Plaisirs de fin d’hiver et bonnes adresses liégeoises…

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de coucher sur papier virtuel les petits plaisirs dont ma vie est faite. Et pourtant je suis plus que jamais concentrée sur eux, sans doute aidée en cela par le contexte de la pandémie. Allons-y donc pêle-mêle. Et quelques chouettes adresses liégeoises au passage.

Avoir pu retourner, le temps d’une soirée, dans un atelier pour coudre, Koxinel’s. Donner vie à un projet laissé à l’abandon depuis octobre. Observer le tissu, guidé par mes doigts, filer sous l’aiguille, se transformer, se composer et devenir peu à peu une robe. Une robe portée par la suite avec plaisir et fierté. Avant cela il a fallu construire, déconstruire, enfiler, découdre, assembler, épingler, retourner, patienter, demander de l’aide, se laisser guider, ralentir… Se vider l’esprit, quel bonheur.

Observer l’éveil timide de la nature. Timide comme ces chevreuils donc j’ai furtivement surpris la course dans les bois.

Maitriser enfin la brasse coulée et mettre fin à 30 ans de croyances auto-limitantes. S’exercer dans le bassin d’apprentissage pour se synchroniser. Se forcer. Réussir à plonger la tête sous l’eau une fois sur deux. Puis se retrouver rapidement essoufflée. Regarder avec envie les autres y arriver. Puis le déclic ! Evident, stupide, libérateur. Je veux simplement prendre trop d’air, c’est ce qui me désynchronise. Il suffit d’une petite bouffée, aussi vite expulsée. Et soudain me voici enchainant les longueurs sans aucun effort. Me voici semblable à mes compagnons de couloir, me voici exultant intérieurement. Découvrant soudain comme la nage peut être un plaisir alors que j’ai longtemps cru que ce sport n’était pas pour moi. Il n’est jamais trop tard.

Après des heures et des heures d’essais, d’entrainement, de conseils, entendre les cordes sonner juste lorsque je les pince, voir mes doigts danser, mus par une agilité et une souplesse que je ne leur connaissais pas.

Une balade, par un samedi aussi froid qu’ensoleillé, sur une portion du circuit Paliss’art à Liège. Délaisser le téléphone et jouer à la carte au Trésor. Regarder en l’air, capturer l’instant, chercher, redécouvrir des endroits connus. Le tout avec une amie précieuse. Qui me fait découvrir la Caféière, son joyeux bric à brac et son chocolat chaud absolument divin. Une résurrection pour les papilles.

Le stretching, le yoga, la méditation, l’étirement du corps en pleine conscience. Me répéter que le calme est en moi et que je peux le convoquer à tout moment pour faire face aux tourments du monde.

Les repas repris à l’extérieur grâce à un soleil prématuré et généreux. L’insouciance et les rires entre collègues à la table du jardin, sans crainte que ces rires soient vecteurs de maladie. Les projets pour le printemps à venir, avec une immunité croissante.

Ma magnifique bibliothèque, chinée en décembre à Onderdepoort et qui trône désormais dans ma chambre, avant d’un jour orner le salon d’une future maison. Un supplément d’âme pour accueillir mes livres chéris.

Boyhood. Ce film m’a touchée en plein cœur, il est tout ce que j’aime. J’en ai parlé dans mon dernier bilan.

Le vaccin pour ma grand-mère, ma Mamy, si précieuse pour moi. J’espère qu’elle le supportera bien et que cela nous ouvrira la perspective de bientôt partager un repas ensemble. En attendant, c’est toujours masquée, en gardant mes distances, que je profite de l’avoir toujours dans ma vie.

Mes chéries, ma filleule, que j’aime de tout mon cœur et qui me le rendent bien. Leurs rires, leurs câlins, leur manque aussi malheureusement, mais qui a décuplé les démonstrations d’amour lorsque nous nous voyons.

Un délicieux brunch de chez Tea Late, généreux, savoureux, inventif. Savouré en deux fois, le temps d’un dîner et d’un quatre heures.

Conclure quelques ventes sur vinted. Satisfaction. Retourner pour la deuxième fois troquer des vêtements chez Slow 31. Je vous invite à découvrir ce concept qui existe sans doute dans d’autres villes. On ne vend pas, on ne donne pas, on dépose des vêtements, on reçoit des points et on peut prendre ce que l’on veut dans la boutique en fonction des points dont on dispose (chaque vêtement vaut un certain nombre de points). Une initiative qui fonctionne comme un vestiaire partagé, encourageant la décroissance et un fonctionnement circulaire. J’ai acheté un abonnement là-bas : 45 euros pour 5 passages. Je me suis délestée de pas mal de pièces que je ne parvenais pas à vendre et j’en ai déniché d’autres (dont un superbe manteau esprit comme neuf que je porte quasi chaque jour) qui me conviennent mieux et que je ne laisserai pas dépérir au fond de mon armoire.

Coucher sur papier l’embryon d’un projet qui me trotte en tête depuis de nooooombreuses années. Décider d’y consacrer un peu de temps, de passer à l’action quand je le sens en espérant qu’un papillon s’envole un jour.

Et bien sûr le chocolat, la pizza d’après la piscine, le bain après le sport, le moment de lecture juste avant de dormir et tant d’autres pépites du quotidien.

Et vous, quels sont vos petits plaisirs. Je m’aperçois que je carbure à cela en ce moment. Moins d’achats, plus de culture, plus de resto, plus de voyages, mais un retour à l’essentiel qui m’aide énormément.

Expérimentations graphiques

Bonjour à tous,

depuis bien avant de commencer ce blog, j’étais une fan de blogs. J’en lis depuis que je traine sur internet. Je les ai vus avec admiration se professionnaliser, certain(e)s déployant leurs ailes de graphistes et photographes de talent. De mon côté, j’ai toujours été mue par un besoin d’écrire et de partager, de coucher ce qui fait ma vie sur papier ou de le tapoter sur clavier, mais sans avoir de talent particulier pour l’informatique ou le graphisme. Je ne dispose pas de matériel de pointe non plus, il faudrait d’ailleurs que j’investisse dans un appareil photos.

Début d’année, j’ai vu fleurir pas mal d’articles sur les vision boards ou mood boards et j’ai eu envie de créer le mien. J’ai commencé à trifouiller sur un site déniché au hasard : www.canva.com. Je suis encore très loin de m’être créé une identité visuelle et j’ai du mal à faire des choix, mais je commence à m’amuser un peu et cela me donne envie de persévérer et d’apporter une touche plus personnelle à mon blog.

Vu le temps que cela m’a pris (plus longtemps que d’écrire un article), je me suis dit que j’allais les publier et les partager avec vous. J’ai tout d’abord réalisé deux vision boards. Il s’agit de sélectionner des images qui nous inspirent et corresponde à ce à quoi nous aspirons pour l’année qui vient ou tout simplement le futur. L’idée est de le mettre en vue pour nous motiver chaque jour et nous rappeler ce qui est important pour nous et ce qui justifie les efforts que nous faisons. Je ne les ai pas imprimés mais j’en ai mis un en fond d’écran et même si je sais que tout ça est perfectible, j’en suis assez satisfaite.

Pastel Fashion Photo Grid Mood Board Photo Collage

Pastel Fashion Photo Grid Mood Board Photo Collage(1)

J’ai également composé un tableau qui résume l’identité de mon site. Cela m’aide à ne pas me disperser et à définir ma ligne éditoriale.

Soft Peach Nature Girl Collage Book Cover

J’aimerais à l’avenir devenir plus habile afin d’avoir le temps de composer des visuels pour illustrer mes articles et les annoncer sur ma page instagram @eclats_dame_le_blog , que je vous invite d’ailleurs à visiter même si elle n’est pas encore bien fournie. Moi qui suis quelqu’un d’assez rapide, en me lançant dans de nouveaux apprentissages, je réapprivoise l’idée de lenteur et je vais à mon rythme, quand j’ai le temps.

Et vous, êtes-vous doué en graphisme ? Avez-vous vous-même un blog ? Comment avez-vous appris à maitriser les outils graphiques ? Avez-vous des sites à me conseiller ?

« Monet: The Immersive Experience » à Bruxelles

Bonjour,

Ce vendredi 14 février, je suis allée à Bruxelles rejoindre une amie pour une journée à tester de bons endroits, visiter une expo et flâner dans les rues de notre capitale. J’aime toujours autant me promener dans Bruxelles, cette fois-ci je l’ai traversée à pieds puisque ma journée à commencé à Saint-Gilles (arrivée à Bruxelles Midi) et s’est terminée à Sainte-Catherine (retour depuis la Gare Centrale)

Pour midi, nous avons mangé dans un endroit appelé « Hinterland ». L’endroit se définit pompeusement comme un refuge urbain. On y mange sainement. Tout est préparé sur place. J’ai trouvé le personnel charmant. J’ai dû attendre mon amie et on m’a donné une table dès qu’on a pu alors que je n’avais encore commandé qu’un jus d’orange et qu’il y avait du monde. Nous avons mangé de succulents Buddha bowls qui étaient savoureux et ont coûté 13€. Il y avait de l’avocat, de la patate douce, du quinoa, des champignons et d’autres légumes… Un excellent choix, j’en salive encore. Je vous recommande chaudement l’endroit.

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Exemples de présentation: photo pas de moi

 

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La jolie déco bois clair, simplicité et brique apparente…

Concernant l’exposition, nous avons jeté notre dévolu sur l’expo Monet The Immersive Experience à la Galerie Horta (entrée par la place du Marché aux Herbes). On y est accueilli avec un vert de thé dans une ambiance très jardin de Giverny avant de pénétrer dans la salle principale où l’expérience se déroule. Ils évitent de laisser entrer un flot trop grand de personnes pour pouvoir en profiter. On se retrouve dans une salle ovale où pendant 35 minutes (mais on peut le regarder tant de fois qu’on veut) on assiste à une projection à 360° + sur le sol (lorsqu’on était dans les jardins de Giverny, des poissons se promenaient à nos pieds) d’ambiances et de tableaux de l’artiste. Certaines scènes étaient animées et les transitions étaient opérées par des effets tout en douceur. La bande son était très harmonieuse, composée par un musicien belge. Pour s’asseoir, j’ai déploré qu’il n’y ait que deux fauteuils, pour le reste il fallait se contenter de bancs, parfois placés contre des colonnes (il y en a quelques unes donc ça cache certains angles et ça vaut vraiment la peine d’assister au spectacle plusieurs fois en changeant de point de vue car on découvre chaque fois des détails qu’on avait manqués). J’ai été impressionnée par le travail que cela a dû demander de placer et pointer les projecteurs (je ne les ai pas comptés mais ils étaient nombreux) au millimètre près pour que ce soit nickel. L’ »expérience », c’est principalement cela. Il y a dans une galerie derrière la salle une série de reproductions ainsi que des petits parcours pédagogiques qui nous en apprennent davantage sur les voyages de Monet, l’utilisation des couleurs et la technique impressionniste. Enfin, nous avons terminé la visite par une expérience de 10 minutes en réalité virtuelle. Il ne faut pas avoir peur du ridicule (quand on voit les autres avec leur masque sur la tête tourner sur eux-mêmes en ayant l’air de planer en poussant de petits cris béats on a compris ce qui risquait de nous arriver) car cela vaut vraiment la peine. Je suis sans doute une des rares personnes qui n’avait pas encore testé la réalité virtuelle et je comprends que cela puisse rendre addict. C’était tellement agréable de se laisser porter (on est assis, le parcours « avance » pour nous si je puis dire) à Giverny, dans un bateau sur la Tamise, puis de se retrouver projeté à l’intérieur des tableaux du maitre. Je me sentais si légère, comme si je flottais. Pour conclure, je vous recommande l’ensemble de l’expérience. J’ai adoré et surtout j’ai trouvé cela extrêmement détendant, beau et apaisant. On se laisse bercer, tout est fait pour qu’on ne pense plus du tout au monde extérieur et sur moi ça a marché. Je referais volontiers une expo de ce genre, celle sur Bruegel peut-être. Le seul bémol, comme souvent, c’est le prix. 14,5 euros  pour un adulte en semaine. On reste tant qu’on veut, mais au-delà d’une heure quart une heure et demie on a franchement fait le tour. De plus, la petite partie en réalité virtuelle est facturée 2€ en supplément. Je suis bien consciente que ce n’est pas le genre d’activité accessible à tout le monde, surtout si on y va en famille (même s’il y a un ticket combiné). Mais ça vaut la peine si on veut se faire plaisir et savourer une œuvre autrement que dans une galerie.

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Nous avons terminé la journée en mangeant au Café de Markten, un centre communautaire flamand qui propose une cuisine de saison, locale, avec beaucoup d’options végétariennes et véganes. Les portions sont copieuses et nous avons opté pour 4 petits plats à partager dont le yaourt au chutney de mangue qui était une vraie tuerie.

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Le cadre cantine chic du Café de Markten

En retournant à la gare, nous avons croisé quelques installations du festival Bright qui se tenait ce weekend là. J’ai entendu par la suite qu’à cause de la tempête Dennis, beaucoup d’activités avaient dû être annulées. J’en aurais volontiers profité, mais il était l’heure de reprendre le train, mon agenda ne me permettant pas de passer la nuit à Bruxelles.

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La Grand Place, photo floue de moi…

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Les jolis poissons volants du Mont des Arts, flous toujours 😦

J’ai déjà hâte d’y planifier une future visite. Et vous, connaissez-vous Bruxelles ? Y avez-vous de bonnes adresses ?

Si vous souhaitez lire mon article précédent sur Bruxelles, c’est ici

PS: Je sais il me faut un nouvel appareil photo…

Mes achats écolos et de deuxième main

Bonjour à tous,

J’inaugure ici une nouvelle catégorie d’articles. Si vous connaissez ce blog, vous savez que depuis un an et demi, j’ai adopté un mode de vie plus simple en ce qui concerne mes dépenses et possessions. Si vous ne me connaissez pas et que le sujet vous intéresse, je vous conseille de parcourir mes archives. Avant, je prenais beaucoup de plaisir (éphémère) à m’offrir régulièrement des vêtements, des produits de soin ou de la déco. Arrêter de surconsommer m’a permis de réduire mon empreinte écologique, de me simplifier la vie lorsqu’il s’agit de choisir, et bien sûr d’économiser du temps et de l’argent.

Je me fais davantage plaisir en partageant un moment au resto, en partant en vacances sans me restreindre trop, en mettant des sous de côté pour de futurs voyages ou un projet immobilier et en allant au théâtre. Malgré tout, je continue à aimer les jolies choses et je ne m’en prive pas totalement. Je m’autorise à acheter des vêtements de seconde main et des produits écologiques et j’ai récemment chiné quelques objets. Je ne suis donc pas devenue drastiquement économe.

Je voudrais vous présenter ici des exemples de choses que je me suis offertes sans culpabilité. Commençons par les vêtements. Avant, je pouvais passer des heures sur l’application H&M ou me dire un samedi « tiens j’irais bien faire un tour dans tel ou tel magasin » juste pour voir ce qu’il y a. C’était loin d’être compulsif, mais l’envie me prenait toutes les X semaines et je me le concédais volontiers. Je pourrais encore trier mes armoires mais cela a bien diminué et je me réjouis déjà du changement de saison car ma penderie va alors s’alléger de tout ce que je n’aurai pas porté l’hiver et qui partira chez Terre, chez Oxfam ou sur Vinted. Voici quelques pièces que j’ai eu beaucoup de plaisir à dénicher :

  • Cette chemise H&M que j’avais repérée lors de sa sortie en magasin et que j’avais laissée dans les rayons (comme je l’ai dit je n’étais pas au point d’être une shopping addict sans retenue, j’étais sans doute dans la moyenne des femmes de mon âge et qui ont les mêmes revenus). Je l’ai payée 2 euros plus commission sur Vinted et je la mets quasi toutes les semaines, un bel amortissement donc, d’autant qu’elle va avec énormément de choses.

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  • Ce pull, également H&M, très chaud, acheté 3 euros plus commission (environ 3 ou 4 euros de plus) sur Vinted.

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  • Cette jupe zara, un achat qui sera moins rentabilisé, mais elle n’a coûté que 10 euros, elle est impeccable et j’ai eu un vrai coup de cœur. Je l’ai portée durant les fêtes avec des bottines et je l’adore.

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  • Une chemise en jeans H&M (je ne le fais pas exprès, mais oui, j’aime leurs vêtements) achetée pour 5 euros chez Terre et en état impeccable.
  • Mes trouvailles incluent également un sweat Scotch and Soda acheté nickel pour 1/5 du prix, un pyjama Harry Potter (ça vous étonne ?) et un superbe manteau de printemps Monsoon. Malheureusement ce dernier est trop petit, cela reste un risque avec Vinted. Je vais donc devoir me résoudre à le remettre en vente.

C’est sûr que parfois, j’ai envie de rentrer dans certains magasins, mais c’est devenu très facile de résister en fait. C’est beaucoup plus facile d’arrêter complètement de faire quelque chose que de diminuer. Je n’ai pas le sentiment de me priver, j’ai vraiment changé de paradigme en ce qui concerne la mode. Je n’ai acheté depuis l’été qu’une paire de chaussures neuves et un pull. J’avais un modèle et une couleur en tête et, après avoir cherché plusieurs semaines en seconde main, je l’ai acheté neuf et je le mets tout le temps. Bref, je vous encourage vraiment à tester la seconde main. Il y a un vrai plaisir à donner une deuxième vie à un vêtement, à dénicher la pièce qu’on cherchait et à faire une bonne affaire.

Concernant mes autres achats récents, j’ai acheté :

  • Une bougie végétale Bois et Thym chez Dille & Kamille
  • Un coffret my cosmetik pour fabriquer ma propre crème de jour

Coffret « crème de jour universelle »

  • De la cire d’abeille en petits galets pour un futur atelier bougies ou beeswraps.
  • De jolis savons chez Lush
  • Des serviettes en tissus de chez Dille & Kamille pour parer ma table l’hiver
  • Des coupons de tissu pour de futurs do it yourself

J’ai vraiment envie de réaliser davantage de choses par moi-même à l’avenir. J’ai passé commande chez Aroma Zone et je me réjouis de m’essayer à de nouvelles petites expériences chimiques et de partager mes créations.

En attendant je vous laisse. J’espère avoir pu vous convaincre de donner une chance aux friperies et sites de seconde main. Possédez-vous vous-mêmes des pièces qui vivent avec vous une deuxième vie ?

Wish list pour un Noël plus responsable

Bonjour à tous,

Les fêtes approchent et, bien que ce soit une période que j’adore (voir mes articles des autres années ici et ), je suis de plus en plus effarée par la frénésie qui les entoure. Black Friday, razzias sur Amazon, stress des cadeaux et déception… Personnellement, je fais peu ou pas de cadeaux à cette époque. Ce n’est pas une tradition dans ma famille. Cela me permet de ne pas courir dans tous les sens, de ne pas surconsommer et participer à un système complètement fou, mais aussi d’économiser car, scoop, ne pas acheter, c’est toujours moins cher que d’acheter au black Friday.

Ce n’est pas pour cela que je n’ai jamais envie de rien, je suis humaine. J’ai décidé de compiler une petite liste de choses qui me font envie ou dont j’aurais besoin. Peut-être m’en offrirai-je l’un ou l’autre. Dans cette liste, vous ne trouverez pas de liens vers Amazon ou vers les grandes enseignes. J’ai envie de soutenir les artistes et artisans, les démarches respectueuses de la planète et du travail, ainsi que les cadeaux immatériels.

Je commence donc :

  • Un bijou en bois de chez Layla Amber : j’adore l’univers fleuri et forestier de cette artisane anglaise. J’ai déjà eu la chance de recevoir pour un anniversaire ce collier et je craquerais volontiers pour une pièce plus automnale. Tout est peint à la main et fabriqué en Angleterre.

  • Un bijou de chez Eclectic Eccentricity : autre marque anglaise, uniquement gérée par des femmes. Inspirée par les astres et la nature pour une touche originale. Pour ne rien vous cacher, je me suis commandé une paire de boucles d’oreilles et une bague que j’attends avec impatience. Si la qualité est au rendez-vous, je risque de m’offrir d’autres pièces ou de les demander à mon anniversaire.

  • Une écharpe ou un plaid en laine recyclée de chez The Tartan Blanket Co…pensez-vous que j’ai une obsession avec la Grande-Bretagne ?
  • Un abonnement presse. L’an dernier, mes parents me l’ont offert et je pense que je vais renouveler. J’apprécie d’avoir accès à une presse de qualité, de savoir que mon argent va à de vrais journalistes et de pouvoir lire tous les articles. J’étais tellement frustrée de ne pouvoir lire les articles réservés aux abonnés. Je ne regarde jamais de journal télévisé, n’écoute pas la radio tous les jours et je ne suis pas sur facebook. Je m’informe essentiellement en lisant la presse en ligne plusieurs fois par jour donc c’est un investissement que je referai sans hésiter.
  • Des bougies à la cire de soja ou de colza. Je suis en train de tester les bougies de Charroux et je voudrais aussi tester les Brandtkaarsen. J’ai trouvé ces références sur la page instagram de Mango and Salt, une blogueuse/influenceuse que je prends beaucoup de plaisir à suivre et qui poste des photos et articles très inspirants.
  • Je n’ai pas encore de smartphone et mon vieux nokia est mourant. Je n’ai pas encore franchi le pas, mais je pense qu’en 2020, je vais devoir entrer dans la modernité et m’acheter un smartphone. J’hésite sur le modèle, mais je sais que je l’achèterai sur Back Market, un site qui vend des téléphones (il y a aussi des tablettes, ordinateurs et de l’électroménager) de seconde main, reconditionnés et sous garantie. J’ai lu d’excellentes revues sur le site et j’aime que pour chaque article, il soit indiqué combien de déchets sont économisés par rapport à un achat neuf. Je trouve cela très satisfaisant. Avez-vous eu une expérience avec ce site ?
  • Une Kube box : sur le modèle des boites mensuelles beauté et autres qui fleurissent, cette box propose un livre et des accessoires autour de la lecture. On peut choisir entre un livre petit ou grand format et il y a aussi des box thématiques. On peut en commander une ou choisir un abonnement. Ce qui me séduit, c’est que le livre est choisi pour vous par des libraires indépendants sur base d’un questionnaire en ligne. C’est donc une surprise mais qui devrait nous correspondre. Pour les flemmards, cela évite d’aller en magasin, ça évite aussi les erreurs de castings si on l’offre à quelqu’un et ça encourage une petite entreprise et des libraires indépendants. Tout ce qu’on aime !

Le Coffret (Terres d'Irlande)
Le coffret Terres d’Irlande, malheureusement en rupture de stock…

  • Et enfin, plus surprenant, mais j’offrirais bien ou je m’offrirais bien un bain de forêt. En regardant « Les pouvoirs extraordinaires du corps humain » (j’adore cette émission), j’ai entendu parler de la sylvothérapie d’Eric Brisbare dans les Vosges et l’idée de me reconnecter à la nature ne peut que me séduite. Prendre un weekend pour ne faire que cela, méditer et être guidée. Ca a l’air de faire tellement de bien. Et puis j’adore les Vosges…

Voilà, comme vous le voyez, mes choix encouragent les artisans, la vraie presse, le retour à la nature et les choix écologiques. Je pense qu’il y a vraiment moyen de (se) faire plaisir pour tous les budgets et respectant la planète et sans céder à la surconsommation et à Amazon. Je n’en ferai pas un article, mais le Black Friday et l’effervescence qui a précédé m’ont vraiment rendue triste et en colère. L’idéal reste de moins consommer et je recycler. Bien sûr, je sais que ce n’est pas moi qui vais faire couler Amazon, mais chaque fois que j’investis un peu d’argent pour (m’) offrir quelque chose en seconde main ou en dehors des circuits de la production de masse, je me dis que je vote pour un autre monde, que j’encourage une personne et non des actionnaires de multinationales et que je suis en accord avec mes choix.

Et vous, qu’est-ce qui pourrait vous tenter de cette liste ? Qu’avez-vous peut-être déjà testé ou quelles alternatives pourriez-vous aussi proposer ?

Voyage en Croatie (1): Zadar

Bonjour à tous et toutes et merci pour vos retours sous mon dernier article. Cela me fait chaud au cœur de voir que mes articles sont lus et je suis encore plus heureuse s’ils font germer des idées et s’ils vous inspirent.

Me revoici avec un article plus personnel. Comme vous l’aurez constaté, je n’ai pas une ligne éditoriale bien définie, vous trouverez sur mon espace des articles sur la transition vers une consommation plus (éco) responsable, sur la culture et aussi des articles plus personnels, voire inclassables.

Cet article est le premier de plusieurs articles qui parleront de la Croatie. Il est donc à mi chemin entre le culturel et le personnel. Il sera plus personnel que mes articles sur le Danemark car j’ai du sang croate. Beaucoup de gens qui me connaissent l’ignorent et moi-même je ne me suis jamais sentie très connectée à ce pays. C’est la première fois que j’y allais. Je me sens Belge car ma famille maternelle est belge et c’est le pays où je suis née et où je vis. Je me sens aussi italienne car j’ai un patronyme italien, une double nationalité car mon père n’a jamais adopté la nationalité belge. De plus, j’étais très proche de mon Nonno, à qui j’ai consacré cet article, et j’ai étudié, par choix, deux ans en Italie. Je suis extrêmement reconnaissante pour ces belles années qui m’ont profondément marquée, connectée à mes racines et appris la langue. Je devrais me sentir tout autant croate, puisque la mère de mon père est croate, mais non. Pourquoi ? C’est une question intéressante, je suis passionnée par les questions d’identités en général et je me suis forcément interrogée. Je pense que c’est une question de patronyme d’abord. S’appeler Dupont, Rossi ou Ivanovic (aucun de ces noms n’est le mien ou celui de mes parents bien sûr) fait je pense une différence. On est étiqueté différemment aux yeux des autres qu’on le veuille ou non. Je me rappelle que petite, il y a eu une époque où je ne supportais pas qu’on me dise que j’étais italienne. Puis je l’ai revendiqué.  Physiquement aussi, j’ai hérité des yeux marrons de mon grand-père paternel et de ma maman (qui n’est pourtant pas italienne) et non des yeux clairs de ma famille croate. Physiquement, je n’ai rien de slave, je ne connais pas la langue et je ne me suis jamais vraiment sentie attirée par les pays de l’est.

Il y a quelques années, lorsque mes parents y sont retournés en vacances et que mon frère y est allé aussi, la curiosité à fini par me piquer. Et puis bien sûr, depuis 15 ans, énormément de monde est allé en Croatie et j’étais un peu piquée aussi d’entendre des amis et connaissances me parler d’un pays qui renferme une partie de mon histoire et qu’ils connaissaient bien mieux que moi. C’est pourquoi l’an dernier, j’ai demandé comme cadeau d’anniversaire à mes parents un voyage avec eux en Croatie. J’avais envie de découvrir une potentielle connexion au pays au-delà de prendre de simples vacances. C’est ainsi que nous sommes partis pour une semaine à Zadar le 1 juin.

Comme je l’ai dit dans un article précédent, nous avons pris l’avion. Je n’ai toutefois pas voulu prendre ryanair et j’ai été surprise du prix tout à fait démocratique auquel nous avons avons acheté nos billets. Nous avons effectivement payé environs 130 euros aller-retour de Bruxelles avec Brussels Airlines. Nous avions une place numérotée choisie lors de la réservation et le droit à 20kg de bagages en soute + un bagage cabine. Un excellent rapport qualité prix. Un avion plus petit aussi car c’était des rangées de 2×2 sièges. J’étais très surprises car je n’avais jamais eu autant de places pour mes jambes, l’appareil était très confortable.

Zadar est une ville de la côte dalmate. Nous avons séjourné dans la vieille ville qui est située sur une presque île. La ville était fortifiée et une bonne partie des remparts et des portes est préservée. Des vestiges d’un forum romain subsistent également. La ville a pourtant subi la seconde guerre mondiale où elle a été occupée par les Italiens et elle a également été touchée par le conflit qui a déchiré l’ex Yougoslavie et abouti à la création des plusieurs républiques que nous connaissons aujourd’hui dont la Croatie. Face à elle l’île d’Ugljan et derrière celle-ci, l’archipel sauvage des Kornati. Une chose qui m’a marquée en Croatie est qu’il y a tellement d’îles qu’il y a très peu d’endroits sur le continent d’où l’on peut voir l’horizon.

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A Zadar, j’ai particulièrement apprécié :

  • La longue promenade sur le front de mer, entièrement piétonne. Alfred Hitchcock, suite un séjour à Zadar, aurait déclaré que le coucher de soleil qui est observé depuis la promenade était le plus beau du monde.

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  • Sur cette même promenade, au nord, on trouve l’orgue maritime, un « objet d’art sonore » architectural créé par Nikola Basic  et inauguré en 2005. Je vous invite à aller voir sur youtube et surtout écouter. Il s’agit de tuyaux dans les marches de la jetée et de perforations dans le sol qui communiquent avec ces tuyaux. L’ensemble offre une symphonie permanente aux promeneurs et vacanciers. Mélodie calme par beau temps et qui s’emballe lorsqu’il y a du vent ou au passage d’un bateau. Cela vaut assurément le détour et on y trouve des gens assis à profiter du spectacle à toute heure. Hypnotique et unique.
  • Naroni trg : la place de la liberté au cœur de la ville. On y trouve un musée ethnologique, l’hotel de ville et une loggia. Elle est piétonne comme presque toute la ville et on y trouve deux cafés restaurants. A l’époque où j’y suis allée, la place a été animée plusieurs soirées par des chants et des groupes folkloriques.

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  • L’ascension du campanile de l’église Sainte Anastasie qui offre une vue à 360 degrés sur la ville, la mer, les îles et l’arrière-pays. A ne pas manquer mais attention, une partie est un escalier en colimaçon en acier donc ce n’est clairement pas pour tout le monde. J’ai dû y aller seule…

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Voilà, c’est tout pour cette première partie. A suivre, l’ambiance des îles, les parcs nationaux et un épilogue sur mon expérience. Et vous, êtes vous déjà allés en Croatie ? Avez-vous des origines étrangères ? Pensez-vous que le nom que vous portez a pu influencer ou non un rapprochement ou un intérêt par rapport à ces origines ?

Les petits plaisirs

Bonjour à tous, me revoici avec un nouvel article un peu différent. En ce moment je procrastine un peu beaucoup et je n’ai toujours pas rédigé mon bilan tri et minimalisme annoncé début février. La faute au splendide temps de février qui m’avait donné des envies de nettoyage de printemps et à celui de mars (plutôt inqualifiable) qui me laisse aujourd’hui avec l’énergie d’un mollusque sous valium. J’ai donc décidé de ne pas m’auto-flageller et de reporter de bel objectif à des jours plus doux et plus propices, lorsque j’en aurai l’envie.

Néanmoins, les dernières semaines n’ont pas été trop dégueulasses et je saisis l’occasion pour lister ici les choses qui m’ont fait plaisir malgré le temps maussade, découvertes et moments simples qui égaient le quotidien si on prend le temps de les savourer :

  • Décorer un arbre de Pâques : alors oui c’est clairement commercial et non minimaliste, mais j’avais craqué l’an dernier sur de jolies décos. Là, j’ai juste acheté des branches de cerisier et deux nouvelles boules (celles qui ressemblent à de petites montgolfières) et je ne culpabilise même pas car, tout comme mon sapin de Noël en son temps, ce petit arbre me procure du plaisir au quotidien. Il n’est pas très grand et c’est une pointe de verdure que j’apprécie, n’ayant ni jardin ni terrasse. Vous allez me dire que Pâques est encore loin, mais voilà, je l’ai fait dans la frénésie des beaux jours de février. N’est-il pas adorable ?

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  • Programmer une escapade d’une nuit à Lille pour retrouver une amie que je n’ai pas vue depuis (beaucoup) trop longtemps. La vie a fait que…mais elle m’a beaucoup manqué et je me réjouis ! L’occasion de parler, refaire le monde, découvrir mieux Lille, dénicher je l’espère des endroits cosy où prendre le thé et des artisans inspirants. Et puis j’adore passer la nuit à l’hôtel !!!
  • Parcourir des guides sur l’Angleterre empruntés à la bibliothèque et commencer une liste de lieux à ne pas manquer lors d’un périple qui n’a pas encore de début ni de durée. Se laisser aller à rêver et s’imaginer parcourir la côte en train jusqu’en Cornouailles et dans les Cotswolds…
  • S’essayer à un atelier couture. On pourrait facilement me décrire comme l’antithèse de « la fille bonne à marier » (patriarcat mon ami, que de belles expressions tu nous as inventées) : je n’aime ni cuisiner, ni jardiner, ni coudre, ni rien… La cuisine, je pense que c’est foutu, mais mes ambitions écologiques et de simplicité m’ont poussée à m’inscrire à un atelier zéro déchet chez Koxinel’s à Liège. J’ai passé une après-midi fantastique, ça m’a vidé la tête et j’étais comme dans un petit cocon créatif. Je n’ai pas vu le temps passer et j’ai été guidée pas à pas. Moi qui y allais juste dans une logique anti gaspi et pour pouvoir me débrouiller un minimum, j’ai trouvé ça amusant de dessiner un patron et se servir d’une machine. J’ai bien envie d’y retourner dans une formule « coudre un sweat ou une jupe » et de voir si je peux devenir plus autonome et fabriquer des vêtements ou de jolies choses à offrir. J’ai trouvé cela très reposant, quasi méditatif, moi qui ai un travail très cérébral et qui passe mon temps dans ma tête de façon générale.
  • Passer du temps avec ma filleule qui aura deux ans fin du mois. Après une phase où elle ne réclamait que ses parents, voilà qu’elle s’ouvre et m’adopte peu à peu. Moi, je l’ai aimée dès le début et mon cœur fond lorsqu’elle m’appelle marraine et court dans mes bras. La regarder grandir est une magnifique aventure et je rêve de plein de moments de complicité futurs avec elle et sa grande sœur.

Voilà, c’est tout pour le moment. Et vous quels sont vos plaisirs du moment et vos découvertes ?

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Ecologie et minimalisme: pourquoi ces efforts?

Bonjour à tous, je reviens ici avec un petit article motivationnel autour de l’écologie et du minimalisme. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été sensible à l’écologie, la nature, les animaux, le réchauffement climatique. J’ai arrêté très jeune de manger de la viande, bien avant l’engouement actuel pour le végétarisme ou le véganisme. Cependant c’est aussi une période où j’ai beaucoup pris l’avion sans trop me soucier de la planète, Ryanair était alors mon meilleur ami. Par ailleurs, ce n’est que depuis récemment que j’ai un véhicule à temps plein. J’ai longtemps longtemps utilisé les transports en commun pour la plupart de mes trajets. Je prenais aussi beaucoup de bains et me disais que toutes ces heures de train à réduire mon empreinte carbone méritaient bien cette petite récompense. Bref, j’y pensais sans faire de mon mieux. Aujourd’hui non plus, je ne fais pas de mon mieux. Faire de mon mieux signifierait reprendre le train et perdre parfois 45 min/1h à attendre parce que la SNCB a changé les horaires en 2014 et qu’ils ne matchent plus aussi bien ceux de mon boulot, cela signifierait renoncer pour de bon à l’avion (qui est moins cher que le train, j’ai regardé sérieusement pour aller en Toscane, on se fout de qui ?), cuisiner beaucoup plus notamment mes alternatives végétariennes au lieu de les acheter dans du plastique, renoncer pour de bon aux sodas, n’acheter que des marques éthiques ou en seconde main pour m’habiller, etc… On ne peut pas dire que je ne fais rien, au cours des derniers mois, j’ai entrepris beaucoup de petits changements :

  • J’ai décidé d’acheter plus raisonnablement et de donner-jeter-recycler régulièrement
  • J’ai commencé à acheter en vrac et un peu plus bio
  • Je prends moins de bains, même l’hiver, le sport aide car j’ai parfois davantage envie d’une douche
  • J’avais vachement diminué l’avion déjà, je ne l’ai pas pris pendant 5 ans et j’en reparlerai sans doute, mais je n’ai pas pris ryanair depuis 2011, les autres polluent tout autant mais si je peux éviter le foutage de gueule de l’ultra low cost
  • J’ai cessé de surconsommer des vêtements et suis même restée 4 mois sans en acheter. J’ai racheté un peu (5 pièces je pense au total) aux soldes, mais là je pense que c’est reparti pour une petite interruption.
  • Je choisis les contenants en verre plutôt que le plastique, je n’achète plus du tout de bouteilles d’eau, j’ai des sacs à vrac et des mouchoirs en tissu
  • J’ai pratiquement banni le plastique de ma salle de bain
  • J’utilise des détergents homemade ou écolos
  • J’ai changé de fournisseur d’énergie pour passer au 100% vert

Plus plein d’autres petites choses que je fais maintenant sans y penser et qui sont entrées dans ma routine. Certaines choses me demandent des efforts, d’autres pas du tout. Mon état d’esprit oscille entre deux pôles la plupart du temps.

L’un où je me dis que ce n’est pas assez, où j’en veux aux gens dans les centres commerciaux, aux gens qui prennent l’avion comme on prend le bus, à ceux qui sont pour la croissance à tout prix quand je me dis que la fin du monde est proche et que tout cela est bien dérisoire à côté. J’avais lu cet article (que je vous conseille) qui m’avait assez convaincue et impressionnée où un professeur d’université expliquait qu’il ne prendrait plus l’avion…jamais.

Puis il y a des jours de découragement où je me dis que les avions sont remplis de gens qui vont en voyage certes (et que c’est pas mal non plus dans le fond que des personnes aux revenus plus modestes puissent accéder à ce qui était autrefois un privilège) mais surtout de personnes qui voyagent pour le business et font des vols intercontinentaux pour 48h. Que les déchets plastiques des ménages devraient diminuer, mais qu’ils ne sont rien à côté de ceux des entreprises et qu’ils arrangent les lobbys pétroliers. Bref qu’il ne suffit pas de faire des efforts individuels et d’en vouloir aux autres. Car ces efforts ne sont produits en grande partie par une frange de la population, middle class, bobos, écolos, etc… Que les plus riches n’en ont cure apparemment (même ceux qui sont encore jeunes et vont vivre le réchauffement, même ceux plus vieux qui ont des petits enfants…) et que les plus défavorisés, dont les besoins primaires ne sont pas satisfaits (avoir un toit sur la tête, de quoi manger, des soins de santé, une sécurité…) ne peuvent tout simplement pas avoir la disponibilité mentale pour se soucier de ces enjeux là et que c’est bien normal.

Bref, que sans solution structurelle, qui contraint les entreprises et limite notre pouvoir d’achat de certaines choses, de par des règles claires ou simplement l’arrêt de la production de certaines choses, et bien on ne s’en sortira pas. Je ne parle pas de nivellement économique par le bas, mais si on continue à produire de l’huile de palme, la déforestation se poursuit et on continue à en consommer. Si elle est interdite, les entreprises devront trouver autre chose et on devra consommer autrement. On ne devrait plus avoir le choix. Limiter les trajets en avion, non en les réservant aux plus riches, mais en ayant un capital annuel, triennal, quinquennal, peu importe à ne pas dépasser. Les possibilités sont multiples. Elles demandent un gros travail au législateur et le législateur en bon apôtre de la sacro sainte croissance ne le fait pas. Je vous invite à lire cet article sur les travers de l’hyper responsabilisation individuelle qui résume assez bien ma pensée.

Dans ces jours là, la colère se mêle à la peur, se mêle à la tristesse et à un soupçon de misanthropie. Et pourtant, globalement, j’ai le moral, une vie dont je n’ai pas à me plaindre et je poursuivrai dans mes changements. Pourquoi ? Eh bien parce que cela va au-delà de l’écologie. J’ai découvert que j’étais plus heureuse en simplifiant ma vie et en étant davantage consciente de l’origine de ce que je consomme, des savoirs qui nous permettent de vivre de façon plus autonome et moins destructrice. Cela a commencé avec l’envie de désencombrer chez moi. Je sais que je serai amenée à nouveau à déménager au cours de ma vie et c’est fatigant de déménager. J’ai décidé que le jour où ça arriverait, je ne voulais pas m’épuiser, charrier des choses inutiles et passer ma vie avec des caisses d’objets fantômes qui ne verraient plus jamais la lumière du jour et ne feraient qu’occuper mon espace physique et mental. C’est parti d’un objectif de confort personnel à long terme. Puis j’y ai pris goût, j’ai trouvé ça reposant d’avoir un intérieur moins encombré et de savoir ce que j’avais, de mettre en valeur ce qui me plaisait. Ensuite, j’ai lu pas mal de blogs, regardé pas mal de vidéo youtubes inspirantes et c’est devenu un jeu. L’écologie est venue ensuite, j’ai eu un vrai déclic en allant au Danemark et en regardant (3 ans après tout le monde) le film Demain et sa suite Après demain. J’ai cessé d’acheter des vêtements, j’ai commencé à acheter en vrac, limiter le plastique et écrire mes articles sur les gestes écolos.

Au final, je continue parce que cela m’apporte des bienfaits à moi-même si ça ne sauvera pas le monde :

  • C’est mieux rangé chez moi
  • J’ai réalisé de sacrées économies notamment sur les vêtements
  • J’ai le plaisir de soutenir un commerce un peu plus local (je suis loin d’être au top)
  • Ma peau est plus belle
  • Je me sens plus zen
  • Je m’achète de jolies choses durables que je prends plaisir à réfléchir et choisir
  • Cela libère de l’espace mental pour ma créativité
  • Je sors moins souvent la poubelle (donc je paierai moins de taxes aussi)
  • Je passe moins de temps à faire mes courses

Et, chose la plus importante, même si je ne vais pas plus loin pour le moment (parce que c’est mon choix, je vais à mon rythme, cet entre deux me convient et ces fameux changements structurels je les attends quand-même…), je vis en accord avec ce que je pense. L’une des premières choses que je me souviens avoir apprises en arrivant à l’université, c’est la Théorie de la Dissonance Cognitive de Festinger (je vous invite à lire l’article wikipedia à ce sujet, c’est assez ludique et illustré et moi je trouve cela intéressant) qui dit, en gros résumé, que nous ressentons un état de tension interne lorsque nos valeurs, nos cognitions et nos actes ne sont pas cohérents. Par exemple, savoir que ce n’est pas bon de fumer et le faire quand même. Cette théorie dit que face à cet exemple banal, l’humain va typiquement culpabiliser (la tension interne). Pour s’arranger avec cette situation, il va peut-être tenter d’arrêter de fumer (pour que ses actes soient en accord avec ce qu’il sait). Il peut aussi se mettre à changer ses pensées pour que l’acte ne lui semble plus si néfaste, par exemple se dire « il faut bien mourir de quelque chose », « quand j’ai commencé, on ne savait pas que c’était si mauvais », « si j’arrête, je vais grossir et ça aussi c’est mauvais pour la santé », « je fais du sport alors ça compense ». De cette façon, il réduit la tension interne et retrouve du confort. Nous avons tous tendance à rechercher ce confort mental.

Pour moi c’est pareil avec la surconsommation et la pollution. Je suis désormais trop consciente pour faire comme si de rien n’était. Donc mes petits efforts sont finalement assez égoïstes puisqu’ils me font avant tout du bien à moi.

Voilà, je pense que je peux m’arrêter là, vous avez saisi. Cela me fait du bien de déplier ma pensée et de la mettre noir sur blanc. Peut-être penserez vous que je vais trop loin. Moi je pense que se faire du bien à soi, c’est faire du bien à la société et vice versa. Je suis quelqu’un qui vit autant que possible en accord avec de que je sens, avec mes intuitions et mes idéaux. Je pense que cela ne peut que faire du bien de prendre le temps d’identifier ce en quoi vous croyez, ce qui vous fait grandir et ce qui vous fait du bien sans causer de tort aux autres. Qu’en pensez-vous ? Je serais ravie d’avoir vos avis et de savoir ce que cet article vous inspire. Pour ma part, je continuerai à parler d’écologie et de simplicité sur cet espace virtuel sans que cela de devienne le thème principal. Il se fait que ça a pas mal occupé mon esprit ces derniers mois.  Je ne serai jamais parfaite, je ne vise pas à l’être, ni à faire culpabiliser les gens mais à partager ce qui fonctionne sur moi et à vous donner mes bons plans.

PS : disais un petit article en première phrase, mais il est super long. J’avais besoin de faire le tour de la question.

Les gestes écolos 3: électricité et menstruations

Bonjour à tous, me revoici avec un article écolo. Cela fait plusieurs semaines que j’attends de vous en parler car beaucoup de choses me trottent en tête, notamment en voyant les marches pour le climat, les mobilisations estudiantines, les jolies initiatives et en face, l’immobilisme des politiques qui ne se décident toujours par à limiter le pouvoir des lobbys et à mettre des contraintes aux multinationales qui détruisent notre planète. Je ferai un article là-dessus bientôt, qui parlera de mon point de vue sur la question, pourquoi faire des efforts, de l’espoir et aussi pourquoi persévérer dans cette voie peut être bénéfique à notre vie, même si cela ne change pas la face du monde. Mais j’y reviendrai, il est maintenant l’heure de parler des changements opérés dans ma vie. Ce qui est bien avec ces changements, c’est que ce ne sont pas des efforts, ce sont juste des choses qu’on fait une fois et qui font déjà la différence.

La première chose, c’est que j’ai fait les démarches pour changer de fournisseur d’électricité. J’ai délaissé un fournisseur classique (Essent, qui reste par contre mon fournisseur de gaz) pour confier mon approvisionnement électrique à Cociter (Comptoir Citoyen des Energies). Pourquoi ? Pas pour payer moins…encore une fois, si je comprends que beaucoup de monde doit regarder à chaque euro, j’ai la chance que cela ne soit pas mon cas et ce n’est pas ici le but de la démarche. Ma motivation est multiple :

  • investir dans une coopérative à taille humaine qui donne du travail aux gens ici, où l’on a directement une vraie personne qui répond à nos questions et est à notre écoute en cas de problème. Quel bonheur de ne pas atterrir dans un call center impersonnel après avoir tapé 3 numéros et été mis en attente plusieurs minutes.
  • être assuré que l’entreprise fournit de l’énergie verte et réinvestit dans les énergies renouvelables exclusivement. Car beaucoup de fournisseurs d’énergie dite « verte » réinvestissent tout de même leurs bénéfices dans le pétrole ou le nucléaire. Cociter a une cote de 20/20 chez Greenpeace.
  • Gagner un peu de sous : bon ça, c’est vraiment symbolique, mais pour souscrire un contrat, la coopérative demande que le client investisse en achetant une action auprès d’une des coopératives partenaires. En fait, Cociter redistribue l’énergie fournie par les éoliennes détenues par des coopératives citoyennes. En achetant les actions (dont le prix varie entre 125 et 250€ selon la coopérative), vous permettez aux coopératives de disposer de fonds afin de développer leur activité et grandir. Vous devenez donc actionnaire et chaque année vous êtes donc susceptible de percevoir des dividendes. Ceux-ci varient bien évidemment et sont plafonnés à 6%. C’est logique de plafonner, le but étant ici de pouvoir développer de nouveaux projets éoliens, de fournir une plus grande quantité d’énergie verte et non d’enrichir les actionnaires. Ceci dit, 6%, si on place une petite somme (le max étant je pense 5000 puisque ce sont des entreprises à taille humaine), c’est toujours plus rentable qu’un compte épargne.
  • Pouvoir admirer les éoliennes que je « finance » puisque j’ai acquis une action dans une coopérative située à une cinquantaine de km de chez moi.

Parc éolien de Chîvremont - Coopératives à la carte

Pour toute info supplémentaire, je vous invite à visiter leur site, ainsi que le site de Greenpeace qui vous informeront mieux que moi. Sachez qu’où que vous soyez en Wallonie, Cociter peut devenir votre fournisseur d’énergie. Si vous n’habitez pas cette région, consultez Greenpeace pour des alternatives près de chez vous ou faites une recherche sur internet, j’ai l’impression que ces initiatives se multiplient et ce serait étonnant qu’il n’en existe pas une qui peut vous satisfaire. Pour ma part, j’éprouve une grande satisfaction à l’issue de ce changement. Je me suis en quelque sortie rendue du pouvoir en posant un choix en accord avec mes valeurs. Je vous invite à examiner sérieusement la possibilité d’opérer vous aussi ce changement, que ce soit pour la planète ou parce que vous en avez marre d’enrichir des actionnaires multimilliardaires dans les pays du golfe par exemple.

Passons maintenant à mon second changement. Attention, sujet sensible puisque ce sujet concerne les règles, le sang, le cycle menstruel, les déferlantes, le débarquement des anglais…bref vous avez compris. Pour faire court, je cherchais une alternative aux protections traditionnelles. J’ai toujours détesté les tampons et en plus il y a des merdes fourrées dedans pour les blanchir. Ils en ont fait des bio mais cela ne règle pas le problème du choc toxique ni le problème que je n’aime pas en mettre (mais ça tout le monde s’en fout). Nous avons assisté à l’avènement de la coupe menstruelle. Une bénédiction pour certaines, écologique, économique, durable, bonne pour la santé. Mais cela ne réglait pas non plus le risque de syndrome du choc toxique, lié à la rétention du sang à l’intérieur du corps. Mais bon, c’est déjà super et tant mieux si cela convient à un grand nombre, mais les techniques invasives, toujours pas pour moi. Me restaient les serviettes hygiéniques. Pas de choc toxique, pas de problème d’insertion, mais de la pollution, des déchets, une sensation désagréable au bout de quelques heures, et toujours plein de merdes pour les blanchir parce que c’est bien connu, les règles c’est sale (dixit les marques et la société). Me restait la solution de pratiquer le flux instinctif libre (googlez pour en savoir plus car là, j’avoue que j’ai la flemme), mais j’ai préféré m’extasier sur la nouvelle découverte qu’internet a un jour livrée à mes petits yeux ébahis : la culotte de règles. Oui une culotte et basta. J’ai reçu plein de questions de mes copines, voici quelques réponses :

  • Elle ne sent pas ? NON
  • Elle ne perce pas ? NON
  • Mais c’est un lange ? NON, à peine plus épaisse qu’une culotte classique, et encore, juste au niveau de la zone inondable.
  • On la jette après combien de temps ? Elle est aussi durable qu’une culotte classique
  • Elle absorbe bien ? OUI

J’avais d’abord repéré les culottes de la marque THINX, qui bénéficiaient de bonnes critiques mais il fallait les acheter aux USA et je ne trouvais nulle part d’infos claires et sûres quant aux droits de douanes. Heureusement, après quelques mois d’attente, de recherche et de fréquentation de chaines youtubes ou sites féminins/istes, je suis tombée sur la cousine française de THINX qui s’appelle FEMPO. C’est une marque qui démarre, créée par deux femmes qui ont lancé leur start up à Paris. Je vous laisse vous renseigner sur leur site internet. Pour l’instant il y  deux modèles, la culotte (30€) et le shorty (32€) en noir. Elles sont en train de développer un modèle flux ++ (mais qu’est-ce qu’un flux ++ ? Moi le modèle normal me convient parfaitement, je tiens sans problème 12h, mais je ne pense pas avoir le pire flux du monde il est vrai.

Personnellement, je suis conquise par ce changement, il est même révolutionnaire pour moi. Je me souviens le plaisir que j’avais après plusieurs jours de règles, à retrouver la sensation du coton sur ma peau lorsqu’elles étaient enfin terminées. Eh bien ici, je ne perds jamais cette douce sensation. Pas d’odeur, pas de fuites, je me sens au sec et nette en permanence. Bien sûr elles sont un peu chères (et encore, ça dépend où vous achetez vos sous vêtements, mais si vous aimez la lingerie, 30 euros on y est vite), mais elles seront vite amorties quand on pense aux boites de tampons ou de serviettes qu’on n’achètera plus, aux poubelles de salle de bain qui ne déborderont plus, aux déchets que cela ne génèrera plus, au produits toxiques qui ne seront plus en contact avec notre peau, à la galère que c’était d’avoir ses règles (déjà) et d’avoir oublié de « refaire son stock » (en plus). Bref, un sans faute pour moi. Attention, le service clientèle est un peu lent, mais ici aussi, c’est à taille humaine et c’est un business qui démarre. Je vous conseille d’être généreuse au niveau des tailles pour être à l’aise car les modèles sont assez serrants, mais personnellement, pendant mon cycle, j’aime cette sensation d’être « contenue ». Pour l’entretien, il faut simplement rincer à l’eau froide (jamais chaude) puis mettre à la machine avec vos autres vêtements. J’ai commandé mon troisième modèle, car tourner avec deux est compliqué, mais je pense qu’avec 4 et une bonne organisation, cela suffira. En tout cas, pour moi c’est la liberté retrouvée, l’essayer, ça  été de suite l’adopter !

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Roadtrip au Danemark 5: Mon + épilogue

Me voici enfin arrivée au cinquième et dernier carnet de voyage de notre roadtrip au Danemark. Vous pouvez retrouver mes autres articles en cliquant sur les liens ci-après :

Roadtrip au Danemark 1: Odense

Roadtrip au Danemark 2: Roskilde

Roadtrip au Danemark 3: Helsingor et le château de Kronborg

Roadtrip au Danemark 4: Copenhague

En route pour l’île de Møn. Je ne l’écrirai qu’une fois correctement, car c’est vraiment pénible la manœuvre pour insérer ce caractère nordique et je suis trop nulle pour créer un raccourci clavier, si toutefois c’est possible J. A prononcer Meun. La route est belle, elle dure un peu plus d’une heure et nous traversons encore de majestueux ponts.  Nous arrivons enfin à Stege, petit bourg et « capitale » de l’île. Nous rejoignons le Birkely Bed and Breakfast où notre sympathique hôte nous accueille. Je vous recommande ce logement : petit déjeuner copieux si vous payez un supplément (nous avons eu assez pour nous faire des sandwiches pour le midi), chambre spacieuse, tranquillité et salle de bain à partager avec la seule autre chambre.

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C’est le soir, promenade dans Stege, le bord de l’eau, le bras de mer intérieur, les jolies petites maisons, les anciens remparts et l’unique porte qui subsiste. Nous sommes surprises par la présence d’une jolie maquette de bateau suspendue dans la nef de l’Eglise. Nous avions lu que les églises de l’île étaient décorées dans le style « naïf », mais ce fut une double surprise d’y trouver des navires, offerts par des marins en échange de protection. Avant d’aller plus loin , une définition de l’art naïf selon wikipedia : L’art naïf désigne la manière d’aborder la peinture par les « peintres naïfs », dont l’une des principales caractéristiques plastiques consiste en un style pictural figuratif ne respectant pas — volontairement ou non — les règles de la perspective sur les dimensions, l’intensité de la couleur et la précision du dessin. Le résultat, sur le plan graphique, évoque un univers d’enfant, d’où l’utilisation du terme « naïf ». L’inspiration des artistes naïfs est généralement populaire et le terme s’applique aussi à des formes d’expression populaires de différents pays, notamment au courant artistique le plus connu d’Haïti .

Le lendemain matin, il fait gris et un peu pluvieux. Direction la falaise de craie, le principal point d’intérêt touristique de l’île avec les fresques naïves et les tumulus dont je parlerai plus tard. Wikipedia encore nous apprend que ces falaises font 7km de long, sont en craie et culminent à 128m. Nous décidons de ne pas nous garer au parking du geocenter, mais plutôt sur un petit parking forestier et de faire les derniers hectomètres à pieds dans les bois. Il pleuvine et nous trouvons des balises dans les bois. Nous croisons des cyclistes et nous nous apercevons bientôt qu’un triathlon se prépare sur le site. Nous n’avons pas visité le géocenter, il a l’air intéressant et a été primé pour son architecture en grande partie souterraine pour ne pas détériorer le paysage.

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Le lieu se targue de disposer du « plus grand escalier du Danemark » (près de 1000 marches). Il est très bien conçu et se marie à la végétation en épousant les flancs escarpés. Attention, il faut être en forme, par contre, pas trop de sensation de vertige grâce aux arbres. Nous marchons beaucoup, parcourons également le sentier côtier avec vue sur le vide, descendons, remontons, capturons le paysage sous un maximum d’angles de vue. C’est joli, sauvage et sur la plage étroite, les galets sont mouillés par la pluie et on joue avec la peur qu’une vague un peu trop forte vienne lécher la falaise, nous mouillant ou nous emportant. Et dire que demain, les triathlètes nageront dans cette eau avant de remonter l’escalier…comment se mettre dans le rouge d’entrée de jeu.

Après une pause au café du Geocenter, retour à la voiture direction les églises où nous admirons les fresques naïves, peuplées de monstres et d’histoires oubliées, les bateaux, les jolis cimetières qui pourraient presque figurer sur une carte postale. Nous visitons ainsi les 3 églises principales : Keldby, Elmelund et Fanefjord. Il est facile de circuler sans gps en suivant simplement les plaques et c’est plaisant de se laisser aller en faisant confiance au prochain carrefour. L’île est petite et il y a peu de circulation.

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Ensuite c’est parti pour la dernière attraction touristique de l’île, impossible à manquer quand on voyage avec une préhistorienne : les tumulus (qui sont des chambres funéraires) et les dolmens. Le premier est long d’une quinzaine de mètres, mais on ne peut y pénétrer. Le deuxième dispose de deux couloirs et en se trainant dans l’un deux, on peut « contempler » des restes humains à travers une vitre. Le tout à la lumière de nos téléphones…inquiétant et insolite. Au troisième, S. se fait mal au crâne en sur estimant la hauteur du « plafond » (ou en sous-estimant sa taille) et se consolera en admirant la vue posée sur les dolmens voisins. La journée, dernière de notre voyage au Danemark (le lendemain, lever tôt, ferry pour l’Allemagne et back home), se termine face à une pizza douteuse dans un bar de Stege.

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Epilogue

Comme vous avez pu le lire, j’ai adoré ce voyage. J’ai aimé le début, et adoré la fin. Mes coups de cœur vont à Tivoli, Helsingor, les longues balades dans Copenhague et Mon qui, sur un petit territoire nous a permis de profiter d’expériences et découvertes incroyablement variées.

Le Danemark c’est cher, mais finalement pas tant que ça. En s’y prenant à l’avance, on a dégotté des prix plus que corrects pour l’Europe. On a aussi souvent trouvé (à part sur Mon) un bon rapport qualité prix pour la bouffe. On a dépensé quand il fallait pour visiter, on avait quand même fait le trajet pour ça. Enfin, on a voyagé en voiture et on avait emmené de quoi petit déjeuner et faire des breaks ainsi que des couverts. Ne vous laissez pas trop vite décourager en vous disant que c’est impayable.

Le transport : c’était cool d’y aller en voiture, franchement sans hésiter. Bon ça dépend où vous vivez, mais depuis la Belgique ou l’Est de la France, c’est pas pire que de descendre dans le Sud. A part Hambourg où ça bouchonnait (genre comme à Lyon), on n’a pas regretté. Pas de location, pas de frais supplémentaires, le carburant était moins cher qu’ici, les routes sont excellentes et les gens roulent de façon très disciplinée. En plus, l’avion, ben ça pollue donc à éviter tant qu’on peut.

Je retournerais volontiers au Danemark, en voiture ou même en train (la liaison pour Copenhague se fait moyennant un ou deux changements en Allemagne). Je rêve d’aller en Norvège maintenant, pourquoi pas en y allant par le pont de l’Oresund…

A bientôt dans de prochains carnets de voyage, le prochain n’est pas encore fixé, mais j’ai des idées tant pour le nord que pour le sud…

PS: dernière image humoristique: on ne sait pas pourquoi mais le jour du départ, nous nous sommes aperçues avec effroi que mon gps qui normalement inclut toute l’Europe, refusait de nous accompagner au Danemark…

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Frontière germano-danoise