Bruxelles: Expo « Révolutions: Records and Rebels 1966-1970 »

Voir refleurir une plante qui ne nous donnait plus spécialement espoir, faire son sac de façon minimaliste et refermer la porte derrière soi sans pesanteur inutile, surprendre un papillon qui s’est lui aussi hasardé à devancer le printemps, prendre le train par un jour ensoleillé, avoir l’impression d’être en mai, télécharger de nouvelles playlists pour le voyage, enclencher « British classics » et démarrer avec « Beautiful ones » de Suede, amour adolescent presqu’oublié, trouver une place à l’étage avec baie vitrée et regarder défiler le paysage, la campagne en jachère, retrouver cette capitale que j’aime, se promener avec une amie de longue date dans un parc inconnu au tomber du jour et poursuivre la soirée à converser sur ce qui fait l’essentiel même si c’est dur, dormir, bruncher au soleil et savourer l’orange pressée par une main amie, sortir, marcher, flâner et se laisser porter jusqu’à destination, se laisser émerveiller, redécouvrir ses sens en portant un regard sur cette non quotidianité pourtant familière, battre le pavé et rentrer en se disant que c’était une belle journée…

Lifestyle: You Say You Want a Revolution? Records and ...

Comme à chaque fois que je me promène dans Bruxelles, je me dis que je n’en profite pas suffisamment. J’y suis allée principalement pour visiter l’exposition Revolutions: Records and Rebels 1966-70. Pour 10 euros, j’ai vécu une expérience immersive (grâce à la technologie Sennweiser : de la musique dans mes oreilles grâce à des écouteurs qui donne une impression que la musique est partout, à 360°) absolument magnifique durant presque 2 heures. Cette exposition a été conçue par les équipes du Victoria & Albert Museum, reconnu pour ses créations de qualité. Nous baignant dans la culture musicale des années 66 à 70 (la crème de la crème à mon humble avis), l’expo nous balade dans la société et les combats de l’époque : émancipation, féminisme, combats pour les droits des minorités ethniques et sexuelles, conquête de l’espace, manifestations estudiantines contre la guerre du Viet Nam, mai 68, etc… Le tout dans une esthétique léchée, qui va des affiches de festivals, aux costumes et au mobilier. On peut même revivre la prestation de Jimi Hendrickx à Woodstock sur écran géant, confortablement affalé sur un coussin fatboy. La fin de l’expo nous parle également des balbutiements de l’informatique et de l’éveil de la conscience écologique. Un triste rappel de ce que nous vivons aujourd’hui et qui montre que l’émancipation salvatrice a malheureusement rapidement fait place à l’individualisme et à la société de consommation que nous connaissons aujourd’hui. Place à de nouvelles luttes donc… Une expo à voir jusqu’au 10 mars (ce qui laisse deux weekends quand même) et que je vous recommande plus que vivement. J’ignore si elle va tourner dans d’autres villes et pays, j’espère que oui.

Voilà, c’est terminé pour aujourd’hui. Si vous avez lu et apprécié cet article (ou pas), n’hésitez pas à commenter, liker et vous abonner à mon blog. Ca fait toujours plaisir d’avoir un retour plus concret que les statistiques anonymes de wordpress.

Ecologie et minimalisme: pourquoi ces efforts?

Bonjour à tous, je reviens ici avec un petit article motivationnel autour de l’écologie et du minimalisme. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été sensible à l’écologie, la nature, les animaux, le réchauffement climatique. J’ai arrêté très jeune de manger de la viande, bien avant l’engouement actuel pour le végétarisme ou le véganisme. Cependant c’est aussi une période où j’ai beaucoup pris l’avion sans trop me soucier de la planète, Ryanair était alors mon meilleur ami. Par ailleurs, ce n’est que depuis récemment que j’ai un véhicule à temps plein. J’ai longtemps longtemps utilisé les transports en commun pour la plupart de mes trajets. Je prenais aussi beaucoup de bains et me disais que toutes ces heures de train à réduire mon empreinte carbone méritaient bien cette petite récompense. Bref, j’y pensais sans faire de mon mieux. Aujourd’hui non plus, je ne fais pas de mon mieux. Faire de mon mieux signifierait reprendre le train et perdre parfois 45 min/1h à attendre parce que la SNCB a changé les horaires en 2014 et qu’ils ne matchent plus aussi bien ceux de mon boulot, cela signifierait renoncer pour de bon à l’avion (qui est moins cher que le train, j’ai regardé sérieusement pour aller en Toscane, on se fout de qui ?), cuisiner beaucoup plus notamment mes alternatives végétariennes au lieu de les acheter dans du plastique, renoncer pour de bon aux sodas, n’acheter que des marques éthiques ou en seconde main pour m’habiller, etc… On ne peut pas dire que je ne fais rien, au cours des derniers mois, j’ai entrepris beaucoup de petits changements :

  • J’ai décidé d’acheter plus raisonnablement et de donner-jeter-recycler régulièrement
  • J’ai commencé à acheter en vrac et un peu plus bio
  • Je prends moins de bains, même l’hiver, le sport aide car j’ai parfois davantage envie d’une douche
  • J’avais vachement diminué l’avion déjà, je ne l’ai pas pris pendant 5 ans et j’en reparlerai sans doute, mais je n’ai pas pris ryanair depuis 2011, les autres polluent tout autant mais si je peux éviter le foutage de gueule de l’ultra low cost
  • J’ai cessé de surconsommer des vêtements et suis même restée 4 mois sans en acheter. J’ai racheté un peu (5 pièces je pense au total) aux soldes, mais là je pense que c’est reparti pour une petite interruption.
  • Je choisis les contenants en verre plutôt que le plastique, je n’achète plus du tout de bouteilles d’eau, j’ai des sacs à vrac et des mouchoirs en tissu
  • J’ai pratiquement banni le plastique de ma salle de bain
  • J’utilise des détergents homemade ou écolos
  • J’ai changé de fournisseur d’énergie pour passer au 100% vert

Plus plein d’autres petites choses que je fais maintenant sans y penser et qui sont entrées dans ma routine. Certaines choses me demandent des efforts, d’autres pas du tout. Mon état d’esprit oscille entre deux pôles la plupart du temps.

L’un où je me dis que ce n’est pas assez, où j’en veux aux gens dans les centres commerciaux, aux gens qui prennent l’avion comme on prend le bus, à ceux qui sont pour la croissance à tout prix quand je me dis que la fin du monde est proche et que tout cela est bien dérisoire à côté. J’avais lu cet article (que je vous conseille) qui m’avait assez convaincue et impressionnée où un professeur d’université expliquait qu’il ne prendrait plus l’avion…jamais.

Puis il y a des jours de découragement où je me dis que les avions sont remplis de gens qui vont en voyage certes (et que c’est pas mal non plus dans le fond que des personnes aux revenus plus modestes puissent accéder à ce qui était autrefois un privilège) mais surtout de personnes qui voyagent pour le business et font des vols intercontinentaux pour 48h. Que les déchets plastiques des ménages devraient diminuer, mais qu’ils ne sont rien à côté de ceux des entreprises et qu’ils arrangent les lobbys pétroliers. Bref qu’il ne suffit pas de faire des efforts individuels et d’en vouloir aux autres. Car ces efforts ne sont produits en grande partie par une frange de la population, middle class, bobos, écolos, etc… Que les plus riches n’en ont cure apparemment (même ceux qui sont encore jeunes et vont vivre le réchauffement, même ceux plus vieux qui ont des petits enfants…) et que les plus défavorisés, dont les besoins primaires ne sont pas satisfaits (avoir un toit sur la tête, de quoi manger, des soins de santé, une sécurité…) ne peuvent tout simplement pas avoir la disponibilité mentale pour se soucier de ces enjeux là et que c’est bien normal.

Bref, que sans solution structurelle, qui contraint les entreprises et limite notre pouvoir d’achat de certaines choses, de par des règles claires ou simplement l’arrêt de la production de certaines choses, et bien on ne s’en sortira pas. Je ne parle pas de nivellement économique par le bas, mais si on continue à produire de l’huile de palme, la déforestation se poursuit et on continue à en consommer. Si elle est interdite, les entreprises devront trouver autre chose et on devra consommer autrement. On ne devrait plus avoir le choix. Limiter les trajets en avion, non en les réservant aux plus riches, mais en ayant un capital annuel, triennal, quinquennal, peu importe à ne pas dépasser. Les possibilités sont multiples. Elles demandent un gros travail au législateur et le législateur en bon apôtre de la sacro sainte croissance ne le fait pas. Je vous invite à lire cet article sur les travers de l’hyper responsabilisation individuelle qui résume assez bien ma pensée.

Dans ces jours là, la colère se mêle à la peur, se mêle à la tristesse et à un soupçon de misanthropie. Et pourtant, globalement, j’ai le moral, une vie dont je n’ai pas à me plaindre et je poursuivrai dans mes changements. Pourquoi ? Eh bien parce que cela va au-delà de l’écologie. J’ai découvert que j’étais plus heureuse en simplifiant ma vie et en étant davantage consciente de l’origine de ce que je consomme, des savoirs qui nous permettent de vivre de façon plus autonome et moins destructrice. Cela a commencé avec l’envie de désencombrer chez moi. Je sais que je serai amenée à nouveau à déménager au cours de ma vie et c’est fatigant de déménager. J’ai décidé que le jour où ça arriverait, je ne voulais pas m’épuiser, charrier des choses inutiles et passer ma vie avec des caisses d’objets fantômes qui ne verraient plus jamais la lumière du jour et ne feraient qu’occuper mon espace physique et mental. C’est parti d’un objectif de confort personnel à long terme. Puis j’y ai pris goût, j’ai trouvé ça reposant d’avoir un intérieur moins encombré et de savoir ce que j’avais, de mettre en valeur ce qui me plaisait. Ensuite, j’ai lu pas mal de blogs, regardé pas mal de vidéo youtubes inspirantes et c’est devenu un jeu. L’écologie est venue ensuite, j’ai eu un vrai déclic en allant au Danemark et en regardant (3 ans après tout le monde) le film Demain et sa suite Après demain. J’ai cessé d’acheter des vêtements, j’ai commencé à acheter en vrac, limiter le plastique et écrire mes articles sur les gestes écolos.

Au final, je continue parce que cela m’apporte des bienfaits à moi-même si ça ne sauvera pas le monde :

  • C’est mieux rangé chez moi
  • J’ai réalisé de sacrées économies notamment sur les vêtements
  • J’ai le plaisir de soutenir un commerce un peu plus local (je suis loin d’être au top)
  • Ma peau est plus belle
  • Je me sens plus zen
  • Je m’achète de jolies choses durables que je prends plaisir à réfléchir et choisir
  • Cela libère de l’espace mental pour ma créativité
  • Je sors moins souvent la poubelle (donc je paierai moins de taxes aussi)
  • Je passe moins de temps à faire mes courses

Et, chose la plus importante, même si je ne vais pas plus loin pour le moment (parce que c’est mon choix, je vais à mon rythme, cet entre deux me convient et ces fameux changements structurels je les attends quand-même…), je vis en accord avec ce que je pense. L’une des premières choses que je me souviens avoir apprises en arrivant à l’université, c’est la Théorie de la Dissonance Cognitive de Festinger (je vous invite à lire l’article wikipedia à ce sujet, c’est assez ludique et illustré et moi je trouve cela intéressant) qui dit, en gros résumé, que nous ressentons un état de tension interne lorsque nos valeurs, nos cognitions et nos actes ne sont pas cohérents. Par exemple, savoir que ce n’est pas bon de fumer et le faire quand même. Cette théorie dit que face à cet exemple banal, l’humain va typiquement culpabiliser (la tension interne). Pour s’arranger avec cette situation, il va peut-être tenter d’arrêter de fumer (pour que ses actes soient en accord avec ce qu’il sait). Il peut aussi se mettre à changer ses pensées pour que l’acte ne lui semble plus si néfaste, par exemple se dire « il faut bien mourir de quelque chose », « quand j’ai commencé, on ne savait pas que c’était si mauvais », « si j’arrête, je vais grossir et ça aussi c’est mauvais pour la santé », « je fais du sport alors ça compense ». De cette façon, il réduit la tension interne et retrouve du confort. Nous avons tous tendance à rechercher ce confort mental.

Pour moi c’est pareil avec la surconsommation et la pollution. Je suis désormais trop consciente pour faire comme si de rien n’était. Donc mes petits efforts sont finalement assez égoïstes puisqu’ils me font avant tout du bien à moi.

Voilà, je pense que je peux m’arrêter là, vous avez saisi. Cela me fait du bien de déplier ma pensée et de la mettre noir sur blanc. Peut-être penserez vous que je vais trop loin. Moi je pense que se faire du bien à soi, c’est faire du bien à la société et vice versa. Je suis quelqu’un qui vit autant que possible en accord avec de que je sens, avec mes intuitions et mes idéaux. Je pense que cela ne peut que faire du bien de prendre le temps d’identifier ce en quoi vous croyez, ce qui vous fait grandir et ce qui vous fait du bien sans causer de tort aux autres. Qu’en pensez-vous ? Je serais ravie d’avoir vos avis et de savoir ce que cet article vous inspire. Pour ma part, je continuerai à parler d’écologie et de simplicité sur cet espace virtuel sans que cela de devienne le thème principal. Il se fait que ça a pas mal occupé mon esprit ces derniers mois.  Je ne serai jamais parfaite, je ne vise pas à l’être, ni à faire culpabiliser les gens mais à partager ce qui fonctionne sur moi et à vous donner mes bons plans.

PS : disais un petit article en première phrase, mais il est super long. J’avais besoin de faire le tour de la question.

Les beaux mots (1)

J’inaugure ici une nouvelles rubrique sur mon blog, une rubrique où garder une trace et partager les phrases qui me touchent par leur beauté ou leur vérité, au hasard de mes lectures. Les mots qui m’émeuvent, ceux pourquoi je lis, ceux qui me bousculent, ceux que j’aimerais pouvoir écrire…

Je vous retranscris ici quelques bribes de « Retour à Montechiarro » de Vincent Engel, dont j’avais parlé ici et qui me restera je le sais longtemps en mémoire…

Narrant un enterrement : « Sur le parvis, une fine pluie d’automne s’épuisait comme un chagrin lâché trop tôt. »

« S’il avait aimé Agnese comme un homme aime une femme, s’il avait été plus jeune, peut-être aurait-il fait ce choix-là, ou bien l’aurait-il emmenée loin d’ici avec lui. Mais les enfers collent à la semelle des émigrés, et son père était mort parce que son cœur était rivé à une porte de pierre, à une vision de l’homme qu’il n’avait pu défendre qu’à mots murmurés ou tracés dans le secret de carnets intimes. Agnese le traitait de suicidaire, et c’était sans doute vrai ; il se suicidait parce qu’il n’avait ni la force ni l’envie de vivre autrement, de changer d’être, de partir guerroyer à Troie quand l’ennemi menaçait Ithaque. La mort choisie devient parfois l’unique moyen de rester fidèle à un projet de vie, même s’il met un terme à cette même vie – celle-ci du moins se prolonge dans l’echo du dernier cri de liberté, dans les ondes du coup que l’on porte, en son âme et conscience, à son corps désormais d’aucune utilité. »

« Il y a beaucoup d’abbayes en Belgique et en France, et certaines sont plus belles que celles-ci ; mais aucune n’accède à la grâce que ce pays concède aux masures les plus humbles, les plus délabrées. Monte Oliveto ! Lorsque je l’ai aperçue sur cet éperon sec, briques rouges sur roche sombre, j’en ai eu le souffle coupé. La Toscane, Agnese ! Quelle féminité faite de blessures, de douceur cerclée d’épreuves… Durant des siècles, les hommes y ont bâti des citadelles, des forteresses, s’y sont livré des guerres sans merci ; depuis plus longtemps encore, des paysans en ont fait le jardin le plus splendide, d’une simplicité telle qu’on la croirait naturelle. La guerre y a perdu la bataille ; tout ici n’est plus que paix… »

Je n’ai rien à ajouter…les mots ont-ils également un pouvoir sur vous ?

The Everygirl's 2018 #bucketlist #theeverygirl

 

Les gestes écolos 3: électricité et menstruations

Bonjour à tous, me revoici avec un article écolo. Cela fait plusieurs semaines que j’attends de vous en parler car beaucoup de choses me trottent en tête, notamment en voyant les marches pour le climat, les mobilisations estudiantines, les jolies initiatives et en face, l’immobilisme des politiques qui ne se décident toujours par à limiter le pouvoir des lobbys et à mettre des contraintes aux multinationales qui détruisent notre planète. Je ferai un article là-dessus bientôt, qui parlera de mon point de vue sur la question, pourquoi faire des efforts, de l’espoir et aussi pourquoi persévérer dans cette voie peut être bénéfique à notre vie, même si cela ne change pas la face du monde. Mais j’y reviendrai, il est maintenant l’heure de parler des changements opérés dans ma vie. Ce qui est bien avec ces changements, c’est que ce ne sont pas des efforts, ce sont juste des choses qu’on fait une fois et qui font déjà la différence.

La première chose, c’est que j’ai fait les démarches pour changer de fournisseur d’électricité. J’ai délaissé un fournisseur classique (Essent, qui reste par contre mon fournisseur de gaz) pour confier mon approvisionnement électrique à Cociter (Comptoir Citoyen des Energies). Pourquoi ? Pas pour payer moins…encore une fois, si je comprends que beaucoup de monde doit regarder à chaque euro, j’ai la chance que cela ne soit pas mon cas et ce n’est pas ici le but de la démarche. Ma motivation est multiple :

  • investir dans une coopérative à taille humaine qui donne du travail aux gens ici, où l’on a directement une vraie personne qui répond à nos questions et est à notre écoute en cas de problème. Quel bonheur de ne pas atterrir dans un call center impersonnel après avoir tapé 3 numéros et été mis en attente plusieurs minutes.
  • être assuré que l’entreprise fournit de l’énergie verte et réinvestit dans les énergies renouvelables exclusivement. Car beaucoup de fournisseurs d’énergie dite « verte » réinvestissent tout de même leurs bénéfices dans le pétrole ou le nucléaire. Cociter a une cote de 20/20 chez Greenpeace.
  • Gagner un peu de sous : bon ça, c’est vraiment symbolique, mais pour souscrire un contrat, la coopérative demande que le client investisse en achetant une action auprès d’une des coopératives partenaires. En fait, Cociter redistribue l’énergie fournie par les éoliennes détenues par des coopératives citoyennes. En achetant les actions (dont le prix varie entre 125 et 250€ selon la coopérative), vous permettez aux coopératives de disposer de fonds afin de développer leur activité et grandir. Vous devenez donc actionnaire et chaque année vous êtes donc susceptible de percevoir des dividendes. Ceux-ci varient bien évidemment et sont plafonnés à 6%. C’est logique de plafonner, le but étant ici de pouvoir développer de nouveaux projets éoliens, de fournir une plus grande quantité d’énergie verte et non d’enrichir les actionnaires. Ceci dit, 6%, si on place une petite somme (le max étant je pense 5000 puisque ce sont des entreprises à taille humaine), c’est toujours plus rentable qu’un compte épargne.
  • Pouvoir admirer les éoliennes que je « finance » puisque j’ai acquis une action dans une coopérative située à une cinquantaine de km de chez moi.

Parc éolien de Chîvremont - Coopératives à la carte

Pour toute info supplémentaire, je vous invite à visiter leur site, ainsi que le site de Greenpeace qui vous informeront mieux que moi. Sachez qu’où que vous soyez en Wallonie, Cociter peut devenir votre fournisseur d’énergie. Si vous n’habitez pas cette région, consultez Greenpeace pour des alternatives près de chez vous ou faites une recherche sur internet, j’ai l’impression que ces initiatives se multiplient et ce serait étonnant qu’il n’en existe pas une qui peut vous satisfaire. Pour ma part, j’éprouve une grande satisfaction à l’issue de ce changement. Je me suis en quelque sortie rendue du pouvoir en posant un choix en accord avec mes valeurs. Je vous invite à examiner sérieusement la possibilité d’opérer vous aussi ce changement, que ce soit pour la planète ou parce que vous en avez marre d’enrichir des actionnaires multimilliardaires dans les pays du golfe par exemple.

Passons maintenant à mon second changement. Attention, sujet sensible puisque ce sujet concerne les règles, le sang, le cycle menstruel, les déferlantes, le débarquement des anglais…bref vous avez compris. Pour faire court, je cherchais une alternative aux protections traditionnelles. J’ai toujours détesté les tampons et en plus il y a des merdes fourrées dedans pour les blanchir. Ils en ont fait des bio mais cela ne règle pas le problème du choc toxique ni le problème que je n’aime pas en mettre (mais ça tout le monde s’en fout). Nous avons assisté à l’avènement de la coupe menstruelle. Une bénédiction pour certaines, écologique, économique, durable, bonne pour la santé. Mais cela ne réglait pas non plus le risque de syndrome du choc toxique, lié à la rétention du sang à l’intérieur du corps. Mais bon, c’est déjà super et tant mieux si cela convient à un grand nombre, mais les techniques invasives, toujours pas pour moi. Me restaient les serviettes hygiéniques. Pas de choc toxique, pas de problème d’insertion, mais de la pollution, des déchets, une sensation désagréable au bout de quelques heures, et toujours plein de merdes pour les blanchir parce que c’est bien connu, les règles c’est sale (dixit les marques et la société). Me restait la solution de pratiquer le flux instinctif libre (googlez pour en savoir plus car là, j’avoue que j’ai la flemme), mais j’ai préféré m’extasier sur la nouvelle découverte qu’internet a un jour livrée à mes petits yeux ébahis : la culotte de règles. Oui une culotte et basta. J’ai reçu plein de questions de mes copines, voici quelques réponses :

  • Elle ne sent pas ? NON
  • Elle ne perce pas ? NON
  • Mais c’est un lange ? NON, à peine plus épaisse qu’une culotte classique, et encore, juste au niveau de la zone inondable.
  • On la jette après combien de temps ? Elle est aussi durable qu’une culotte classique
  • Elle absorbe bien ? OUI

J’avais d’abord repéré les culottes de la marque THINX, qui bénéficiaient de bonnes critiques mais il fallait les acheter aux USA et je ne trouvais nulle part d’infos claires et sûres quant aux droits de douanes. Heureusement, après quelques mois d’attente, de recherche et de fréquentation de chaines youtubes ou sites féminins/istes, je suis tombée sur la cousine française de THINX qui s’appelle FEMPO. C’est une marque qui démarre, créée par deux femmes qui ont lancé leur start up à Paris. Je vous laisse vous renseigner sur leur site internet. Pour l’instant il y  deux modèles, la culotte (30€) et le shorty (32€) en noir. Elles sont en train de développer un modèle flux ++ (mais qu’est-ce qu’un flux ++ ? Moi le modèle normal me convient parfaitement, je tiens sans problème 12h, mais je ne pense pas avoir le pire flux du monde il est vrai.

Personnellement, je suis conquise par ce changement, il est même révolutionnaire pour moi. Je me souviens le plaisir que j’avais après plusieurs jours de règles, à retrouver la sensation du coton sur ma peau lorsqu’elles étaient enfin terminées. Eh bien ici, je ne perds jamais cette douce sensation. Pas d’odeur, pas de fuites, je me sens au sec et nette en permanence. Bien sûr elles sont un peu chères (et encore, ça dépend où vous achetez vos sous vêtements, mais si vous aimez la lingerie, 30 euros on y est vite), mais elles seront vite amorties quand on pense aux boites de tampons ou de serviettes qu’on n’achètera plus, aux poubelles de salle de bain qui ne déborderont plus, aux déchets que cela ne génèrera plus, au produits toxiques qui ne seront plus en contact avec notre peau, à la galère que c’était d’avoir ses règles (déjà) et d’avoir oublié de « refaire son stock » (en plus). Bref, un sans faute pour moi. Attention, le service clientèle est un peu lent, mais ici aussi, c’est à taille humaine et c’est un business qui démarre. Je vous conseille d’être généreuse au niveau des tailles pour être à l’aise car les modèles sont assez serrants, mais personnellement, pendant mon cycle, j’aime cette sensation d’être « contenue ». Pour l’entretien, il faut simplement rincer à l’eau froide (jamais chaude) puis mettre à la machine avec vos autres vêtements. J’ai commandé mon troisième modèle, car tourner avec deux est compliqué, mais je pense qu’avec 4 et une bonne organisation, cela suffira. En tout cas, pour moi c’est la liberté retrouvée, l’essayer, ça  été de suite l’adopter !

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Bilan culturel de janvier

Bonjour, me revoici pour ce premier bilan du mois de janvier. Ce mois-ci, j’ai moins regardé netflix. D’une part parce que des choses intéressantes étaient programmées à la télévision (oui ça vaut encore la peine de regarder) et d’autre part parce que ce mois a été plus riche en sorties. J’étais rarement chez moi les soirs du weekend et j’ai eu l’occasion d’aller deux fois au cinéma et deux fois au théâtre. Je n’ai pas vraiment parlé de théâtre jusqu’ici, mais je me suis dit que quand je voyais des choses bien, j’allais tout de même les chroniquer ici. Je me freinais en me disant que de toute façon vous ne pourriez plus voir ce que j’ai vu puisque le théâtre est éphémère, puis je me suis dit que j’avais envie d’en garder une trace. Le théâtre est une partie très importante de ma vie. Les spectacles que je vais voir sont parfois encore programmés ou partent en tournée. Et au pire, je découvre un auteur sympa ou un metteur en scène que vous pourrez voir ailleurs dans d’autres productions. Ca m’intéresse d’ailleurs d’avoir des retours si vous avez vu la même chose que moi ailleurs monté par d’autres gens. Mais trêve de bavardages, commençons sans plus tarder.

Au théâtre, j’ai donc été voir deux spectacles, l’un dans le circuit professionnel et l’autre dans un théâtre amateur :

  • « Les Faux British » de De Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields dans une Production du Théâtre bruxellois Le Public. L’histoire d’une bande d’amateurs de roman noir anglais qui se réunissent chaque année pour une représentation théâtrale d’une histoire de meurtre. Mais ce n’est pas l’intrigue en elle-même qui est palpitante. Il s’agit ici d’une comédie, presqu’une farce d’ailleurs qui va voir les apprentis acteurs faire preuve d’une détermination surhumaine pour mener cette représentation à bien malgré de multiples embûches : problèmes de texte, de matériel, de décors, blessures…bref tout y passe dans un comique de situation frôlant l’absurde et jusqu’à un final apocalyptique. La pièce est également programmée à Paris et sera de retour au Public en avril. Je vous la recommande. Personnellement, j’ai passé une très bonne soirée, même si parfois c’était un peu too much, les avaries se produisant à un rythme effréné et parfois à la grosse louche. Les acteurs maitrisent leur sujet et vont jusqu’à se mettre en danger physiquement. Ils tournent à plusieurs équipes (deux en Belgique et deux en France) notamment pour parer aux blessures encourues. Chapeau pour cette interprétation très juste de mauvais comédiens par des comédiens professionnels. Pour passer une bonne soirée et se détendre en cas de grisaille et/ou de petit moral. Ce spectacle a remporté le Molière 2016 de la meilleure comédie.

LES FAUX BRITISH - Vaudeville catastrophe

  • « Le Nether », de Jennifer Haley (qui a travaillé notamment sur les séries Hemlock Grove et Mindhunter pour Netflix) dans une mise en scène de Luc Jaminet pour le théâtre Proscenium où elle est programmée jusqu’au 2 mars. Une pièce audacieuse et assumée qui nous questionne (parfois un peu trop, car pour ma part, j’aurais apprécié qu’on aille davantage au fond des choses plutôt que de juxtaposer) sur notre rapport au virtuel et à la criminalité sur internet. Je vous invite à lire le résumé sur leur site et la note du metteur en scène. Ce spectacle est déconseillé au moins de 16 ans et je pense même qu’à cet âge, il faut un adulte pour pouvoir débriefer, la pièce touchant au délicat sujet de la pédophilie. Les acteurs sont excellents et la scénographie enchanteresse. A voir ! A noter que c’est une première en francophonie et que Jennifer Haley est assurément une scénariste/dramaturge à suivre.

 

J’ai également repris ma fréquentation des salles de cinéma. J’y ai vu :

  • « Le retour de Mary Poppins » de Rob Marshall avec Emily Blunt, très convaincante dans le rôle titre. J’ai regretté de ne pouvoir le voir en V.O. et peut –être que pour cela aucune chanson ne m’a marquée ou peut-être parce que je n’ai plus 10 ans. Néanmoins, j’ai beaucoup apprécié l’atmosphère du film, revoir le Londres d’antan… Les chorégraphies magiques étaient au rendez-vous, de même que la plongée dans un univers de dessin animé. C’était aussi très agréable de voir des acteurs anglais que j’aime, tels que Colin Firth ou Emily Mortimer. A noter également le caméo de Dick van Dyke qui incarnait le ramoneur Bert dans le premier film. Le film était assez long et malgré cela, aucun enfant dans la salle (et il y en avait) ne s’est montré bruyant ou impatient. La preuve d’une réussite !
  • « The Favourite » de Yorgos Lanthimos, avec Olivia Colman, Rachel Weisz et Emma Stone. C’est d’ors et déjà un de mes favoris de 2019, je le sens. Je vous invite à googler pour les références historiques de ce film en costume à nul autre pareil. La critique est assez unanime et je suis d’accord. C’est cruel, intelligent, drôle, décalé. On n’est pas très loin de la vérité historique, mais les trois actrices jouent des femmes de caractère tout en n’hésitant pas à nous les montrer jusque dans ce qu’elles ont de plus pathétique. Les rôles masculins sont pour une fois secondaires, on notera la présence de Nicholas Hoult, hilarant en noble poudré et perruqué. Courrez-y ! De mon côté, je vais guetter la possibilité de visionner d’autres films de ce réalisateur grec que je ne connaissais pas.

Movie Review - The Favourite (2018)

J’ai regardé 3 séries en ce mois de janvier. Je n’ai pas terminé de série netflix car je trouvais mon compte à la télévision et je ne voulais pas me remettre trop vite à Poldark ou Outlander dont je devrais ensuite attendre pendant (trop ?) longtemps les nouveaux épisodes. Voici donc ce que j’ai regardé :

  • Barnaby sur France 3, mes téléfilms anglais de vieille dame. Ça m’aide tellement à affronter les dimanches soirs.
  • « Il miracolo », une série italienne de Niccolò Ammaniti sur arte. J’étais ravie de pouvoir regarder une série italienne en V.O. En plus, Niccolò Ammaniti est l’un des premiers auteurs que j’ai lus lorsque je vivais en Italie, je me souviens d’avoir été marquée par son superbe roman « io non ho paura » (« je n’ai pas peur »). Cette série en 8 épisodes nous parle, comme son titre l’indique, d’un miracle, celui de la découverte dans la cache d’un mafieux, d’une statuette de 40 cm de la vierge qui pleure des larmes de sang. J’étais dubitative en ce qui concerne le pitch, n’étant moi-même pas croyante. J’ai lu qu’Ammaniti ne l’était pas non plus, alors je me suis tout de même lancée. Cette série n’est pas une série centrée sur la religion, mais bien sur notre rapport à la foi et sur le sens de la vie. Elle suit des personnages variés et nous dépeint l’impact que cette découverte aura sur eux : le premier ministre en plein réferendum à peine fictif sur la sortie de l’Italie de l’Union Européenne, son épouse, une chimiste qui consacre sa vie à prendre soin de sa mère malade, le solitaire général qui monte la garde et coordonne les opérations liées au « miracle », un prêtre à la dérive et une femme qui fut son amour de jeunesse. Leurs destins s’entremêlent à la faveur de la découverte… Ne vous attendez pas à une explication du miracle, ce n’est pas ici le propos. Ce sont des histoires profondément humaines. J’ai apprécié cette série et j’ai trouvé qu’elle ne ressemblait à aucune autre et était servie par une musique et des personnages qui prennent aux tripes.
  • « Spring Tide 2 », une série suédoise diffusée sur Arte. J’avais déjà regardé la première saison et j’aime à nouveau beaucoup celle-ci. Elle compte 10 épisodes et je n’ai pas encore vu les deux derniers. A voir si vous aimez les polars et appréciez les séries nordiques. Même si ici, une intrigue secondaire vous emmènera jusque Marseille.

Enfin, je n’ai terminé ce mois-ci qu’un court roman, le second que je lis de Yasmina Khadra. Je vous avais parlé ici de mon coup de foudre pour son roman « l’attentat ». J’ai maintenant lu « les sirènes de Badgad » et j’ai beaucoup aimé aussi, mais pas autant que « l’attentat », peut-être parce que je n’avais pas l’effet de surprise face à la beauté de la plume de l’auteur et qu’il m’était moins facile de m’identifier au personnage principal. En effet, si dans « l’attentat » il s’agit d’un jeune médecin palestinien bien intégré en Israël, l’anti-héros des « sirènes de Bagdad » est un jeune homme irakien vivant selon les traditions et le code d’honneur en vigueur dans les villages. On suit sa révolte face aux humiliations subies de la part des soldats américains qui occupent le pays et qui le mènent sur le chemin de la vengeance et du terrorisme. On se surprend néanmoins à le comprendre, à entrevoir comment, lorsqu’on vous prive de toute dignité et lorsqu’on prive un peuple de toute possibilité d’émancipation (que ce soit le tyran Saddam ou l’envahisseur « libérateur » américain) et d’autodétermination, une vie simple qui ne demandait qu’à se dérouler, peut basculer dans la rage et la destruction. Une lecture qui n’est pas légère, mais pas trop longue non plus et qui restitue à chacun sa part d’humanité et de compassion tout en dénonçant en filigrane toute forme de violence.

Voilà, c’est tout pour janvier. Avez-vous fait des découvertes dans mes bilans ou en avez-vous à me suggérer ?

Février: retour du less is more…

Février est de façon historique un mois qui ne me réussit pas. Un mois où on est crevé et où il faut travailler au lieu d’hiberner comme on le voudrait. Un mois où on a toujours froid, mais où les lumières de Noël ne nous réchauffent plus le cœur. Le mois où, m’a dit un jour mon médecin, on enregistre le plus grand nombre de débuts de congés maladie de longue durée. Un mois qui précède mars qui est encore si long et si hivernal.

Cette année, j’essaie de prendre février du bon pied. Et d’en faire un mois où je vais pouvoir reprendre mon challenge minimalisme et rangement. Un mois où la neige nous gratifie de sa lumière et pare les arbres moribonds de son élégance immaculée. Un mois pour marcher dans la campagne jusqu’à s’en rougir le bout du nez. Un mois propice à la lecture. Un mois où un jour, à la sortie du boulot, il ne fera pas encore noir. Un mois où prendre soin de soi de l’intérieur en se reposant, en mangeant sainement, en faisant la tournée minérale pour ceux qui ont envie ou doivent freiner leur consommation d’alcool, en écrivant/peignant/dessinant/cousant/cuisinant/étant créatif selon ses envies et talents, en prenant soin de sa peau qui tire, en faisant de jolis projets pour les beaux jours…

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Comme c’est un mois court et que j’ai récemment racheté quelques vêtements en soldes avec une pointe de culpabilité, je pense que c’est aussi l’occasion, avant que les beaux jours reviennent et qu’on ait tous envie de sortir, pour me remettre à un tri chez moi avant le nettoyage de printemps et le changement de garde robe.

Je ne sais pas encore comment je vais procéder, mais je vous invite à me rejoindre. J’avais pensé faire « un jour, un objet » comme je vous en avais parlé ici et , mais ce weekend, j’ai une envie irrépressible de tri alors je vais peut-être juste prendre une caisse et y mettre tout ce que je trouve à faire partir, puis continuer au fil des jours. A la fin du mois, ce qui sera dans cette caisse (il y a aussi des choses qui vont surement partir à la poubelle) sera sans doute donné chez Oxfam. J’y suis allée dernièrement et ça m’a fait un bien fou. Si cela vous dit, je vous propose de me suivre dans ce challenge. A la fin du mois, je ferai un bilan et une liste de ce dont je me serai séparée et je vous invite à faire de même. Vous verrez que c’est addictif. Et puis en février, il n’y a que 28 jours, c’est plus que faisable. Attention, veillez à recycler tout ce qui peut l’être bien sûr.

Bonne chance, je m’y mets de ce pas ! Je vous laisse avec quelques images et citations inspirantes…

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