit possible pour ne pas déranger la musique que joue la nature en sourdine. Tout se ressemble autour de moi et si je ne connaissais pas l’endroit, je pourrais imaginer qu’il s’étend à l’infini. Les petites touches vert tendre sur certains arbustes sont les seuls témoins de l’éveil du printemps alors que la « golden hour » sème la confusion et que l’on pourrait s’imaginer en automne. Le temps est suspendu et le calme est grand à l’intérieur de moi. Je me dis que je suis prête à voyager seule et que j’ai de la chance, après des années parfois tourmentées, comme tout le monde, d’être arrivée à ce stade de ma vie où je suis heureuse d’être confinée avec moi-même… Je retrouve mon chemin et la balade se poursuit et se conclut en plein soleil en longeant le fleuve pour rentrer.
De retour, réponse à quelques messages professionnels, souper sain et ablutions.
Je lis la presse et j’apprends avec soulagement que depuis samedi le nombre de cas avérés et de décès diminuent en Italie. Les articles fleurissent qui disent que le confinement n’aurait pas dû être la solution mise en place par les autorités. L’avenir nous confirmera si c’était un pis-aller comme l’affirment beaucoup de médecins et de spécialistes de la santé publique, mais quelle que soit la méthode, heureusement, elle semble commencer à porter ses fruits.
La soirée est consacrée à l’écriture et à quelques leçons de néérlandais.
Demain je vais reprendre ma voiture pour aller au travail. C’est mon tour de permanence. Là-bas j’aurai même un jardin. Je suis contente de quitter mon domicile, mais en même temps, je me suis faite à cette bulle où je ne suis un danger ni pour moi-même ni pour les autres et demain, il va me falloir croiser d’autres humains. Pas le choix, telle est ma mission…
Mardi 24 mars
Journée de travail au bureau, la première depuis mercredi dernier. Je me lave les cheveux,première fois depuis lundi 16. Oh my God, ils sont si volumineux et légers, je peine à les discipliner. Normalement une cure de sébum doit durer 1 mois, nous verrons donc ce que produisent 8 jours d’abstinence. Je compte espacer le plus possible durant le confinement. Comme on ne peut pas m’approcher, j’espère faire illusion.
En partant, je me concède deux viennoiseries à la boulangerie en bas de chez moi, mon péché consumériste de la semaine.
Journée au ralenti au bureau, nous gérons les choses par téléphone, nous mettons souvent des emplâtres sur des jambes de bois, mais on ne peut rien faire de plus actuellement. Le soleil nous accompagne toujours et je fais le plein de lumière au jardin.
Retour, souper frugal. Je repense à mes mots d’hier. Je me demande si je dois me sentir coupable de me sentir bien. Je vois la rage des médecins qui scandent que nous ne sommes pas en vacances. Ils ont raison, mais je décide de m’absoudre. Je travaille, je respecte toutes les recommandations (et ici nous pouvons toujours faire de l’exercice, même avec un ami, et moi je le fais seule) et je respecte profondément le travail et la souffrance des autres. Je pense que c’est leur faire honneur que de mettre à profit ce temps qui nous est donné à nous, bien portants contraints à ralentir, pour nous replier en nous-mêmes, prendre soin de notre santé et conserver notre bonne humeur. Je vois la créativité et les messages bienveillants fleurir autant que la nature et cela me réchauffe le cœur, moi souvent si désespérée par l’humanité. J’espère qu’un peu de cette conscience collective et de cette nouvelle présence aux autres et au monde qui nous entoure pourra survivre à la crise.
19h21, j’ai été distraite car j’écrivais un mail en même temps et lorsque je relève la tête, Stéphane Bern est en train de nous emmener sur les traces de la chambre d’évacuation des latrines de Catherine de Médicis. Véridique, il examine le reliquat de ce qu’ils supposent être un préservatif en boyau de mouton. Grandeur et décadence… Ouf, il ressort de là et nous voilà en Ecosse sur les traces de Marie Stuart. Je suis fan de Secret d’Histoire c’est fait. Ouille maintenant un vieux hallucine dans un château en ruine et voit Marie Stuart en train de se brosser les cheveux…comme le dit la voix off il « entretient une relation unique avec son fantôme ». Ahem !
Comme vous l’aurez compris, mon moment culture est aujourd’hui encore consacré à une reine. Je fonctionne par phases…demain Marie Stuart peut-être, ou Laurent le Magnifique… J’aimerais tant retenir tout cela, mon manque de culture historique m’ennuie beaucoup.
Je m’arrête ici, je vais sans doute poursuivre mon apprentissage du néérlandais avant de m’octroyer un épisode de série puis un livre et au lit. Pas de sport aujourd’hui, il me faudrait courir demain pour compenser toutes ces canneberges enrobées de chocolat que je m’offre au quotidien. On n’est jamais vraiment seul lorsqu’on a du chocolat…si ?
Mercredi 25 mars
Finalement il n’y aura eu ni sport ni pratique de la langue de Vondel hier.
J’ai entendu du bruit à ma fenêtre alors qu’il faisait noir et c’était des gens qui applaudissaient tandis que les cloches de la collégiale retentissaient. J’ai ouvert la fenêtre, applaudi et par là vu la tête de voisins dont j’ignorais jusque là l’existence. Une fille a joué quelques accords de guitare. Poésie… Je reçois de la poésie par mail aussi, ça fait du bien.
Ce matin, je traite quelques urgences à distance, j’alterne entre des tâches domestiques, du travail, de la culture. L’élu du jour est Voltaire. Je savoure le jus de 3 oranges bio de Sicile offertes par mon papa avant que nous soyons confinés. Quel goût merveilleux.
La journée est une alternance de travail, de création, de moments d’apprentissage…
Après une première partie de journée productive, je suis prête pour aller courir. Je pars à travers champs, je me risque dans les bois où cette fois, d’autres joggeurs solitaires foulent les sentiers et parfois les inventent. J’ai perdu mon chemin et me retrouve à enjamber un tronc. Je quitte l’ombre des arbres et rejoins le soleil du bord du fleuve. Je suis en forme, mais cela se corse et je suis clémente avec moi-même lorsque je termine en marchant énergiquement. Avec le soleil, j’ai reçu un implacable vent de face sans espoir d’y échapper sur 3 kilomètres. J’ai donc été plus vite cette fois-ci mais un peu moins longtemps.
De retour, petite conversation avec ma filleule et sa sœur en vidéo. Je leur fais écouter mes voisins qui s’animent de soir en soir vers 20h, jouent de la trompette et de la guitare. Elles se montrent créatives elles-aussi et me font voir leurs productions du jour.
La soirée se termine avec le dernier épisode de la saison 4 d’Outlander, le début de l’écriture d’un article ainsi que quelques chapitres de ma lecture cocoon du moment « Rendez-vous avec le crime » de Julia Chapman.
Moi quand les gens ne respectent pas le social distancing…
jeudi 26 mars
Nouvelle réunion sur microsoft teams, nous sommes de plus en plus à l’aise. Mon directeur me fournit une attestation pour que je puisse me déplacer en cas de crise.
Comme hier, je me consacre au travail et aux emails professionnels, à Marie-Antoinette et au néérlandais. J’avance bien et même si je ne suis plus capable de tenir une conversation, je m’aperçois que toute une série de règles de grammaire et de conjugaison sont bien ancrées chez moi. Je fais peu d’erreurs et tout cela se dérouille peu à peu. J’espère garder cet état d’esprit lorsque, une fois le confinement terminé, j’aurai à nouveau des moments de vacances à la maison et des jours de congé en semaine ou même le dimanche. Trop de jours souvent passés certes à me détendre, mais également à faire des déplacements dispensables et à ne rien entreprendre pour apprendre de nouvelles choses.
Je sors faire une marche avec une personne qui a besoin de soutien, couverte par mon attestation. Même si cela sort de mon cadre actuel de travail, j’ai le sentiment que c’est utile et qu’une autre relation se tisse, tout en restant professionnelle.
Je vais faire des courses et me gâte avec une pizza 4 fromages bio que je garnis d’une tomate supplémentaire. Je m’octroie également un coca zéro (cohérence quand tu nous tiens). Malheureusement je crame à moitié la pizza mais ça va elle est tout de même mangeable.
Je m’informe, les hôpitaux de l’est de la France et de la région parisienne font face à un tsunami. Je crains que la même chose arrive ici. De toute façon, même si les services ne sont pas débordés, les patients qui décèdent ne revoient jamais leur famille. Je crains également pour les maisons de repos et pour ma marraine qui y réside et doit être tout à fait déconnectée… J’ignore même si elle a compris quelque chose et si elle nous reconnaitra lorsque nous pourrons retourner la voir…
Aujourd’hui je m’octroie un réveil plus tardif, je me sens vidée, hello la jolie période du mois. Je n’ai cependant pas trop à me plaindre et généralement je parviens à vivre tout à fait normalement, je suis juste plus fatiguée durant 24h.
Je sors pour aller à la poste envoyer une petite carte d’anniversaire à ma filleule qui aura 3 ans lundi. Je prends le temps d’insérer dans l’enveloppe un bouquet de bisous volants et invisibles 🙂 Ensuite direction le supermaché…il me faudrait vraiment du papier toilette… Première tentative, il y a une file monstre, les gens ont presque tous des masques… Où ont-ils eu ces fichus masques…on me dévisage comme si j’étais une pestiférée. Je rebrousse chemin et cherche une autre crèmerie. All right moins de monde ici, je ressors avec le Saint Graal…que j’ai dû demander à la caisse car il est rationné. J’étais presque gênée de le demander, comme si on dealait de la meth. Non mais…
Ici, comme je ne dois pas bouger, j’accueille l’abattement et offre à mon corps une sieste après ma quête victorieuse. Stéphane Bern et Napoléon ne font pas le poids…Je suis éveillée par un appel professionnel et en profite pour traiter quelques affaires courantes avant le weekend tant que je suis à nouveau opérationnelle.
16h15 départ pour une balade avec S. Je fais le plein de rayons de soleil, de vent de bord de Meuse, de cris d’oiseaux… Au retour arrêt à la librairie, je vais bientôt manquer de matériel de coloriage, mais je ne trouve pas ce qu’il me faut.
Sophie Wilmès annonce le prolongement des mesures jusqu’au 19 avril (officiellement mon anniversaire se fera en confinement) et probablement jusqu’au 3 mai. Panique à bord, je boycotte amazon et prends donc un peu de temps mais ouf, je refais mon stock : carnets de coloriage à la fnac (j’aurais voulu soutenir un libraire indépendant, mais ils ne livrent pas) et fournée de stabilo pen 68 chez ava pour élargir ma palette. Ok j’ai tout ce qu’il me faut.
Soirée Koh Lanta…les gens sont fous…je suis bien contente d’être seule !
Samedi…combien déjà…ah oui 28
Je suis contente car les statistiques de mon blog sont bonnes et mon article sur le weekend aux Pays Bas est apparemment beaucoup lu même si je ne reçois pratiquement aucun j’aime ni commentaire. Difficile de savoir si le contenu ne plait pas ou juste si les personnes ne prennent pas la peine de le signaler. Quoi qu’il en soit, ça me fait plaisir.
Jour de weekend donc…fini de procrastiner avec le ménage…mais d’abord un peu d’écriture, notamment ce journal que je complète en regardant du coin de l’œil des tutos broderie sur youtube. Alors que j’ai zéro matériel. Et si je me faisais livrer ? Est-ce anti confinement ? Ou au contraire est-ce bien de soutenir l’économie et de faire vivre les commerces qui livrent encore. J’ai des envies créatives. Je me rends compte que le rythme de la vie active anesthésie cet élan en moi et cela me frustre plus que je ne l’imagine.
Une playlist de rock and pop 2000’s plus tard et l’essentiel est fait. Merci à Damon Albarn, Gwen Stefani, Liam Gallagher et Chris Martin pour l’accompagnement de mon ménage chorégraphique. Demain, la salle de bain !
L’heure est venue d’aller courir. Je ne sais jamais à l’avance comment je serai, mais aujourd’hui, je suis bien. Je sens que je vais un peu plus rapidement que les deux, trois dernières fois et me demande si je vais tenir. Je déroule et pourtant au début j’ai le vent de face. 5km, je coince un peu. Mais je me rappelle que j’ai les jambes et qu’il n’y a pas de raison que je n’aie pas le souffle, il y a juste des moments comme ça dans un run où je me sens plus lourde. Je décide de me dire que mon second souffle va arriver, je continue, je bifurque vers un chemin qui m’emmène plus loin de chez moi, je ne me laisse pas le choix…et bam 10km à du 6’45’’ au km. Je suis satisfaite. Je ne comprends pas pourquoi ma forme n’est pas plus constante, mais c’est ainsi.
De retour, je m’offre un plaisir qui trainait au fond d’un tiroir depuis ma dernière visite chez lush il y a deux ou trois mois…elle s’appelle Twilight et c’est une bombe de bain….détente.
Le film du jour est « Whiplash » et c’est un coup de maître, je vous en parlerai dans mon prochain bilan.
L’heure est venue de me glisser dans des draps propres avec mon livre doudou qui m’emmène dans les montagnes du Yorkshire.
Dimanche 29 mars
Lever tardif, pour une fois le changement d’heure ne m’inquiète pas et je ne suis pas en rush pour aller à la salle de sport avant 14h…matinée canapé et je termine mon roman. Opération limitation des écrans.
Fini le soleil, ça ne rigole pas aujourd’hui. Ce n’est pas grave car à 16h, je fête l’anniversaire de ma filleule sur microsoft teams, à l’heure où nous aurions dû nous réunir in real life. Pour l’occasion je sors m’acheter un Merveilleux pour que nous mangions une douceur tous ensemble. J’en profite pour marcher un peu et suis surprise par le vent glacial qui me fait mal aux joues. Lorsqu’il commence à NEIGER, je remonte chez moi.
14h49 Mon Dieu, j’adore « Grace & Frankie ». Jane Fonda est une déesse ! Tout le monde doit voir cette série, c’est tellement plein de punchlines hilarantes !
Une photo de qualité médiocre pour une série de grande qualité
16h-17h : réunion de coronanniversaire en vidéoconférence. Nous chantons et mangeons du gâteau en même temps mais pas ensemble. Nous sommes en sept endroits différents (dont un de garde en service au poste de police qui doit quitter pour aller verbaliser des personnes qui contreviennent aux mesures de confinement grrr) et c’est très amusant. Nous nous promettons un bon gateau tous ensemble lorsqu’on pourra sortir.
Cette semaine se termine devant Marie de Médicis puis sans doute l’Inspecteur Barnaby ce soir. Je vais également pouvoir entamer « Une brève histoire de l’humanité », qui devrait, contrairement à ce qu’indique son nom, m’occuper pendant un bon moment.
Et vous comment allez-vous? Au travail plus que jamais? En télétravail? Bien? En manque de contacts sociaux? Courage à tous, prenez soin de vous et sauvez des vies en restant chez vous…
Bonjour, ne me remerciez pas pour le jeu de mot en allusion à un célèbre roman (dites moi si vous avez la référence). Je voulais écrire un article sur mon état d’esprit du moment. Sur comment je vois dans cette épreuve collective un sursaut possible pour l’humanité, de l’espoir retrouvé dans notre capacité à être solidaires (malgré les comportements cons et égoïstes de certains), sur à quel point je sens mon coeur et mon sang italien vibrer de fierté et d’amour lorsque je vois des vidéos de chants sur les balcons de Naples, Rome, Florence…, sur cet étrange soulagement que j’éprouve à l’idée d’un ralentissement forcé par quelque chose de plus fort que nous. Je n’en dirai pas plus et je vous partage ici l’édito de Francis Van de Woestyne publié hier sur La Libre Belgique. Je le trouve si bien écrit et si inspirant. Prenez soin de vous et des autres, ralentissez et profitez des choses simples.
Voici le texte complet:
Trois semaines, au moins. Et sans doute plus. Sans école, sans café, sans bar, sans restaurant. Sans serrer la main d’un ami, sans embrasser une amie. Sans aller rendre visite à ses grands-parents. Sans faire la fête entre copains, sans dîner de famille. Sans aller au théâtre, au cinéma, au concert. Sans se dépenser dans une salle de sport, sans jouer au tennis, à l’intérieur.
Trois semaines, au moins. Pour aider sa voisine, qui ne peut plus se déplacer, à faire ses courses ; pour prendre en charge, de temps en temps, les enfants de son frère, de sa sœur. Pour aller se balader en forêt, épier le printemps qui s’éveille. Pour lire ou relire Proust, Yourcenar, Philippe Roth.
Trois semaines, au moins. Et sans doute plus. Pour réfléchir au sens de la vie, à notre manière de consommer, de nous déplacer. Pour nous rendre compte du magnifique système de soins de santé dont nous pouvons tous profiter. Pour admirer le travail des médecins traitants, des urgentistes, des pédiatres, des infirmières, des radiologues, de secrétaires médicales, de ceux et celles qui font de notre médecine un exemple.
Trois semaines, au moins, pour reprendre confiance, malgré tout, dans le système politique belge, malmené par quelques inconscients, incapables de s’entendre, privilégiant les intérêts partisans, sur l’intérêt général. Un entêtement qui pourrait prendre fin dans les heures ou les jours qui viennent. Fallait-il vraiment une pandémie pour que la Belgique dispose enfin, d’un gouvernement d’urgence, après neuf mois de tergiversations, d’irresponsabilité ?
Trois semaines pour vivre autrement. Sans dévaliser le petit épicier du coin ou la grande surface. Pour ne pas tomber dans cette folie qui a poussé des milliers de personnes à se ruer sur le thon, la farine, les sardines et… le papier WC.
Peut-être, finalement, garderons-nous de cette période une nouvelle sagesse, peut-être donnerons-nous un nouveau sens à notre vie. Pas pendant trois semaines. Mais pour longtemps, pour la vie, peut-être…
J’inaugure ici une nouvelle catégorie d’articles. Si vous connaissez ce blog, vous savez que depuis un an et demi, j’ai adopté un mode de vie plus simple en ce qui concerne mes dépenses et possessions. Si vous ne me connaissez pas et que le sujet vous intéresse, je vous conseille de parcourir mes archives. Avant, je prenais beaucoup de plaisir (éphémère) à m’offrir régulièrement des vêtements, des produits de soin ou de la déco. Arrêter de surconsommer m’a permis de réduire mon empreinte écologique, de me simplifier la vie lorsqu’il s’agit de choisir, et bien sûr d’économiser du temps et de l’argent.
Je me fais davantage plaisir en partageant un moment au resto, en partant en vacances sans me restreindre trop, en mettant des sous de côté pour de futurs voyages ou un projet immobilier et en allant au théâtre. Malgré tout, je continue à aimer les jolies choses et je ne m’en prive pas totalement. Je m’autorise à acheter des vêtements de seconde main et des produits écologiques et j’ai récemment chiné quelques objets. Je ne suis donc pas devenue drastiquement économe.
Je voudrais vous présenter ici des exemples de choses que je me suis offertes sans culpabilité. Commençons par les vêtements. Avant, je pouvais passer des heures sur l’application H&M ou me dire un samedi « tiens j’irais bien faire un tour dans tel ou tel magasin » juste pour voir ce qu’il y a. C’était loin d’être compulsif, mais l’envie me prenait toutes les X semaines et je me le concédais volontiers. Je pourrais encore trier mes armoires mais cela a bien diminué et je me réjouis déjà du changement de saison car ma penderie va alors s’alléger de tout ce que je n’aurai pas porté l’hiver et qui partira chez Terre, chez Oxfam ou sur Vinted. Voici quelques pièces que j’ai eu beaucoup de plaisir à dénicher :
Cette chemise H&M que j’avais repérée lors de sa sortie en magasin et que j’avais laissée dans les rayons (comme je l’ai dit je n’étais pas au point d’être une shopping addict sans retenue, j’étais sans doute dans la moyenne des femmes de mon âge et qui ont les mêmes revenus). Je l’ai payée 2 euros plus commission sur Vinted et je la mets quasi toutes les semaines, un bel amortissement donc, d’autant qu’elle va avec énormément de choses.
Ce pull, également H&M, très chaud, acheté 3 euros plus commission (environ 3 ou 4 euros de plus) sur Vinted.
Cette jupe zara, un achat qui sera moins rentabilisé, mais elle n’a coûté que 10 euros, elle est impeccable et j’ai eu un vrai coup de cœur. Je l’ai portée durant les fêtes avec des bottines et je l’adore.
Une chemise en jeans H&M (je ne le fais pas exprès, mais oui, j’aime leurs vêtements) achetée pour 5 euros chez Terre et en état impeccable.
Mes trouvailles incluent également un sweat Scotch and Soda acheté nickel pour 1/5 du prix, un pyjama Harry Potter (ça vous étonne ?) et un superbe manteau de printemps Monsoon. Malheureusement ce dernier est trop petit, cela reste un risque avec Vinted. Je vais donc devoir me résoudre à le remettre en vente.
C’est sûr que parfois, j’ai envie de rentrer dans certains magasins, mais c’est devenu très facile de résister en fait. C’est beaucoup plus facile d’arrêter complètement de faire quelque chose que de diminuer. Je n’ai pas le sentiment de me priver, j’ai vraiment changé de paradigme en ce qui concerne la mode. Je n’ai acheté depuis l’été qu’une paire de chaussures neuves et un pull. J’avais un modèle et une couleur en tête et, après avoir cherché plusieurs semaines en seconde main, je l’ai acheté neuf et je le mets tout le temps. Bref, je vous encourage vraiment à tester la seconde main. Il y a un vrai plaisir à donner une deuxième vie à un vêtement, à dénicher la pièce qu’on cherchait et à faire une bonne affaire.
Concernant mes autres achats récents, j’ai acheté :
Un coffret my cosmetik pour fabriquer ma propre crème de jour
De la cire d’abeille en petits galets pour un futur atelier bougies ou beeswraps.
De jolis savons chez Lush
Des serviettes en tissus de chez Dille & Kamille pour parer ma table l’hiver
Des coupons de tissu pour de futurs do it yourself
J’ai vraiment envie de réaliser davantage de choses par moi-même à l’avenir. J’ai passé commande chez Aroma Zone et je me réjouis de m’essayer à de nouvelles petites expériences chimiques et de partager mes créations.
En attendant je vous laisse. J’espère avoir pu vous convaincre de donner une chance aux friperies et sites de seconde main. Possédez-vous vous-mêmes des pièces qui vivent avec vous une deuxième vie ?
En cette période de fin/début d’année, j’ai pris le temps, comme beaucoup d’entre vous sans doute, de réfléchir aux évènements de 2019 et à mes vœux pour 2020. Comme j’en ai déjà parlé ici et là, je note depuis quelques années la liste des choses que j’ai accomplies durant l’année écoulée. Je le fais la plupart du temps en feuilletant mon agenda (oui j’ai toujours un agenda papier) et le blog m’aide aussi énormément.
Je ne vais pas ici vous détailler toute cette liste, mais je vous partage tout de même ce qui concerne le blog. En 2019, j’ai :
Publié 44 articles sur éclats d’âme, pas loin d’un par semaine donc.
Terminé 18 livres
Vu 26 longs métrages, seulement un toutes les deux semaines (mais j’en oublie sans doute)
Fait deux voyages magnifiques à la rencontre de mes racines, en Croatie et en Italie, chroniqués sur ce blog
Vu 8 pièces de théâtre jouées par des troupes professionnelles
Consommé tellement moins de vêtements et d’objets en tous genres…
Économisé entre 1/5 et ¼ de mon salaire pendant quasi toute l’année
Etablir cette liste m’aide à me sentir aux commandes de ma vie et à apprécier le chemin parcouru. Cela me permet également choisir et poser les balises de l’année qui débute. Je ne parlerai pas de résolutions, je préfère parler de vœux et de la poursuite d’un chemin qui me convient.
En 2020, je souhaite :
Continuer à courir régulièrement, être à l’aise sur 10km (ça commence à aller vraiment pas mal) et, si possible, aller un peu plus loin et pourquoi pas un peu plus vite. Cela me fait tellement de bien au moral !
Faire davantage de choses par moi-même : produits d’entretien, cosmétiques, bougies, décoration…
Trier toujours plus, donner, recycler, vendre, transformer.
Avancer vers le dressing parfait et une décoration également plus simple, des choses qui vont rester et dont je ne me lasserai pas.
Aller en Angleterre
Lake District national park
Retourner à Amsterdam et dans les environs.
Aller skier, cela fait des années que je n’y suis pas allée et ma vie manque de sensations fortes.
Écrire quelque chose (contrainte minimale) et l’imprimer sur du papier.
Mon spot pour écrire (joking, ça c’est un autre rêve) 🙂
Publier régulièrement sur mon blog, oser amener davantage de contenu personnel et d’écriture créative.
Marcher (en montagne si possible)
Apprendre de nouvelles choses ou m’améliorer : couture, néérlandais…
Mes vœux ne diffèrent pas beaucoup d’une année à l’autre, ce doit être la maturité je suppose J. L’an dernier, je n’avais pas écrit d’objectifs de la sorte, mais je l’avais fait pour 2018 et j’ai réussi à tout faire. Je pense qu’il est important d’être raisonnable et de parvenir à en réaliser certains plutôt que de se lancer dans des résolutions intenables (genre aller à la salle 3 fois semaine si vous n’avez jamais fait de sport) ou qui ne dépendent pas de vous (gagner à la loterie). Bien sûr, il ne faut pas avoir peur de rêver grand. Chaque petit pas est souvent une étape vers quelque chose de plus beau d’ailleurs… Je garde encore mes rêves un peu secrets, pour ne pas me mettre la pression. Certains se devinent peut-être et je laisse également la place à la surprise.
Et vous, avez-vous fait le bilan ? Prenez vous des résolutions ? Avez-vous passé une belle année 2019 ou aviez-vous hâte de la laisser derrière vous ?