Bilan culturel de l’été 2021

L’été s’achève (a-t-il vraiment débuté?). La rentrée scolaire est actée et ne nous reste que l’espoir d’un été indien pour nous dire que tout n’a pas été pourri. Heureusement quand il fait moche, il nous reste la lecture, le cinéma, le théâtre et les musées. Voici donc à quoi j’ai passé une partie de mon temps ces deux derniers mois.

Lors de mon séjour à Florence, j’ai re découvert le Palazzo Vecchio et j’ai fait ma première visite au Palazzo Medici Riccardi. Ces visites guidées m’ont enchantée et permis de réviser l’histoire de ma ville de cœur en plus de m’en mettre plein la vue à coups de sculptures, fresques, chapelles et détails architecturaux.

Il y a deux jours je suis retournée au Théâtre pour la première fois depuis mars 2020. Je suis allée voir « La dernière nuit du monde », un texte de Laurent Gaudé, mis en scène et interprété par l’excellent Fabrice Murgia, accompagné sur scène de la magnifique Nadine Baboy. Une atmosphère feutrée et onirique pour évoquer ce monde qui rêve d’une pillule magique qui lui permettrait de se passer de sommeil pour faire « déborder le jour » et rugir encore davantage. J’ai beaucoup aimé. La scénographie et le travail sur les éclairages étaient hyper léchés.

La dernière nuit du monde | Festival d'Avignon
A Avignon

Au rayon cinématographique, j’ai adoré « Promising young woman » dont j’ai parlé dans mon post précédent. J’ai apprécié « Blackbird », un drame familial sur le droit à l’euthanasie. Je me suis plongée avec plaisir dans « My Salinger Year » que j’ai aimé pour son ambiance d’automne New Yorkais, les costumes, les évocations littéraires, mais qui est assez pauvre au niveau du scénario. Cela m’a donné envie de relire « L’Attrape Cœur » et de lire « Franny et Zooey » par contre. Enfin, sur netflix, j’ai été déçue par « dans les angles morts ». J’attendais un thriller, j’ai eu un film d’horreur qui ne m’a pas effrayée et qui n’apporte rien de neuf. Je ne sais pas ce qui a poussé James Norton et Amanda Seyfried à aller patauger dans tant de platitude et de déjà vu.

Critique : Mon année à New York - Cineuropa
Cette esthétique…

Je n’ai pas visionné beaucoup de séries, juste deux séries espagnoles pour m’imprégner de la langue (même si l’une est en galicien ce qui ne m’a pas beaucoup aidée même si je repérais bien les différences). Il s’agit de « après toi le chaos » et du « goût des marguerites » . Deux séries policières parfaitement dispensables.

Jusqu’ici j’ai lu 7 romans depuis début juillet, si je n’en oublie pas :

  • « Dans l’ombre du paradis » de Viveca Sten. Une enquête dans l’archipel de Stockholm.
  • « Je revenais des autres » , une mièvrerie assez mal écrite mais qui se laisse lire de Mélissa da Costa.
  • « le club des miracles relatifs » de Nancy Huston. Je pense que c’est le premier roman de Nancy Huston auquel je n’accroche pas. Trop désincarné et trop noir pour moi. Je ne pourrais même pas le résumer.
  • « La belle amour humaine » de Lyonel Trouillot a également échoué à m’emporter.
  • « la commode aux tiroirs de couleur » d’Olivia Ruiz. Un roman court où l’autrice évoque la vie de sa grand-mère qui a fui enfant la dictature franquiste.
  • « L’engrenage du mal » un policier de Nicolas Feuz. Dispensable lui aussi. Je l’ai lu assez vite mais j’y ai trouvé des invraisemblances.

Enfin j’ai lu, « Impossible » de Erri de Luca. Je l’ai lu en italien et j’ai adoré. Deux autres romans d’Erri de Luca sont sur ma pile à lire et je pense lui consacrer un article à part. Avez-vous déjà lu quelque chose de lui ?

Voilà, c’est tout pour cet été. Ce que j’ai le plus apprécié est de pouvoir retourner au théâtre, le roman d’Erri de Luca ainsi que « Promising young woman » au cinéma.

5 août 2019

Les pierres et leur stabilité, qui résistent au poids des ans et au poids des badaux

La façon dont ces chefs d’oeuvre s’imposent à qui laisse son regard effleurer le panorama. Il est tout de suite capturé, captivé, privé de toute volonté de quitter l’endroit et la vue

Le murmure des cigales, une conversation au loin, le scintillement des lumières, les oliviers à mes pieds

Tout n’est que douceur et raffinement. Tout se délie et se détend à l’intérieur de moi

La sensation d’être exactement là où je suis supposée être pénètre les pores de ma peau. L’air que je respire et la sensation de plénitude se fraient un chemin et entrent sans frapper au coeur même de mon âme

La vulgarité du quotidien n’existe plus et il ne reste à mes sens qu’à se gaver de la beauté et de la grâce d’être présente

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Pensione Bencistà, una serata d’estate perfetta…

Bilan culturel d’octobre

Bonjour à tou-te-s,

Je cours après le temps d’écrire en ce moment. J’accumule du retard, mais je constate avec bonheur que tous les jours d’anciens articles sont lus. Je vous remercie donc chers lecteurs, que vous soyez abonnés ou non. Je prends toujours autant plaisir à créer et rédiger le contenu que vous lisez et je pense que je le ferais même sans être lue, mais c’est sûr que ça motive ! N’hésitez pas à commenter et à me dire quels articles vous préférez. J’ai l’impression que ceux qui concernent l’écologie et le slowliving vous plaisent. Aujourd’hui, on se retrouve pour mon bilan culturel d’octobre, mais à l’approche des fêtes, je prévois également des billets sur la consommation responsable et l’écologie. A suivre donc…

En octobre, j’ai retrouvé une de mes séries anglaises chouchous, Les enquêtes de Vera. Cette saison, la neuvième, ne fait que 4 épisodes, donc je la savoure. Le personnage de Vera, vieille fille au look de paysanne fait toujours mouche avec son intelligence et sa bienveillance qui surprennent derrière son air bourru.

Je suis restée en Angleterre et j’ai poursuivi les aventures ou plutôt les mésaventures de la famille Shelby dans Peaky Blinders. A l’heure où j’écris, j’ai terminé la saison 5 et j’en parlerai en novembre. Je me demande tout de même à combien de flingues sur la tempe ou le front Tommy Shelby pourra survivre. Rien à voir, mais la musique de la série est tout simplement dingue, je pourrais écouter les épisodes les yeux fermés et ça vaudrait toujours la peine.

Je n’ai pas quitté le Royaume-Uni, mais j’ai rejoint l’Ecosse pour regarder, à la télévision cette fois, une autre série de la BBC « The Victim ». J’avais été quelque peu déçue par « The Bay », le mois dernier, mais « The Victim » a été une claque. Peut-être pas du niveau de Broadchurch, mais j’ai adoré cette série et je la recommande chaudement. L’histoire est originale. Ici point de meurtre, en tout cas au temps présent de la série. Les personnages principaux sont :

– une mère (à l’antipathie brillamment jouée par Kelly Mac Donald) qui a perdu son fils, assassiné des années plus tôt par un adolescent à peine plus âgé

– un jeune père de famille qui se fait tabasser et laisser pour mort sans raison apparente un soir d’Halloween.

Ces deux personnes, qui ne se sont jamais rencontrées, se retrouvent lors du même procès lorsque la première est accusée d’avoir provoqué et poussé à l’agression du second en révélant sur les réseaux sociaux qu’il était en fait le responsable de la mort de son enfant. L’adolescent coupable avait à l’époque reconnu les faits et retrouvé la liberté quelques années plus tard sous une nouvelle identité censée lui permettre de prendre un nouveau départ. Nul ne sait ce qu’il est devenu et Anna considère cela comme une injustice.

Cette série est un vrai suspense (Anna va-t-elle être condamnée ? Qui a agressé Craig ? Craig et Eddie J. Turner sont-ils la même personne ? et si ce n’est pas lui, où est-il ?), mais pose surtout intelligemment des questions nécessaires qui créent le malaise et pousseront chacun à se faire sa propre opinion : à quoi sert la justice ? à punir ? à réparer ? à protéger ? dans quel(s) cas a-t-on ou n’a-t-on pas droit à une seconde chance et qui peut en décider ? qui est la vraie victime du procès ?

Je ne spoile rien, mais vous aurez compris que j’ai été plus qu’emballée. Si vous l’avez vue, qu’en avez-vous pensé ?

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Côté cinéma, je suis redescendue en Angleterre et je suis allée voir Downton Abbey. J’ai savouré avec un grand plaisir mes retrouvailles avec le château, le personnel et la famille Crawley. Les scénaristes ont une nouvelle fois mis Dame Maggie Smith à l’honneur avec quelques répliques qui ne m’ont pas déçue, mais également des moments d’émotion. Certains trouvent que ce film est l’équivalent d’un Christmas Special, mais j’ai tout de même trouvé que c’était davantage que ça. J’ai aimé la dimension comique très présente et je trouve que c’est une belle conclusion pour la série. A noter que le film est visible sans avoir vu la série. On est sans doute un peu perdu au début évidemment, mais il suffit de se renseigner un peu. Par contre, attention, le film spoile la série bien entendu…

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Un peu de bonheur pour Tom et Thomas, deux de mes personnages favoris!

Côté littérature, j’ai changé de pays pour me rendre en Italie avec le court roman de Niccolo Ammaniti « Moi et toi ». Ammaniti est l’un des romanciers italiens contemporains les plus lus et il a récemment été le scénariste de la série « Il miracolo » (le miracle), chroniquée ici. Ce court roman parle de Lorenzo, un jeune adolescent doté d’une personnalité particulière et qui a du mal à s’intégrer. Pour se soustraire aux tracas de ses parents, il s’invente un groupe d’amis et une invitation à une semaine aux sports d’hiver. Le but : se ménager une semaine de tranquillité totale avec livres et jeux vidéos dans la cave de son immeuble. C’était sans compter sur le débarquement d’une demi-sœur quelque peu perturbée et avec laquelle il n’a jamais vécu. Ce roman se lit hyper vite et il est rempli d’humour et de sensibilité. J’ai été conquise et je le recommande, c’est un beau texte très touchant sur l’adolescence et l’amour.

Enfin, en octobre, j’ai eu l’occasion d’aller plusieurs fois à Bruxelles pour des activités diverses et variées, mais je pense rédiger un jour un article complet sur les adresses et activités insolites que j’ai pu découvrir dans cette capitale que j’aime de plus en plus.

D’ici là, je vous souhaite de bonnes lectures et de bons visionnages. Si vous avez des suggestions de livres pour cette saison, je suis preneuse. J’ai envie de lire des récits qui se passent dans des ambiances hivernales.

Voyage en Italie (3): Réaliser ses rêves

Quand j’étais petite, je voulais devenir guide de haute montagne. J’allais chaque année en vacances dans les Vosges avec mes parents, souvent au printemps, parfois en été. J’avais de petits guides sur la faune et la flore des montagnes et cela me passionnait. Mes premiers écrits ont été les carnets de vacances que je rédigeais scrupuleusement lors de ces voyages que j’attendais toute l’année. J’y collais des renoncules séchées, j’y dessinais des chamois et décrivais les minéraux que j’achetais dans une boutique à Gérardmer. Je connaissais les grandes chaines de montagnes de chaque continent et j’avais appris par cœur le nom et l’altitude de leurs sommets. De retour dans le plat pays qui est le mien, je lisais les romans de Frison Roche et je regardais Belle et Sébastien. Le soir dans mon lit, je désespérais car autour de chez moi, pas l’ombre d’une montagne, nulle trace de sabots de bouquetins, pas de possibilité de cheminer vers cette vocation enfantine.

A l’âge de 12 ans, nous sommes partis à Val d’Isère. J’étais émerveillée, je me promenais avec mon petit guide de la faune et de la flore et je guettais l’apparition des gentianes, digitales et surtout des édelweiss, symbole des cimes par excellence. J’avais une broche en bois gravée à l’effigie de la Fleur et je me souviens en avoir acheté en jardinerie et les avoir replantées dans le jardin familial. Hélas, elles ne survécurent jamais. A l’adolescence, nous avons cessé d’aller à la montagne en été et j’ai gouté aux plaisirs du ski lors de séjours hivernaux. D’autres plans de carrière ont succédé à celui-là, mais j’aime toujours autant la montagne. J’adore également les jardins botaniques, je ne peux résister à une visite lorsqu’il y en a un à proximité lors de mes voyages. J’ai eu l’idée de devenir ingénieure des eaux et forêts, je lorgne toujours sur les edelweiss en jardinerie mais je les y laisse et il y a quelques années, j’ai également caressé l’idée de faire une formation pour devenir guide nature. Mais bon, il y a le théâtre, le travail, le sport, l’écriture, netflix et beaucoup d’autres envies, passions et centres d’intérêts. Comme le dit la chanson, je n’ai qu’une seule vie (ne me remerciez pas si vous l’avez maintenant en tête, c’est cadeau).

Cet été, après les retrouvailles familiales à Vérone, l’escapade au Lac de Garde et les retrouvailles avec ma Merveilleuse Toscane, j’avais dit à mon père que ça ne me déplairait pas de faire un arrêt en montagne. Nous avons donc fait étape à Ollomont, à la Grandze de François. Nous y sommes restés 3 nuits au lieu de 2 car il y a eu des orages et nous avons dû reporter d’un jour notre randonnée. J’ai adoré veiller dans ma petite chambre boisée et décorée à la montagnarde, à écouter l’orage craquer, pelotonnée sous mes plaids en lisant et sirotant une tasse de thé.

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Nous avons enfin pu partir en randonnée le jour avant de rentrer. Nous avons marché 12 km et sommes partis 5h en tout. Bien sûr, nous avons fait des pauses. J’ai remercié mes entrainements cardios durant l’ascension et j’avais les jambes tremblantes lors d’une descente d’une heure 30 et 800 mètres de dénivelé. En altitude, le bonheur, vue à 360 degrés et paysage qui change à chaque virage ou chaque montée. Il fait magnifique, tout est dégagé. Nous croisons un troupeau de vaches et mes oreilles se délectent du bruit caractéristique de leurs cloches. Nous continuons, nous pique niquons (un gros pain et un bloc de fromage découpés au couteau suisse, je n’aurais rien voulu d’autre) avec une vue à couper le souffle. Nous reprenons, nous voulons aller jusqu’à deux lacs repérés sur la carte. Nous passons deux mille mètres d’altitude et entrons dans le monde du SILENCE. Pas de vent, plus de vaches, aucun bruit parasite, nous ne croisons que des papillons, un sentiment de plénitude et de grande sérénité m’envahit. Je pense que je n’avais jamais entendu un tel silence, où alors je ne m’en rappelle pas. Il n’est pas pareil au silence de la nuit, synonyme d’arrêt, de pause et parfois inquiétant. Le silence des alpages est un silence plein de vie, un silence énergique et ressourçant. Je profite de ce moment et romps moi-même ce silence peu après. Un petit cri de joie, un petit cri enfantin parce que se réalise soudain un rêve en sommeil depuis l’enfance, un rêve que je n’aurais peut-être même plus pensé à écrire sur une bucket list. Là, sur le chemin qui nous mène au lac, j’ai trouvé des édelweiss sauvages, sans même chercher.

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Le 8 août 2019, là haut, je me suis sentie soudain pleine d’espoir, je me suis sentie parfaitement calme et je me suis sentie forte. J’ai éprouvé de la gratitude, pour la beauté du monde, pour ce moment et pour ce que mon corps me permet de faire.

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Je vous souhaite à tous de réaliser vos rêves…

Bilan culturel (tardif) d’août

Comme dit précédemment, le mois d’août a été un mois de vacances. Fait de voyages, de sorties et de temps passé en famille et avec des êtres chers. Mais bien entendu, qui dit vacances dit lecture au jardin, siestes littéraires, soirées netflix jusqu’à passé minuit, cinéma et visites. Bref, ce bilan sera fructueux et j’ai été ravie de pouvoir passer tant de temps à lire et de retourner au cinéma. L’atmosphère des salles obscures m’avaient manqué.

Commençons d’ailleurs par l’écho des salles obscures. Je suis allée voir deux films très différents. Tout d’abord Yesterday. Dans ce film feel good, il est question d’un jeune homme qui tente de percer dans la musique et qui, alors qu’il est sur le point d’abandonner, fait un accident et se réveille du coma qui s’ensuit dans un monde qui n’a pas connu les Beatles. La suite, vous l’imaginez. C’est effectivement une jolie comédie romantique. On y retrouve Lily James et le moins connu Himesh Patel. C’est frais, original, la musique était forcément à mon goût. Il y a Ed Sheeran aussi qui joue son propre rôle. C’est réalisé par Danny Boyle (qui ne craint pas l’écclectisme, après « Trainspotting » et « Slumdog Millionnaire » notamment) et scénarisé par Richard Curtis (« Good Morning England », « 4Mariages et un enterrement » et « Love Actually). Le film est agréable, même s’il n’arrive pas au genou des autres scénarios de Curtis et du délire de Slumdog Millionnaire. A voir tout de même, pour se réchauffer le cœur et écouter les Beatles encore et encore.

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Dans un tout autre genre, je suis allée voir Once Upon a Time in Hollywood de Quentin Tarantino. Le film est long, mais je ne me suis pas ennuyée, j’ai même passé un bon moment. Cependant, on se demande pendant longtemps (et même encore maintenant en fait) où Tarantino voulait en venir en mettant en parallèle (et réécrivant) l’histoire de la Famille de Charles Manson  et de l’assassinat de Sharon Tate avec celle d’une star sur le déclin (Di Caprio) et de sa doublure (Pitt) dans le Hollywood des années 60. Au final, je crois qu’il a voulu se faire plaisir, rendre hommage à une époque et prendre son pied avec ses acteurs. Di Caprio est très drôle en acteur dépressif geignard et que dire de Brad Pitt, dans un rôle qui m’a rappelé celui qu’il tenait dans « Burn After Reading » et qui m’avait fait pleurer de rire. Et la violence me direz-vous ? Ceux qui ne l’aiment pas (mais iront ils voir Tarantino ?) seront soulagés car il y en a finalement peu et ceux qui l’aiment se régaleront durant les 15 dernières minutes hilarantes mais auront sans doute un goût de trop peu. Je n’en dis pas plus. Avez-vous vu le film ? Aimez-vous Tarantino ? Je sais que c’est un réalisateur qui divise et pour ma part, je suis loin d’avoir tout vu, mais j’arrive à le prendre au 36° degré donc j’aime bien.

Enfin, à la télévision, j’ai eu l’occasion de regarder « Testament of Youth » (mémoires de jeunesse), un film de James Kent avec Alicia Vikander dans le rôle principal, Kit Harington et Taron Egerton dans des seconds rôles. Il date de 2014, avant que tous trois deviennent des stars. Ce film est un film biographique basé sur les mémoires rédigées tout au long de sa vie par Vera Brittain, une écrivaine, pacifiste et féministe britannique. Je ne connaissais pas du tout Vera Brittain, une jeune femme qui s’est battue pour pouvoir faire des études avant de les abandonner pour devenir infirmière durant la première guerre mondiale. C’est un très beau film, mais il est aussi très triste et certaines scènes dans les hôpitaux sont dures à regarder. Néanmoins, je l’ai beaucoup aimé et cela m’a donné envie de lire les mémoires de Vera Brittain. Connaissez-vous le personnage et en avez-vous lu quelque chose ?

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Au niveau tourisme, j’en ai parlé ici et , mais je suis allée en Italie cet été. J’ai visité Vérone et je suis retournée à Florence, que je connais très bien. Je me suis fait plaisir en visitant à nouveau la Basilique de Santa Croce, un de mes endroits favoris sur terre. On y trouve notamment les tombeaux de Machiavel et Michelange et de superbes tableaux. Il y a également un cloître où était exposé un parcours retraçant les évènements de 1966 lors de la crue de l’Arno. La Basilique, proche du fleuve, avait été inondée et la population et des étudiants venus du monde entier s’étaient mobilisés pour sauver ses trésors. Je ne suis pas religieuse mais je suis fascinée par les chefs d’œuvre que la religion a inspirés aux hommes et je trouve un certain apaisement à fréquenter les églises.

Niveau lectures, j’ai terminé le cycle de l’ « amie prodigieuse »d’Elena Ferrante, avec « l’histoire de l’enfant perdue », toujours en Italien. Que dire ? J’ai été captivée par cette saga qui conte une histoire intime et nationale à la fois et ravie de réussir à la lire en italien sans difficulté. Je l’ai lu en Italie pour être dans l’ambiance et j’ai à nouveau passé un bon moment, même si la vie d’Elena et Lila n’est vraiment ni facile ni drôle. Cette amitié est parfois proche de la rage et n’est pas solaire, mais c’est ce lien particulier qui fait l’essence de l’histoire, la façon dont elles se construisent l’une face à l’autre, l’une avec l’autre et l’une contre l’autre. Elena m’a souvent énervée car je l’ai trouvée égoïste et mauvaise mère, mais aurais-je aussi mal jugé un personnage masculin ? A d’autres moments, j’ai eu de l’empathie pour elle et je resterai curieuse de savoir à quoi aurait ressemblé l’histoire si elle avait été contée par Lila…

Enfin, au rayon séries, j’ai regardé la troisème saison de la Casa de Papel qui a fait le job sans plus surprendre. J’ai bien aimé retrouver Berlin dans les flashbacks et Nairobi est devenue mon personnage préféré. Par contre, Tokyo est insupportable, tout ce qui arrive est toujours de sa faute. De même, Raquel ne sert pas à grand-chose. Mais bon, on veut du divertissement et il est clair qu’on en a.

J’ai également commencé une série dont j’entendais souvent parler (en bien). Il s’agit de Peaky Blinders qui suit une famille mafieuse dans le Birmingham d’après la première guerre. Je n’adore pas, car les histoires de gangsters c’est pas mon trip et bien souvent je ne comprends pas leurs embrouilles de chevaux et paris sportifs. Néanmoins, les personnages sont intéressants et ce qui me fait rester ce sont les intrigues familiales et aussi l’hypnotique Cillian Murphy, qui se fait casser la gueule en permanence mais qui n’abandonne jamais. Si vous aimez les histoires de clans, les atmosphères noires de début de siècle, les écorchés vifs (au propre comme au figuré) et la baston, cette série est faite pour vous…

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Voilà, c’est tout pour ce bilan du mois d’août qui s’est fait attendre. Et vous qu’avez-vous lu/vu/visité de bon ?

Voyage en Italie (2): Ode à la Toscane

Mon histoire avec la Toscane commence il y a déjà 16 ans, mais c’est comme si c’était hier. J’ai la chance de pouvoir y passer 9 mois, d’y effectuer ma quatrième année d’université. A Florence. Il serait cliché de dire que ce fut la plus belle année de ma vie, mais je mentirais si je disais que je n’y ai pas vécu des émotions uniques et inégalées. Je n’en garde aucun mauvais souvenir, même si je suppose que j’ai vécu des moments difficiles. Ils ont été dilués dans le bonheur bu à la tasse et le temps a fait le reste.  Ce fut pour moi comme un saut dans le vide, une expérience de liberté délicieuse et parfois vertigineuse. Pourtant j’étais sereine, je ne me souviens pas avoir ressenti d’angoisse. Par contre je me rappelle très bien avoir pleuré toutes les larmes de mon corps lorsqu’il a fallu repartir. Qu’il a été déchirant de quitter cette ville, ce pays, ces personnes magnifiques que j’avais rencontrées, cette parenthèse qui m’a changée et surtout révélée à moi-même sur bien des plans. J’en suis revenue parlant une nouvelle langue, avec des amis aux quatre coins de l’Europe et même du monde, décidée à me lancer dans le théâtre alors que je n’osais pas et me promettant que je ne perdrais jamais de vue l’idée qu’il faut toujours avoir une vision large et ouverte de la vie et que celle que je mènerais ne serait pas ordinaire.

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Piazza Santa Croce depuis les marches de l’église

J’ai parfois failli à cette promesse. Le travail a succédé aux études et la routine qu’il impose, même si on a la chance d’en faire un qu’on aime, émousse bien souvent la petite flamme qui brûle en moi, en nous. Les vicissitudes de la vie, les épreuves, les moments durs aussi… Les promesses d’amitiés éternelles sont elles aussi difficiles à tenir, mais je garde une place pour chacune de ces personnes dans ma mémoire. J’ai la chance d’être encore en contact avec plusieurs d’entre eux et je sais que je me dois un voyage au Canada pour revoir une personne avec qui j’ai beaucoup partagé. J’ai beaucoup voyagé par la suite pour voir ces amis et je suis retournée religieusement à Florence chaque année jusqu’à 2011. Puis la vie a fait que je m’en suis tenue éloignée durant 8 ans. Ce n’est que cet été que j’y suis retournée, pour la deuxième étape de mon roadtrip. Je trépignais surtout depuis que j’avais lu « retour à Montechiarro », sublime roman de Vincent Engel dont j’ai parlé ici et .

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La pension du Bonheur

Je ne peux décrire ce que j’ai ressenti en arrivant sur place, à la pension Bencistà (littéralement pension « on y est bien »), un bijou d’endroit lové parmi les cyprès et les oliviers sur la douce pente des collines menant à Fiesole. De là, vue sur la ville. J’ai immédiatement ressenti un bien-être d’une intensité surprenante, une vague de sérénité et de gratitude, un ancrage nouveau et pourtant familier. Je ne pratique par le yoga, mais je dirais que tout était aligné pour que je me sente bien. J’ai tout reconnu, comme si j’effleurais après longtemps le visage d’un être cher qui n’aurait pas pris une ride. Le bruit des cigales avec en arrière fond la musique d’un violon, cette lumière unique, reflétée par la pierre médiévale et le marbre de Carrare, le vent et le soleil qui cogne sur ma peau. J’étais rentrée chez moi. Ce qui est merveilleux avec Florence, ce n’est pas seulement la ville, les pavés, l’ombre des Médicis et le raffinement, c’est aussi cet écrin de collines dans lequel elle se loge. Il est impossible de chercher à trouver le meilleur angle de vue sur l’une ou les autres sans se retrouver rapidement étourdi et pris de vertige. Je me suis demandé comment j’avais pu me priver de cela pendant tant d’années et pourtant cela a certainement rendu les retrouvailles encore plus belles.

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Vue sur San Miniato depuis le Forte Belvedere

Je ne vous ferai pas le guide touristique de Florence. C’est une ville qui recèle tant de merveilles. Pour ma part, j’ai fait la guide pour mon père et me suis également promenée seule. J’ai visité Santa Croce et me suis rappelée d’une multitude de bonnes soirées passées assise avec des amis sur les bancs de sa place. Je suis retournée au Forte Belvedere, un lieu magique pour moi, sur les hauteurs (attention ça monte) où se tiennent des expositions temporaires. J’ai eu le plaisir de jouir d’un Palazzo Vecchio libéré d’échafaudages. Je ne l’avais jamais trouvé si beau. Enfin, j’ai revu une amie très chère et fait la connaissance de son mari et de sa petite fille. Je me suis offerte un moment dans le jacuzzi de la pension ainsi qu’un massage. Après des mois d’économies, j’ai décidé que je méritais le meilleur et je me le suis accordé. Aujourd’hui, je ne rêve que d’une chose : retourner à la Pensione Bencistà et me gaver à nouveau d’art, d’histoire, de beauté et de douceur de vivre. Retrouver cette petite chambre occupée cinq nuits, un coin de paradis tendu de draps blancs, où il suffisait d’ouvrir une fenêtre pour mettre les pieds dans un petit jardin avec vue sur Santa Maria del Fiore. A bientôt ma belle Florence, à jamais dans mon cœur.

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Les bonnes adresses :

  • Pour dormir, la Pensione Bencistà : une découverte inattendue sur booking, un signe du destin, ce n’est pas un hôtel mais une demeure datant du 14° siècle convertie en pension familiale depuis 5 générations. Les prix ne sont pas prohibitifs et je suis tombée amoureuse de l’endroit, on s’y sent comme à la maison, un lieu de vie plus qu’un lieu de passage.
  • Pour manger des pâtes à midi à deux pas du cœur historique : Salsamenteria de Ciompi , généreux, simple, authentique et délicieux.
  • Pour manger le midi et le soir : Trattoria ZaZa
  • A Fiesole (petit village sur les hauteurs, facilement accessible en bus et d’où la vue est à couper le souffle) : Buca delle fate , mes papilles me réclament encore les gnocchis melon gorgonzola.
  • Pour se faire plaisir/jouer aux américains : un verre chez Tosca & Nino, la petite terrasse de la Rinascente. Vue sur les toits de Florence, plongée sur la piazza Repubblica, le dôme, Orsanmichele et le forte del Belvedere.

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Voyage en Italie (1): Verona

Après la Croatie, maintenant l’Italie. L’été à thématique généalogique. Première étape du périple, la Vénétie de mon grand-père. Plus précisément Vérone où il passa une partie de son enfance, où je m’en vais à la rencontre de bribes d’histoire familiale, de souvenirs et d’êtres humains que je ne connais pas et qui me sont pourtant proches, par le sang, par l’histoire ou par le nom. Rouler 12h30 pour y arriver exténuée. Il fait chaud, très très chaud. 8 ans que je ne viens pas en Italie. 8 ans sans ce pays qui me coule dans les veines, dans lequel  j’ai vécu. A peine passée la frontière suisse s’installe le chaos. Ca me rebute autant que cela m’est soudain familier. Il y a toujours chez moi, la fille du nord, un coin de cœur en jachère, un brin de désorganisation dans l’âme, de la place pour les imprévus, les ralentissements, les risques. Redécouvrir les rives de l’Adige et son étrange couleur verte/grise. Marcher sur les remparts de l’ancienne ville fortifiée, déambuler au milieu des décors d’Aïda que l’on va bientôt installer pour quelques soirées dans les arènes emblématiques de la ville où ont lieu chaque été des opéras en plein air. La Piazza Bra juste en face et ses maisons colorées. Puis la piazza delle Erbe reliée par un étroit passage à la majestueuse Piazza dei  Signori, surplombée par la Torre dei Lamberti. Y découvrir une statue de Dante, l’ami toscan que je ne pensais retrouver que quelques jours plus tard. Retrouver des cousins et des oncles, quelques uns. On nous en promet plus, mais il fallait prévenir. En attendant, virée improvisée sur le lac de Garde dans une voiture conduite par un homme de 89 ans, petite frayeur grisante. Faire connaissance avec des gens qui portent le même nom que moi, alors que nous ne sommes plus que 4 ici au nord. Emotion. La pizza…comment font-ils pour lui donner ce goût ? De retour tard dans la nuit heureuse. Le lendemain montée au Castel San Pietro grâce au funiculaire remis à neuf. Vue panoramique et promenade outre Adige. Merci Vérone et à bientôt j’espère. Ce voyage commence bien.

Quelques recommandations :

  • Prévoir deux jours pour visiter Vérone, voire trois si vous souhaitez entrer dans les musées et églises
  • Restaurant : Osteria de Monte Baldo un vrai bon plan économique où prendre un repas ou un apéritif, dans le quartier de la piazza dei Signori.
  • Glace : la gelateria Savoia qui se trouve via Roma, à proximité de la Piazza Bra. Une maison familiale qui existe depuis 1939 où vous pourrez emporter un cornet en admirant les gâteaux glacés et réalisations plus fines des artisans glaciers
  • Le funiculaire et un dîner à la terrasse panoramique Re Teodorico, les prix sont un chouïa plus élevés, mais restent néanmoins plus que corrects, faut-il rappeler que le rapport qualité prix de la nourriture en Italie doit être le meilleur d’Europe occidentale ?
  • Le ponte Scaligero (beaucoup de bâtiments portent le nom de Scaliger, dérivé de la famille Della Scala qui régna sur Vérone durant 125 ans, aux 13° et 14° siècle) et le Castelvecchio
  • la Piazza Bra, Piazza delle Erbe, Piazza dei Signori

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Vue sur l’Adige et l’arrière du Duomo depuis la terrasse du Re Teodorico

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Dante sur la Piazza dei Signori, à l’arrière la Loggia del Consiglio

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La Torre dei Lamberti vue de la piazza delle Erbe

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Le Ponte Scaligero, construit entre 1354 et 1356

 

Les beaux mots (1)

J’inaugure ici une nouvelles rubrique sur mon blog, une rubrique où garder une trace et partager les phrases qui me touchent par leur beauté ou leur vérité, au hasard de mes lectures. Les mots qui m’émeuvent, ceux pourquoi je lis, ceux qui me bousculent, ceux que j’aimerais pouvoir écrire…

Je vous retranscris ici quelques bribes de « Retour à Montechiarro » de Vincent Engel, dont j’avais parlé ici et qui me restera je le sais longtemps en mémoire…

Narrant un enterrement : « Sur le parvis, une fine pluie d’automne s’épuisait comme un chagrin lâché trop tôt. »

« S’il avait aimé Agnese comme un homme aime une femme, s’il avait été plus jeune, peut-être aurait-il fait ce choix-là, ou bien l’aurait-il emmenée loin d’ici avec lui. Mais les enfers collent à la semelle des émigrés, et son père était mort parce que son cœur était rivé à une porte de pierre, à une vision de l’homme qu’il n’avait pu défendre qu’à mots murmurés ou tracés dans le secret de carnets intimes. Agnese le traitait de suicidaire, et c’était sans doute vrai ; il se suicidait parce qu’il n’avait ni la force ni l’envie de vivre autrement, de changer d’être, de partir guerroyer à Troie quand l’ennemi menaçait Ithaque. La mort choisie devient parfois l’unique moyen de rester fidèle à un projet de vie, même s’il met un terme à cette même vie – celle-ci du moins se prolonge dans l’echo du dernier cri de liberté, dans les ondes du coup que l’on porte, en son âme et conscience, à son corps désormais d’aucune utilité. »

« Il y a beaucoup d’abbayes en Belgique et en France, et certaines sont plus belles que celles-ci ; mais aucune n’accède à la grâce que ce pays concède aux masures les plus humbles, les plus délabrées. Monte Oliveto ! Lorsque je l’ai aperçue sur cet éperon sec, briques rouges sur roche sombre, j’en ai eu le souffle coupé. La Toscane, Agnese ! Quelle féminité faite de blessures, de douceur cerclée d’épreuves… Durant des siècles, les hommes y ont bâti des citadelles, des forteresses, s’y sont livré des guerres sans merci ; depuis plus longtemps encore, des paysans en ont fait le jardin le plus splendide, d’une simplicité telle qu’on la croirait naturelle. La guerre y a perdu la bataille ; tout ici n’est plus que paix… »

Je n’ai rien à ajouter…les mots ont-ils également un pouvoir sur vous ?

The Everygirl's 2018 #bucketlist #theeverygirl

 

Séries, films, livres: mon top de 2017-18

Bonjour à tous et à toutes, en ce début d’année je vous propose un top de ce que j’ai aimé au cours des derniers mois. J’ai décidé de démarrer à partir d’octobre 2017 car c’est à ce moment là que j’ai commencé à faire mes bilans mensuels. J’ai aimé beaucoup de choses, je cible généralement bien ce qui me convient. Cependant je vais essayer de chosir. Les titres en gras sont ceux qui m’ont le plus marquée. Je ne vais pas redétailler tout, mais plutôt indiquer quelques mots clef qui vous permettrons de savoir à quoi vous attendre. Pour plus d’infos, je vous invite à parcourir mes bilans qui sont plus détaillés. Si vous ne savez pas quoi regarder/lire, à vos blocs notes.

On commence par les séries policières, un de mes genres favoris comme vous savez :

  • Happy valley : une série anglaise qui déboite avec une femme dans le rôle principal
  • Luther : série anglaise avec Idriss Elba, sombre et violence
  • Mindhunter : production netflix sur les débuts de la psychologie criminelle, tueurs en série, tirée d’une histoire vraie
  • Broadchurch : le top du top avec David Tennant, Olivia Colman et Jodie Whitaker, meurtre d’un enfant sur les côtes anglaises, un final incroyable
  • Casa de papel : est-il besoin de la présenter ?
  • Endeavour : mon chouchou, diffusé sur France 3
  • Line of duty : le top du top au niveau scénaristique, un vrai coup de cœur !
  • Bodyguard : un vétéran de guerre traumatisé est affecté à la protection de la ministre de la justice, terrorisme et suspense

Line of Duty season 4 finale: Ted Hastings star drops a ...
Les chasseurs de ripoux de Line of Duty

Séries dramatiques :

  • Poldark : Cornouailles 1770, ici aussi un gros coup de cœur pour les personnages, l’histoire, les paysages, amour, politique et vie rurale.
  • Les héritiers : saga familiale danoise autour d’un héritage, diffusée sur Arte
  • 13 reasons why : la série coup de poing qui parle viol, suicide et harcèlement chez les adolescents, dur mais nécessaire.
  • This is us : love love love !!! histoire d’une famille américaine qui mêle le présent et le passé. Impossible à résumer, mais tellement de belles choses et d’émotions !
  • Stranger things : pour les enfants des années 80 nostalgique des films de l’époque ou on résout des mystères en bande et à vélo. Surnaturel, suspense et humour au rendez-vous !

‘This Is Us’ Cast: Meet Chrissy Metz, Justin Hartley And ...
Les protagonistes de This is us à travers les âges

Comédies/formats courts :

  • The end of the f***ing wolrd: un adolescent psychopathe et une fille en colère font une virée pour échapper à leur vie, bijou d’humour noir et d’émotion.
  • New Girl: une série doudou sur une bande de colocataires déjantés à Los Angeles, emmenée par l’adorable Zooey Deschanel.
  • Grace and Frankie: avec Jane Fonda, deux femmes de 75 ans et + que tout oppose se voient contraintes d’emménager ensemble lorsque leurs mari respectifs les quittent et leur avouent leur homosexualité et leur futur mariage par la même occasion. Hilarant !
  • Lovesick: la recherché de l’amour à Glasgow au temps des MST. J’ai littéralement fondu !
  • Love : ici aussi, l’amour évidemment, sans fard, sans glamour mais authentique. Un bijou !

Love | Apaixonados por Séries
La rencontre de Mickey et Gus dans « Love »

Au niveau cinématographique, voici ce que je retiens :

  • 3 Billboards, les panneaux de la vengeance, de Martin McDonagh : la détermination d’une mère à découvrir qui a tué sa fille dans une petite bourgade de l’Amérique profonde.
  • Darkest Hour de Joe Wright : la vie de Winston Churchill et sa gestion du conflit mondial
  • Nos plus belles années de Sidney Pollack : un film de 1973 avec Barbra Streisand et Robert Redford au sommet de sa beauté. L’histoire d’amour contrariée entre un playboy et une militante communiste entre 1937 et 1950.
  • Demain de Cyril Dion et Mélanie Laurent : le film qui m’accompagne dans ma prise de confiance et mon chemin vers une vie plus simple, responsable et durable.
  • 1900 de Bernardo Bertolucci (1976) : une amité entre deux garçons aux origines sociales opposées entre 1900 et 1945 dans l’Italie qui assiste à la montée du fascisme

Darkest Hour: Not Their Finest - Fort Worth Weekly
L’incroyable transformation de Gary Oldman en Winston Churchill

J’ai recommencé à lire davantage en 2018, j’ai donné une deuxième chance à certains livres et je ne l’ai pas regretté :

  • « L’attentat » de Yasmina Khadra : poétique et déchirant
  • « Dolce Vita » et  « Les nouveaux Monstres » de Simonetta Greggio : instructif
  • La saga « l’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante : chronique d’une amitié qui dure une vie dans les quartiers populaires de Naples, une écriture intime qui m’a happée, lu en italien.
  • « Rebecca » de Daphné du Maurier : un classique de la littérature anglaise, roman gothique fascinant et angoissant.
  • « Reflets dans un œil d’homme » de Nancy Huston : un essai absolument passionnant sur les rapports entre les sexes en occident
  • « Retour à Montechiarro » de Vincent Engel : saga toscane, coup de cœur de cette fin d’année.
  • Les romans de Lars Kepler que je continue à adorer

22 best images about Manderley on Pinterest | Cornwall ...
Le célèbre incipit de « Rebecca »

Voilà, j’espère que cela vous donnera des idées, n’hésitez pas à me dire quelles sont vos belles découvertes de l’année écoulée et si je vous ai donné envie de découvrir certaines choses. De mon côté, je vais poursuivre ces articles. J’aimerais regarder davantage de films, mais la production de séries est tellement intense et de qualité ces dernières années que j’ai regardé beaucoup moins de longs métrages. Je me suis en revanche tournée vers certains classiques et j’aime enrichir ma culture historique défaillante grâce au cinéma et à la littérature, surtout en ce qui concerne l’histoire de l’Italie et de l’Angleterre, deux pays chers à mon cœur comme vous l’aurez compris.

Bilan culturel (chargé) de décembre

Bonjour, voici le bilan culturel du mois de décembre. J’ai été plus libre ce mois ci, sans le théâtre, et j’ai en plus eu la chance d’avoir des congés. J’ai donc pu me promener, reprendre le sport à un bon rythme et également lire, checker netflix et même sortir au cinéma. Ca me manquait tellement ! Je projette de faire un top de ce que j’ai le plus aimé en 2018 dans un article très bientôt. Stay tuned comme on dit !

Commençons tout de suite par les séries regardées en décembre. Sur netflix, j’ai terminé :

  • La saison 1 de sick note. J’ai surtout cliqué parce que c’est avec Rupert Grint et je pense avoir déjà laissé des indices qui vous permettent de savoir que je suis une fan inconditionnelle de Harry Potter. Le pitch tient en une ligne : un mec (Rupert Grint, très bon une fois de plus en loser) se fait diagnotiquer erronément un cancer et se retrouve embarqué dans une série de mensonges et d’aventures loufoques avec son médecin… C’est drôle, mais pas non plus fou. Il faut aimer l’humour absurde et les personnages un peu caricaturés et théâtraux.

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  • La saison 2 de The Good Place : je n’étais pas emballée plus que ça par la première, mais là ça y est, je kiffe cette série. J’avais peur que ça ne tourne en rond et finisse par me gaver (comme Kimmy Schmitt et surtout Orange is the new black – juste plus possible), mais j’ai été agréablement surprise. C’est toujours très drôle, ça amène à réfléchir et il y a un fichu suspense. La série est tellement originale que je pense qu’elle avait besoin d’une saison pour se poser. Vivement la suite, une saison 3 est disponible.
  • The innocent Man : cette série est une adaptation de la seule œuvre non fictionnelle de John Grisham, juriste devenu écrivain et spécialiste des romans judiciaires. Il y a 6 épisodes et la série traite de deux homicides survenus au début des années 80 dans une petite ville d’Oklahoma. Ces homicides ont donné lieu à des arrestations assez rapides sans preuves matérielles, principalement sur la base d’aveux vidéofilmés. Deux hommes ont été condamnés pour chaque crime et Grisham, des avocats, experts indépendants et l’équipe de The Innocence project tentent de prouver leur innocence. Révoltant et passionnant… Je vous conseille cette série qui fait froid dans le dos et rappelle qu’on peut se faire rapidement voler sa vie quand on est démuni dans certains bleds de l’Amérique profonde… On estime aux USA que 4% des personnes incarcérées sont innocentes, ce qui veut dire 90000 personnes.

J’ai également regardé pas moins de 3 séries à la télévision, eh oui :

  • Les enquêtes de Vera sur France 3. J’ai déjà parlé de cette série, la saison vient de s’achever. Elle fait partie de mes séries anglaises doudou du dimanche soir. France 3 alterne les diffusions de Grantchester, mon chouchou Endeavour (Morse), Vera et Barnaby pour mon plus grand plaisir. Oui je sais, on va dire que je regarde des trucs de vieux et c’est pas vrai et puis je m’en fous, j’ai une vieille âme que voulez vous.
  • La saison 2 de This is us…que dire, cette série est une vraie pépite que tout le monde devrait voir, j’en ai déjà parlé l’an dernier aussi. Que d’émotions, que de thèmes abordés, quels beaux personnages…je sens qu’elle va finir dans le top.

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  • La vérité sur l’affaire Harry Québert : ça faisait longtemps que je l’attendais, ayant comme beaucoup, lu le fabuleux et diabolique roman de Joël Dicker en…2015 je pense. J’avais été happée par ce récit et ce roman si « américain » écrit par un jeune suisse de 30 ans à peine. Je ne dévoile rien de l’intrigue. Je l’ai redécouverte en partie (elle est si sinueuse que j’en avais oublié des rebondissements) et j’ai apprécié cette série. Patrick Dempsey colle tout à fait à l’idée qu’on pouvait se faire du mélancolique Harry Québert. J’ai été plus surprise par le personnage de Marcus, davantage golden boy dans la série que dans les livres il me semble. J’ai eu envie de le gifler une ou deux fois. Les décors sont superbes, l’atmosphère est incroyable. Même si c’était diffusé sur TF1, j’avais activé la VO sous titrée et ça change tout. A voir que vous ayez lu le roman ou non…et si vous ne l’avez pas lu, lisez le il est incroyable.

C’est tout pour les séries, passons maintenant aux films, en allant du moins bon au meilleur :

  • Sur netflix j’ai regardé deux films produits par la plateforme et on ne peut plus dispensables : the Holiday Calendar pour l’ambiance de Noël (ne me jugez pas, n’avez-vous jamais péché ?) et Ibiza avec Gillian Jacobs (de « Love ») et Richard Madden (« Bodyguard »). J’ai regardé ce second lors d’une soirée papote avec une amie et principalement pour les acteurs (sous exploités) et parce que j’aime Ibiza (sous exploitée aussi…). Bref, dispensable comme j’ai dit.
  • Les Animaux Fantastiques : les Crimes de Grindewald. Forcément j’y suis allée. Malgré les mauvaises critiques que j’avais lues. J.K Rowling forever et Eddie Redmayne forever. Par contre, je n’aime pas du tout Johnny Depp mais comme il joue une crapule, je peux le détester à mon aise, ça passe. Et Ezra Miller ( « Le monde de Charlie » et « We need to talk about Kevin ») au top, comme d’habitude. J’ai aimé ce film, mais je suis biaisée. Pas assez cependant pour ne pas me rendre compte que la première heure était très très lente, qu’il ne s’y passe rien et que leurs amourettes commençaient à m’ennuyer (what the fuck les gars, des gens vont mourir, ressaisissez vous !). Heureusement cela décolle ensuite et on a une vraie intrigue et du vrai suspense. On retourne à Poudlard/Hogwarts avec Jude Law en Albus Dumbledore jeune et ça forcément j’ai adoré. J’espère en voir plus dans le prochain film que j’irai fidèlement voir avec ma broche du vif d’or achetée à Bruges.
  • Dans ses yeux (« el secreto de sus ojos ») un film policier argentin de Juan José Campanella, sorti en 2009, avec Ricardo Darin. Ce film a reçu le Goya du meilleur film étranger en langue espagnole ainsi que l’Oscar du meilleur film étranger, ça vous donne une idée du niveau. Voici les premières lignes du synopsis de wikipedia : En 1999 à Buenos Aires, un agent à la retraite du ministère fédéral de la justice, Benjamín Espósito, essaie d’écrire l’histoire d’une affaire criminelle qu’il a traitée 25 ans plus tôt et qui le hante toujours : le viol et le meurtre en juin 1974 d’une jeune femme mariée, Liliana Colotto. Il rencontre sa supérieure de l’époque, Irene, dont il est toujours secrètement amoureux, et évoque avec elle l’enquête qu’il a menée à cette époque avec son adjoint, Pablo Sandoval. Espósito et Sandoval, émus par la ferveur de l’amour que l’époux de la victime portait à sa femme et l’obstination de celui-ci à retrouver le coupable, ont refusé que le dossier soit classé… Je ne vous dévoile pas la suite. Au-delà du suspense et du final qui m’a scotchée, ce film est une magnifique et triste ode à l’amour véritable, qui pose la question de la vengeance et de la reconstruction après qu’il nous ait été enlevé. A voir pour les amateurs de cinéma étranger de qualité.

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  • 1900 de Bernardo Bertolucci. En hommage à ce sulfureux dinosaure du cinéma Italien, Arte a diffusé en deux soirées (5h20 de film) sa fresque historique sortie en 1976. Au casting, des paysans d’Emilie Romagne (région natale de Bertolucci), des acteurs italiens, mais aussi Gérard Depardieu, Donald Sutherland, Robert De Niro et Burt Lancaster, entre autres… Le film a été tourné en plusieurs langues et les acteurs français, anglais et américains ont été ensuite doublés par des comédiens italiens. Sans doute Bertolucci avait il une idée précise de qui il voulait dans son film et il s’est donné les moyens de ses ambitions. L’histoire suit les vies parallèles d’Alfredo Berlinghieri (De Niro), héritier d’une propriété terrienne prospère, et d’Olmo Dalcò (Depardieu), enfant batard de la communauté de domestiques qui travaille sur le domaine. Le film commence avec la naissance des deux enfants en 1901, le premier film se penche sur l’amitié qui se noue entre les deux gamins aux origines bien différentes en pleine montée du fascisme. La seconde partie les montre jeunes adultes et hommes murs alors que le destin les sépare à l’aube de la seconde guerre mondiale, Olmo partant alors combattre le fascisme. Le film se termine en 1945 lorsque l’Italie est libérée, au mois d’avril. Ce film m’a passionnée. Il m’a également étonnée, j’y ai vu des scènes (notamment de la nudité infantile) que je pense qu’on ne pourrait plus voir aujourd’hui. Ce film est violent et très émouvant aussi, car dans les hommes on continue à voir les enfants du début du film. Les scènes chorales où les paysans chantent leur résistance sont magnifiques. Encore ici, je vous conseille ce film qui ne m’a pas ennuyée une seule minute alors que j’ai regardé la seconde partie le soir de Noël et que j’étais bien crevée.

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Enfin, j’ai lu un livre que je devais lire depuis des années, depuis mon échange Erasmus à Florence en fait. Il s’agit de « Retour à Montechiarro » de Vincent Engel (auteur belge et professeur à l’UCL), paru en 2001. C’est un hasard ce mois-ci, que j’aie lu ce livre et vu le film de Bertolucci, c’était complémentaire et a aidé le puzzle à s’enrichir dans ma tête. Ici aussi, nous faisons un plongeon dans l’histoire de l’Italie en suivant les protagonistes de la famille Della Rocca sur plusieurs générations : de 1855, jusqu’à 1978, année de l’assassinat d’Aldo Moro. C’est un roman fleuve qui fait 700 pages environs. Certains passages sont si beaux que j’ai noté les numéros de page pour pouvoir les recopier avant de rendre le livre à la bibliothèque. Ici aussi il est question d’amours déchirantes, de l’histoire de l’Italie, mais aussi d’une déclaration d’amour à la Toscane. Montechiarro est un village fictif, mais dans ma tête, j’étais à San Giminiano, je parierais que Vincent Engel aussi. Les personnages féminins sont nombreux, ils résistent et n’existent pas qu’au travers des hommes, ce qui m’a plu. J’ai eu l’impression de lire un classique du 19° siècle, mais sans que cela soit rébarbatif du tout, je ne sais pas comment retranscrire mon expérience de lecture. J’ai eu le cœur retourné par ce livre et je n’ai qu’une seule hâte : retourner en Italie, en Toscane. Cela fait si longtemps…

Voilà pour ce bilan, je me rends compte qu’il est très chargé, mais surtout parce que je suis tombée sur des pépites ce mois ci et que j’avais énormément de choses à en dire. Et vous qu’est ce qui vous a fait vibrer ?