Plaisirs de fin d’hiver et bonnes adresses liégeoises…

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de coucher sur papier virtuel les petits plaisirs dont ma vie est faite. Et pourtant je suis plus que jamais concentrée sur eux, sans doute aidée en cela par le contexte de la pandémie. Allons-y donc pêle-mêle. Et quelques chouettes adresses liégeoises au passage.

Avoir pu retourner, le temps d’une soirée, dans un atelier pour coudre, Koxinel’s. Donner vie à un projet laissé à l’abandon depuis octobre. Observer le tissu, guidé par mes doigts, filer sous l’aiguille, se transformer, se composer et devenir peu à peu une robe. Une robe portée par la suite avec plaisir et fierté. Avant cela il a fallu construire, déconstruire, enfiler, découdre, assembler, épingler, retourner, patienter, demander de l’aide, se laisser guider, ralentir… Se vider l’esprit, quel bonheur.

Observer l’éveil timide de la nature. Timide comme ces chevreuils donc j’ai furtivement surpris la course dans les bois.

Maitriser enfin la brasse coulée et mettre fin à 30 ans de croyances auto-limitantes. S’exercer dans le bassin d’apprentissage pour se synchroniser. Se forcer. Réussir à plonger la tête sous l’eau une fois sur deux. Puis se retrouver rapidement essoufflée. Regarder avec envie les autres y arriver. Puis le déclic ! Evident, stupide, libérateur. Je veux simplement prendre trop d’air, c’est ce qui me désynchronise. Il suffit d’une petite bouffée, aussi vite expulsée. Et soudain me voici enchainant les longueurs sans aucun effort. Me voici semblable à mes compagnons de couloir, me voici exultant intérieurement. Découvrant soudain comme la nage peut être un plaisir alors que j’ai longtemps cru que ce sport n’était pas pour moi. Il n’est jamais trop tard.

Après des heures et des heures d’essais, d’entrainement, de conseils, entendre les cordes sonner juste lorsque je les pince, voir mes doigts danser, mus par une agilité et une souplesse que je ne leur connaissais pas.

Une balade, par un samedi aussi froid qu’ensoleillé, sur une portion du circuit Paliss’art à Liège. Délaisser le téléphone et jouer à la carte au Trésor. Regarder en l’air, capturer l’instant, chercher, redécouvrir des endroits connus. Le tout avec une amie précieuse. Qui me fait découvrir la Caféière, son joyeux bric à brac et son chocolat chaud absolument divin. Une résurrection pour les papilles.

Le stretching, le yoga, la méditation, l’étirement du corps en pleine conscience. Me répéter que le calme est en moi et que je peux le convoquer à tout moment pour faire face aux tourments du monde.

Les repas repris à l’extérieur grâce à un soleil prématuré et généreux. L’insouciance et les rires entre collègues à la table du jardin, sans crainte que ces rires soient vecteurs de maladie. Les projets pour le printemps à venir, avec une immunité croissante.

Ma magnifique bibliothèque, chinée en décembre à Onderdepoort et qui trône désormais dans ma chambre, avant d’un jour orner le salon d’une future maison. Un supplément d’âme pour accueillir mes livres chéris.

Boyhood. Ce film m’a touchée en plein cœur, il est tout ce que j’aime. J’en ai parlé dans mon dernier bilan.

Le vaccin pour ma grand-mère, ma Mamy, si précieuse pour moi. J’espère qu’elle le supportera bien et que cela nous ouvrira la perspective de bientôt partager un repas ensemble. En attendant, c’est toujours masquée, en gardant mes distances, que je profite de l’avoir toujours dans ma vie.

Mes chéries, ma filleule, que j’aime de tout mon cœur et qui me le rendent bien. Leurs rires, leurs câlins, leur manque aussi malheureusement, mais qui a décuplé les démonstrations d’amour lorsque nous nous voyons.

Un délicieux brunch de chez Tea Late, généreux, savoureux, inventif. Savouré en deux fois, le temps d’un dîner et d’un quatre heures.

Conclure quelques ventes sur vinted. Satisfaction. Retourner pour la deuxième fois troquer des vêtements chez Slow 31. Je vous invite à découvrir ce concept qui existe sans doute dans d’autres villes. On ne vend pas, on ne donne pas, on dépose des vêtements, on reçoit des points et on peut prendre ce que l’on veut dans la boutique en fonction des points dont on dispose (chaque vêtement vaut un certain nombre de points). Une initiative qui fonctionne comme un vestiaire partagé, encourageant la décroissance et un fonctionnement circulaire. J’ai acheté un abonnement là-bas : 45 euros pour 5 passages. Je me suis délestée de pas mal de pièces que je ne parvenais pas à vendre et j’en ai déniché d’autres (dont un superbe manteau esprit comme neuf que je porte quasi chaque jour) qui me conviennent mieux et que je ne laisserai pas dépérir au fond de mon armoire.

Coucher sur papier l’embryon d’un projet qui me trotte en tête depuis de nooooombreuses années. Décider d’y consacrer un peu de temps, de passer à l’action quand je le sens en espérant qu’un papillon s’envole un jour.

Et bien sûr le chocolat, la pizza d’après la piscine, le bain après le sport, le moment de lecture juste avant de dormir et tant d’autres pépites du quotidien.

Et vous, quels sont vos petits plaisirs. Je m’aperçois que je carbure à cela en ce moment. Moins d’achats, plus de culture, plus de resto, plus de voyages, mais un retour à l’essentiel qui m’aide énormément.

Mes routines pour tirer le meilleur parti du confinement

Nous ne sommes pas en confinement strict ici en Belgique, mais comme partout ailleurs, les possibilités de loisirs sont réduites. Moi qui allais à la salle de sport, pratiquais le théâtre et avais acheté un abonnement pour la saison, tout cela est tombé à l’eau. En novembre, j’ai un peu accusé le coup, puis j’ai refait surface en décembre et je dois dire que j’ai maintenant mis en place des routines qui m’apportent bien être et satisfaction en plus de m’emmener vers des objectifs qui me sont chers. Je ne me sens pas inactive et je consacre du temps à des choses qui auraient été relayées au second plan (voire aux oubliettes) si nous n’avions pas connu  cet hiver de restrictions. Cela m’aide vraiment à avoir un bon moral et patienter. Voici donc les choses que j’ai mises en place pour tenir :

  • Pour le sport, je n’ai pas eu trop le courage d’aller courir durant les semaines les plus froides. Par contre, je me suis mise au sport dans mon salon comme beaucoup. Deux paires d’haltères, un tapis confortable, une paire de lests sont mon matériel. Concernant les entrainements, j’ai pris un abonnement à trainsweateat, l’application créée par Sissy Mua, une youtubeuse fitness que je suis depuis des années et qui a proposé durant tout le confinement et occasionnellement ensuite des séances live gratuites sur instagram et youtube. C’était incroyablement motivant et nous étions jusque 80 000 en simultané. Je garde de bons souvenirs de ces entrainement collectifs durant le confinement du printemps. Vous pouvez en retrouver beaucoup gratuitement sur youtube. Pour la suite, j’ai souscrit un abonnement à son application qui est extrêmement complète et qualitative, il y en a pour tous les goûts, sans oublier le volet cuisine et nutrition. Les programmes sont complets, basés sur l’entrainement court à haute intensité et le renforcement musculaire global au poids du corps ou avec charges légères. Et ça marche. Il y a des programmes traditionnels, mais aussi un programme de danse, un de yoga et même un pour les futures mamans. Je suis actuellement dans le programme Cardio X qui dure 8 semaines avec 5 entrainements par semaine d’une quarantaine de minutes (dont une séance de mobilité qui fait toujours beaucoup de bien) et j’ai la sensation d’être plutôt en forme et de progresser. Je me réjouis de la suite, même si je vais bien entendu ré intégrer de l’activité en extérieur avec le retour des beaux jours.
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  • Je fais de l’espagnol avec Babbel. J’ai voulu tester duolingo récemment, mais je n’ai pas été convaincue. Babbel est une application complète qui varie les méthodes pour nous aider à mémoriser tout en intégrant des concepts grammaticaux essentiels de manière digeste. L’application est très complète et ergonomique, en tout cas pour l’espagnol. J’arrive à la fin de mon abonnement et après plusieurs abonnements de 3 mois je pense avoir fait le tour. Je vais poursuivre avec un bouquin de grammaire je pense car un petit récapitulatif me sera nécessaire, notamment en ce qui concerne la concordance des temps qui n’est pas du tout la même qu’en français. J’y ai consacré plus ou moins 20 minutes par jour 3 ou 4 fois par semaine globalement durant cet hiver (mais je n’étais pas débutante du coup).
  • J’ai dû arrêter le théâtre et mon spectacle a été annulé, mais quelle idée lumineuse j’ai eue de m’inscrire justement cette année à un cours de guitare. D’abord, j’ai vraiment bien accroché avec l’instrument et avec mon professeur. Ensuite, j’ai pratiqué beaucoup plus régulièrement grâce au confinement. Je me suis entrainée tous les jours entre 20 et 30 minutes durant la plupart des semaines jusqu’ici et cela devient de plus en plus fluide. Comme ce sont des cours individuels et qu’ils suivent le régime scolaire, j’ai pu continuer malgré les mesures qui fluctuaient. Je suis loin de jouer des morceaux, mais si on pense que j’apprends le solfège en parallèle, je suis assez contente d’où j’en suis. J’arrive à lire les notes assez aisément et mes doigts commencent à bien se repérer sur le manche sans que j’aie à les regarder.
Couple goals 🙂
  • J’ai aussi essayé de nouvelles choses en exploitant ce qui était permis même si ce n’était pas ma tasse de thé au départ. Ainsi, même si les salles de sport et les blocs d’escalades étaient fermés, j’ai tout de même fait du sport. Je suis allée à la piscine. J’en profite pour bosser ma technique et je suis étonnée de la courtoisie et du sourire des gens, heureux de sortir du quotidien dans une ambiance démasquée so 2019. Hier je suis aussi retournée dans une mercerie qui propose des ateliers coutures, il y avait deux places disponibles et j’ai réservé pour la soirée. J’ai ainsi donné vie à une robe qui désespérait chez moi à l’état de patron découpé et épinglé. Quelle satisfaction. Encore une fois, coudre est la chose que je me dis toujours que je vais faire sans jamais prendre le temps. Et ça fait du bien, même si nous n’étions que 3, de passer une soirée hors de mon canapé et en bonne compagnie. De plus, cela me demande tellement de concentration que cela me vide bien la tête. J’envisage maintenant de m’inscrire à des balades en langues étrangères puisque les tables de conversation sont suspendues.

Enfin me direz-vous, comment est-ce que j’arrive à faire tout cela ? Eh bien tout d’abord, je vis seule, ce qui me laisse libre d’organiser mon temps. Ceci dit, c’est aussi un piège. Je pourrais le passer à ne rien faire, mais je suis quelqu’un de nature assez disciplinée et je fonctionne par défis dans la vie. J’ai toujours l’un ou l’autre objectif sur le feu. De plus, depuis 2016, faire du sport plusieurs fois par semaine est entré dans ma routine. Je ne me sens pas bien si je passe trop de temps sans en faire. Et j’ai constamment besoin de me stimuler intellectuellement aussi et d’agrémenter ce que je connais d’une pincée d’inconnu.

Comme beaucoup de monde, je fonctionne avec des to do lists, mais j’ai aussi commencé à utiliser des habits trackers, traqueurs d’habitudes. Sur pinterest on en trouve des milliers et en plus d’être jolis, c’est très satisfaisant à remplir. Le but n’est pas de tout faire tous les jours, mais ça aide à maintenir le cap et à ne pas laisser passer trop de temps entre deux séances de sport ou de révisions par exemple. Ci-dessous-vous trouverez ceux que j’ai utilisés pour janvier et février. Celui de février est une pure création de ma part et celui de janvier est issu du carnet détox des éditions heureux détours que je recommande chaudement et que je remplis chaque semaine.

Comme on n’est pas encore sortis de cette situation ni de l’hiver, je compte poursuivre sur ma lancée. Je me réjouis déjà de créer mon habit tracker de mars. Je vais aussi commencer un journal de saison, aussi des éditions heureux détours, je vous en reparlerai sans doute.

Mes voeux pour 2020

Bonjour à tous,

En cette période de fin/début d’année, j’ai pris le temps, comme beaucoup d’entre vous sans doute, de réfléchir aux évènements de 2019 et à mes vœux pour 2020. Comme j’en ai déjà parlé ici et là, je note depuis quelques années la liste des choses que j’ai accomplies durant l’année écoulée. Je le fais la plupart du temps en feuilletant mon agenda (oui j’ai toujours un agenda papier) et le blog m’aide aussi énormément.

Je ne vais pas ici vous détailler toute cette liste, mais je vous partage tout de même ce qui concerne le blog. En 2019, j’ai :

  • Publié 44 articles sur éclats d’âme, pas loin d’un par semaine donc.
  • Terminé 18 livres
  • Vu 26 longs métrages, seulement un toutes les deux semaines (mais j’en oublie sans doute)
  • Fait deux voyages magnifiques à la rencontre de mes racines, en Croatie et en Italie, chroniqués sur ce blog
  • Vu 8 pièces de théâtre jouées par des troupes professionnelles
  • Consommé tellement moins de vêtements et d’objets en tous genres…
  • Économisé entre 1/5 et ¼ de mon salaire pendant quasi toute l’année

Etablir cette liste m’aide à me sentir aux commandes de ma vie et à apprécier le chemin parcouru. Cela me permet également choisir et poser les balises de l’année qui débute. Je ne parlerai pas de résolutions, je préfère parler de vœux et de la poursuite d’un chemin qui me convient.

En 2020, je souhaite :

  • Continuer à courir régulièrement, être à l’aise sur 10km (ça commence à aller vraiment pas mal) et, si possible, aller un peu plus loin et pourquoi pas un peu plus vite. Cela me fait tellement de bien au moral !

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  • Faire davantage de choses par moi-même : produits d’entretien, cosmétiques, bougies, décoration…
  • Trier toujours plus, donner, recycler, vendre, transformer.
  • Avancer vers le dressing parfait et une décoration également plus simple, des choses qui vont rester et dont je ne me lasserai pas.
  • Aller en Angleterre

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Lake District national park

  • Retourner à Amsterdam et dans les environs.
  • Aller skier, cela fait des années que je n’y suis pas allée et ma vie manque de sensations fortes.
  • Écrire quelque chose (contrainte minimale) et l’imprimer sur du papier.

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Mon spot pour écrire (joking, ça c’est un autre rêve) 🙂

  • Publier régulièrement sur mon blog, oser amener davantage de contenu personnel et d’écriture créative.
  • Marcher (en montagne si possible)
  • Apprendre de nouvelles choses ou m’améliorer : couture, néérlandais…

Mes vœux ne diffèrent pas beaucoup d’une année à l’autre, ce doit être la maturité je suppose J. L’an dernier, je n’avais pas écrit d’objectifs de la sorte, mais je l’avais fait pour 2018 et j’ai réussi à tout faire. Je pense qu’il est important d’être raisonnable et de parvenir à en réaliser certains plutôt que de se lancer dans des résolutions intenables (genre aller à la salle 3 fois semaine si vous n’avez jamais fait de sport) ou qui ne dépendent pas de vous (gagner à la loterie). Bien sûr, il ne faut pas avoir peur de rêver grand. Chaque petit pas est souvent une étape vers quelque chose de plus beau d’ailleurs… Je garde encore mes rêves un peu secrets, pour ne pas me mettre la pression. Certains se devinent peut-être et je laisse également la place à la surprise.

Et vous, avez-vous fait le bilan ? Prenez vous des résolutions ? Avez-vous passé une belle année 2019 ou aviez-vous hâte de la laisser derrière vous ?

Sport: mon rapport à la performance et à la motivation

Hier (à l’heure où j’écris ces lignes), dimanche 24 novembre, je suis allée courir dans la grisaille de l’après-midi et c’était assez facile. « J’étais facile », « j’avais de bonnes sensations », comme on dit dans le jargon des runners et plus largement des sportifs. J’ai couru 10 kilomètres, je me suis forcée à démarrer lentement, j’ai tenu le tempo et j’ai même pu accélérer à la fin. Je n’ai pas été vite, je l’ai fait en 1h09. Mais j’ai eu du plaisir.

Après une adolescence très sportive, mon rapport au sport a été fluctuant, teinté de culpabilité. Je m’entrainais en dent de scie à la course et c’était très décourageant de constater que mon niveau baissait rapidement si je m’arrêtais. A l’été 2016, après un arrêt de travail de 3 mois dû à une anxiété importante, je me suis réinscrite en salle de sport. J’ai commencé à faire un peu de tout, du pilates, du hiit, du cardio, des machines aussi. J’y vais 3 fois par semaine depuis tout ce temps et cela me fait un bien fou. Je me sens beaucoup moins anxieuse, je décharge colère et frustrations lors de mes séances s’il y a lieu, mon sommeil est meilleur, je suis moins fatiguée et je me sens plus forte et plus fière de moi. Beaucoup me disent qu’ils n’ont pas la motivation.

Permet d'être motivé! Grab My Fitness Posters Posters,  #fitness #motive #permet #posters

Moi aussi trop souvent, j’ai fait l’erreur de croire qu’il fallait être motivé. En réalité, il faut être discipliné. Je me souviens qu’adolescente, les gens pensaient que j’aimais étudier…hum. Non, il s’agit d’avoir un but et ne pas le lâcher. Mon but n’est pas d’être motivée, mon but est de tenir pour toutes les raisons et bénéfices que j’ai mentionnés ici au dessus. Je mets mon sac de sport dans ma voiture et je ne repasse pas par mon appartement avant d’avoir été m’entrainer. Sinon je sais que c’est foutu. Quand je zappe systématiquement un exercice, je le remplace par un autre qui me plait davantage. L’idée, dans des semaines bien chargées, n’est pas de ne faire que souffrir.

Choisir ses contraintes, c’est pour moi la clef. Je suis quelqu’un qui n’aime pas se voir imposer des contraintes externes (comme la plupart des gens me direz-vous), mais j’ai développé un caractère qui fait que je sais m’en imposer pas mal. Pour cela il faut bien les choisir. Je suis également quelqu’un qui sait souffrir ou en tout cas persévérer malgré la douleur. Ca parait bizarre dit comme ça, mais avoir fait du sport plus jeune m’a aidée à me forger un mental, à ne pas m’arrêter, à me répéter sans cesse que la fin justifie les moyens, que la fatigue n’est pas une excuse, que les règles ne sont pas une excuse et que le froid n’est pas une excuse. De même lorsque mon anxiété revient, elle a beau me paralyser, je finis toujours par me révolter et reprendre le dessus. Depuis trois ans, j’ai réussi à aller rechercher tout ça au fond de moi et les résultats sont là.

Pourtant, je ne suis pas prédisposée à performer. J’ai un souffle au cœur (découvert lors d’une opération à 17 ans) et si ce n’est pas dangereux, le cardiologue m’a dit que cela n’aidait pas non plus à se bâtir un cardio de fou et qu’il était bon de m’entrainer. A la montagne cet été, j’ai pu constater que j’étais pas mal, que mon corps endurait sans trop se plaindre et comme j’en parlais dans cet article, ça m’a fait énormément de bien. Car je suis aussi exigeante et, si je m’entraine, c’est aussi pour pouvoir en demander plus à mon corps, pour qu’il m’obéisse et qu’il supporte mes défis. Cet été, j’ai recommencé à courir plus régulièrement hors de la salle et à présent, je suis passée à deux entrainements en salle et une sortie le weekend. Pour la première fois ce weekend, j’ai vraiment pris du plaisir sur 10km. Aussi parce que je me suis forcée à ne pas partir trop vite. Vers la fin, cependant je me suis dit à plusieurs reprises « ok tu pourrais accélérer » ou « pourquoi pas tenter d’en faire plus que 10 » puis j’ai choisi de m’arrêter à 10 alors que j’étais encore « bien » et que ce bon souvenir allait s’imprimer dans mon corps et l’encourager lors des prochaines sorties.

J’ai trop souvent cette tendance à toujours vouloir m’améliorer et je suis toujours découragée lorsque mes efforts de paient pas, trop impatiente sans doute. Je suis compétitrice et j’ai toujours eu peur de me décevoir. Cela m’a conduite à ne pas faire de compétition plus jeune au grand désespoir de mes entraineurs. Il y a des choses que je n’ai jamais osé faire et que je n’ose toujours pas faire par crainte de l’échec ou plutôt par exigence de résultat. J’aime être bonne et si c’est possible d’être la meilleure, j’aime encore plus. A l’école secondaire, je me mettais une pression de dingue. Mais là, j’ai décidé de ralentir. Je ne courrai sans doute plus jamais comme je courrais à 16 ans. Mais je cours mieux qu’il y a 6 mois et si je continue, je courrai encore mieux dans 6 mois. Je n’ai pas de temps à faire, je ne prépare pas de compétition, je veux juste me faire plaisir et me dépasser. Peu importe finalement que ce soit de passer de 1h30 à 1h15, de 1h10 à 1h05 ou de 55 min à 53. L’important c’est de ne rien lâcher.

Bon je cours pas (ça fait mille ans que je dois me mettre au sport ... ahem) mais j'aime beaucoup cette citation. Parce que quand on se lance dans quelque chose au début on n'est pas forcément le meilleur souvent même on est un peu mauvais. Mais au moins on a le mérite d'être entré dans la course et d'y aller au lieu de rester dans son canapé. Alors aujourd'hui force et courage à ceux qui débutent qui sont encore loin de la ligne d'arrivée mais qui se donnent à fond ! On a tous été le dernier quelque part et avec les années on revoit ces débuts difficiles avec tendresse #frenchquote #citationdusoir #pensées #proverbe #developpementpersonnel #citationdujour

Voilà, cet article est un peu décousu. Ca tournait dans ma tête hier alors que je rentrais chez moi en marchant après ma séance et j’avais envie de le déposer. Parce que ce rapport à l’effort, à la souffrance et à la performance est quelque chose qui a coloré et colore toujours ma vie, tantôt de couleurs flamboyantes, tantôt en noir lorsque ça devient trop. Au final, je suis peut-être en train de trouver un équilibre, du moins jusqu’à la prochaine vague. Je pense qu’en définitive, nous avons tous besoin de nous dépasser et d’avoir des buts. Pour y arriver, avoir des routines et une certaine discipline est important. Les résultats suivront alors toujours, mais ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas (tout de suite) à la hauteur de ce qu’on espérait qu’il faut tout abandonner. Il y a toujours des bénéfices collatéraux (pourquoi parle-t-on toujours de dommages collatéraux et jamais de bénéfices ?) qu’il ne faut pas négliger.

Peut-être personne ne lira-t-il cet article, peut-être répondra-t-il aux interrogations de ceux qui se demandent comment rester motivés, peut-être aussi en aidera-t-il certains d’entre vous. Moi en tout cas, je suis contente de l’avoir écrit, sans obligation qu’il plaise. J’aimerais aussi écrire sur l’anxiété, mais je n’ai pas encore trouvé mon angle d’attaque. Personnel ou scientifique ? Un avis ?

Keep your digital wallpaper looking fly with this sweet Frida Kahlo quote.

Voyage en Italie (3): Réaliser ses rêves

Quand j’étais petite, je voulais devenir guide de haute montagne. J’allais chaque année en vacances dans les Vosges avec mes parents, souvent au printemps, parfois en été. J’avais de petits guides sur la faune et la flore des montagnes et cela me passionnait. Mes premiers écrits ont été les carnets de vacances que je rédigeais scrupuleusement lors de ces voyages que j’attendais toute l’année. J’y collais des renoncules séchées, j’y dessinais des chamois et décrivais les minéraux que j’achetais dans une boutique à Gérardmer. Je connaissais les grandes chaines de montagnes de chaque continent et j’avais appris par cœur le nom et l’altitude de leurs sommets. De retour dans le plat pays qui est le mien, je lisais les romans de Frison Roche et je regardais Belle et Sébastien. Le soir dans mon lit, je désespérais car autour de chez moi, pas l’ombre d’une montagne, nulle trace de sabots de bouquetins, pas de possibilité de cheminer vers cette vocation enfantine.

A l’âge de 12 ans, nous sommes partis à Val d’Isère. J’étais émerveillée, je me promenais avec mon petit guide de la faune et de la flore et je guettais l’apparition des gentianes, digitales et surtout des édelweiss, symbole des cimes par excellence. J’avais une broche en bois gravée à l’effigie de la Fleur et je me souviens en avoir acheté en jardinerie et les avoir replantées dans le jardin familial. Hélas, elles ne survécurent jamais. A l’adolescence, nous avons cessé d’aller à la montagne en été et j’ai gouté aux plaisirs du ski lors de séjours hivernaux. D’autres plans de carrière ont succédé à celui-là, mais j’aime toujours autant la montagne. J’adore également les jardins botaniques, je ne peux résister à une visite lorsqu’il y en a un à proximité lors de mes voyages. J’ai eu l’idée de devenir ingénieure des eaux et forêts, je lorgne toujours sur les edelweiss en jardinerie mais je les y laisse et il y a quelques années, j’ai également caressé l’idée de faire une formation pour devenir guide nature. Mais bon, il y a le théâtre, le travail, le sport, l’écriture, netflix et beaucoup d’autres envies, passions et centres d’intérêts. Comme le dit la chanson, je n’ai qu’une seule vie (ne me remerciez pas si vous l’avez maintenant en tête, c’est cadeau).

Cet été, après les retrouvailles familiales à Vérone, l’escapade au Lac de Garde et les retrouvailles avec ma Merveilleuse Toscane, j’avais dit à mon père que ça ne me déplairait pas de faire un arrêt en montagne. Nous avons donc fait étape à Ollomont, à la Grandze de François. Nous y sommes restés 3 nuits au lieu de 2 car il y a eu des orages et nous avons dû reporter d’un jour notre randonnée. J’ai adoré veiller dans ma petite chambre boisée et décorée à la montagnarde, à écouter l’orage craquer, pelotonnée sous mes plaids en lisant et sirotant une tasse de thé.

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Nous avons enfin pu partir en randonnée le jour avant de rentrer. Nous avons marché 12 km et sommes partis 5h en tout. Bien sûr, nous avons fait des pauses. J’ai remercié mes entrainements cardios durant l’ascension et j’avais les jambes tremblantes lors d’une descente d’une heure 30 et 800 mètres de dénivelé. En altitude, le bonheur, vue à 360 degrés et paysage qui change à chaque virage ou chaque montée. Il fait magnifique, tout est dégagé. Nous croisons un troupeau de vaches et mes oreilles se délectent du bruit caractéristique de leurs cloches. Nous continuons, nous pique niquons (un gros pain et un bloc de fromage découpés au couteau suisse, je n’aurais rien voulu d’autre) avec une vue à couper le souffle. Nous reprenons, nous voulons aller jusqu’à deux lacs repérés sur la carte. Nous passons deux mille mètres d’altitude et entrons dans le monde du SILENCE. Pas de vent, plus de vaches, aucun bruit parasite, nous ne croisons que des papillons, un sentiment de plénitude et de grande sérénité m’envahit. Je pense que je n’avais jamais entendu un tel silence, où alors je ne m’en rappelle pas. Il n’est pas pareil au silence de la nuit, synonyme d’arrêt, de pause et parfois inquiétant. Le silence des alpages est un silence plein de vie, un silence énergique et ressourçant. Je profite de ce moment et romps moi-même ce silence peu après. Un petit cri de joie, un petit cri enfantin parce que se réalise soudain un rêve en sommeil depuis l’enfance, un rêve que je n’aurais peut-être même plus pensé à écrire sur une bucket list. Là, sur le chemin qui nous mène au lac, j’ai trouvé des édelweiss sauvages, sans même chercher.

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Le 8 août 2019, là haut, je me suis sentie soudain pleine d’espoir, je me suis sentie parfaitement calme et je me suis sentie forte. J’ai éprouvé de la gratitude, pour la beauté du monde, pour ce moment et pour ce que mon corps me permet de faire.

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Je vous souhaite à tous de réaliser vos rêves…