une des satisfactions de ce mois de juin a été pour moi de me délester d’un peu d’argent sagement économisé durant le confinement afin de m’offrir un nouvel appareil photo. J’étais de plus en plus frustrée par la qualité de mes clichés. Certaines de mes photos de vacances de l’an dernier étaient vraiment médiocres et impossible de capturer une scène nocturne de qualité. Il s’agit du Canon G7x Mark ii. Nous apprenons encore à nous connaitre, mais rien qu’en mode automatique, je constate déjà une différence énorme par rapport à l’ancien et à l’ipad.
J’ai donc décidé de partager certaines de ces images, associées à de bons moments offerts par ce mois de juin…
Petite / NalaLéoBillie
Mes amis, mes amours, les chats… Ceux et celles qui m’ont à plusieurs reprises aidée à survivre au manque d’affection occasionné par la privation de câlins, mains qui se touchent, caresses et autres plaisirs que la créature tactile que je suis aime à prodiguer et recevoir des gens qu’elle aime. Je n’oublie pas ce qu’ils ont fait pour moi, même si l’un des trois est un(e) fameux(se) fourbe, devinerez vous lequel?
Cette passiflore, sublimée par le mode macro, dans le jardin d’une amie. Une fleur atypique et associée à l’apaisement. Une amie dotée des mêmes qualités. Une amie qui voit mon âme et la comprend, précieuse et bienveillante.
Ces jolies fleurs sauvages dans un carré de pelouse laissé sauvage par ma maman, afin d’accueillir les abeilles et de faciliter la pollinisation du potager. Un cliché simple mais profondément satisfaisant pour moi qui apprécie autant la netteté de certaines fleurs, mises en valeurs par le fond un peu flou de l’image.
Cliché d’un soir proche du solstice. Un soir passé avec une amie dans une prairie familiale, à contempler la vue en parlant à coeur ouvert… Un soir où tout redevient possible. Je sais qu’il y a une tâche mauve sur cette photo, je ne me l’explique pas, c’est la seule fois que c’est arrivé mais j’aime tellement le reste que j’ai tout de même décidé de la poster.
Autre crépuscule dans un verger découvert au coeur de la ville. La découverte est parfois au bout du chemin. Une soirée à répéter en plein air et ensemble. Une soirée passée à renouer avec la passion de jouer, d’échanger et de partager un projet.
Concentré de mignonnerie
Le château d’Annevoie lors d’une promenade dans ses jardins aux multiples bassins et fontaines…
Je vous recommande la visite de ces jardins, non loin de Namur. Il y avait peu de monde et après un pique nique avec des amis en bord de Meuse, nous y avons passé un joli moment, entre rires et poésie.
A bientôt pour de futurs coups de coeur, j’espère que vous savourez également les petits bonheurs que la vie met sur votre chemin.
Eh bien, eh bien, on dirait que ce mois de mai a été riche en lectures et visionnage de séries et de films. Pourtant, je jure que j’ai travaillé, que j’ai fait du sport et que j’ai même revu les gens que je pouvais voir… Et pourtant, ce mois ci, j’ai regardé 5 séries (ou plutôt 5 saisons de séries, certaines étant des mini séries) et 3 films. De plus, j’ai lu 3 livres (je les ai même dévorés).
Commençons par les séries :
J’ai terminé les saisons disponibles de Grace & Frankie et même si les intrigues peinent à se renouveler (disputes, réconciliations, Frankie fait un truc dingue, Grace fait une crise de nerfs et ainsi de suite), je continue à avoir une tendresse infinie pour cette saison et son casting d’octogénaires absolument désopilants. C’est ma série doudou, qui m’a tenu compagnie durant mes pauses de midi les jours où je télétravaillais. Je la recommande, ça se mange sans faim, comme un bonbon. Je dois attendre désormais la septième saison, qui sera la dernière. Deuil douloureux en perspective, alors que je ne suis pas remise de la fin de Poldark.
Tellement de répliques cultes…
J’ai regardé la saison 5 d’ Je ne m’étendrai pas sur le sujet, j’ai l’impression d’en parler tous les mois. J’ai bien aimé cette saison, mieux que la précédente. Le dernier épisode était à couper le souffle avec ses allers retours entre les années 60 et le 18° siècle. Jolie réalisation et très belle performance d’acteurs, surtout Caitriona Balfe.
Avec un peu de retard, j’ai englouti la saison 4 de La casa de Papel. Je pourrais pinailler sur le fait que toutes ces intrigues sentimentales au milieu d’un braquage cassent le rythme et sont invraisemblables dans un contexte de tension requérant tant de précision, mais le fait est que…bordel, ça marche. A chaque épisode un cliffhanger qui fait qu’il est impossible de ne pas binger cette série. J’ai également regardé l’espèce de making of/examen du phénomène né avec cette série et c’était assez intéressant. Les personnages sont captivants et esthétiquement c’est assez irréprochable. Et quel plaisir d’entendre parler espagnol. On attend la suite !
Et pour entendre parler italien, à défaut de pouvoir me rendre prochainement dans mon deuxième pays, j’ai regardé Il Processo, une série judiciaire comme son nom l’indique. J’ai bien aimé cette série et je me suis attachée aux personnages. Il y a 8 épisodes et cela se passe à Mantoue. Je ne connais pas cette ville, mais cela m’a donné très envie d’y aller, le décor est somptueux.
Enfin nous allons en Irlande, j’ai regardé Rebellion – Resistance une série irlandaise. Il y a deux saisons, certains personnages apparaissent dans les deux, mais une bonne partie du casting est renouvelé. Cela m’a frustrée car les trois personnages centraux de la première partie sont trois femmes et on n’en a plus de nouvelles par la suite. A part ça, j’ai adoré cette série qui retrace les évènements ayant précédé et mené à l’indépendance de l’Irlande dans le sillage de la première guerre mondiale. J’en ai beaucoup appris et cela m’a donné envie de me documenter sur le sujet. L’histoire de l’Irlande est en effet très complexe. Ici on la vit essentiellement du côté des rebelles, mais il est impossible de dissocier les deux camps puisque cela a divisé des familles et des amis, certains engagés dans l’armée britannique et d’autres luttant pour l’indépendance. Ils étaient prêts à donner leur vie et la série est très violente et parfois dure à regarder. Il y a 100 ans en Europe, les gens mourraient encore pour que les leurs soient libres…que nous réserve l’avenir ?
les protagonistes de la première saison
Les trois films que j’ai vus sont :
La tête haute d’Emmanuelle Bercot, avec Catherine Deneuve et Rod Paradot. Ce film, je l’ai trouvé très juste et très touchant. Il trace le parcours d’un jeune garçon, de ses 4 ans à son entrée dans l’âge adulte. Ce jeune garçon qui grandit sans père et avec une mère profondément immature est très tôt pris en charge par les services d’assistance à l’enfance. C’est un film assez dur mais réaliste et bourré d’humanité et surtout d’un regard bienveillant, tant sur lui que sur le système et ses limites.
The Breakfast Club de John Hughes. Il s’agit ici d’un classique ou en tout cas d’un film culte qui a marqué toute une génération à sa sortie en 1985. La situation est très simple, il s’agit d’un huis clos lors d’un samedi où 5 ados sont collés dans une classe de leur lycée. Chacun est un peu stéréotypé à la base : le sportif, le délinquant, la bizarre, la reine du lycée, l’intello… Au fil de la journée, ils se révèlent sous le regard des autres, ils se cherchent, se trouvent, tombent les masques et en apprennent davantage sur eux-mêmes et les autres. Je comprends qu’on fasse toujours référence à ce film dans d’autres films et séries car il capture tellement bien les anxiétés, colères et insécurités de cette période de la vie. J’aurais aimé le voit plus jeune…
Ce qui nous lie de Cédric Klapisch avec Anaïs Demoustier, Pio Marmaï et Francois Civil. Une histoire qui se déroule dans un vignoble. Une fratrie s’y retrouve au décès de leur père et doit décider de comment assurer sa succession. Un cadre magnifique pour un film tout en justesse, porté par trois comédiens convaincants. Pas besoin d’être amateur de vin pour apprécier.
Enfin, au niveau littéraire, j’ai dévoré :
Nos espérances de Anna Hope, l’histoire d’une amitié entre trois femmes, entre Londres et le Kent, entre les années 90 et la moitié des années 2010. Une amitié née à l’aube de l’âge adulte et qui doit faire face aux jalousies et ambitions déçues des héroïnes. J’aime beaucoup ce genre de livre où les chapitres s’alternent en donnant la parole à chacune des protagonistes tour à tour (même si le livre est écrit à la troisième personne). C’est très dynamique, cela se passe entre Londres et le Kent et les thèmes abordés sont variés : l’amitié, la trahison, le deuil, la maternité, la carrière… J’ai apprécié cette lecture, mais je dois dire que cette amitié ne m’a pas fait rêver. Je me suis dit que j’avais de la chance avec les miennes.
Le livre des Baltimore de Joël Dicker. Après ma déception à la lecture de « La disparition de Stéphanie Mailer », j’ai néanmoins poursuivi avec de roman qu’on m’a prêté. Ici encore cependant, j’ai eu le sentiment que l’auteur en faisait trop et manquait de la demi mesure nécessaire pour que l’on puisse s’attacher vraiment à ses personnages. Les critiques que j’ai lues à l’égard de son dernier roman « la chambre 622 » ne me donnent pas très envie de le lire. Il est toujours un raconteur hors pair, mais cela manque d’authenticité. J’ai l’impression qu’il veut être le nouveau Douglas Kennedy. Je ne crache cependant pas sur deux de ses premiers romans, l’éblouissant « La vérité sur l’affaire Harry Québert », qu’on ne présente plus et, surtout, le méconnu « les derniers jours de nos pères », un coup de cœur dont j’ai parlé ici.
Middle England de Jonathan Coe. Une valeur sure pour moi ici par contre. Jonathan Coe sait nous faire aimer ses personnages, leurs manies, leurs défauts et leur cœur. Pas de manichéisme et un regard bienveillant sur eux certainement, même s’il sait être sans concession. Il reconvoque dans ce roman les personnages qu’il avait créés dans son diptyque « Bienvenue au Club » et « le cercle fermé ». La bande d’ados de Birmingham a désormais la cinquantaine et l’Angleterre doit choisir si elle va ou non quitter l’Union Européenne. Un livre à mettre entre les mains de tous ceux qui aiment l’Angleterre, l’autodérision et qui désirent mieux comprendre la culture et la mentalité de ce pays si proche du notre et pourtant si différent. Un coup de cœur qui m’a donné envie de me replonger dans ses autres romans. Lu en anglais sans trop de problème en plus !
Et vous, avez-vous profité du confinement pour lire au jardin ou regarder des films qui attendaient depuis longtemps ?
Dans une semaine, nous arriverons à la date du 8 juin. Tout le monde espère voir rouvrir le secteur Horeca et avec lui la possibilité de revoir nos amis, nos familles… On parle aussi de réouverture de frontières et de vacances à l’étranger. On a de plus en plus de mal à être dans le présent, on attend l’étape suivante. Pour ma part, je regarde aussi beaucoup dans le rétroviseur. Je vois les sacrifices, les bénéfices collatéraux aussi. J’espère que tout cela n’aura pas été vain. Qu’on ne va pas voir l’épidémie et les comportements égoïstes et destructeurs reflamber. Je suis cependant réaliste. Les gens qui nous dirigent n’ont pas changé et c’est plus que jamais à nous, en choisissant ce que nous faisons de notre temps et de notre argent, d’impulser un changement. Les habitudes acquises durant cette période résisteront elles à la peur de la récession, aux vieux automatismes…trop tôt pour le dire.
J’ai assez bien vécu cette période. Je n’aime pas la foule et je suis de nature introvertie. Cela ne signifie pas que je suis extrêmement timide, mais que je me ressource plutôt dans mon monde intérieur que dans le monde extérieur. J’ai toujours eu besoin de moments de solitude, de descendre au plus profond de moi. J’ai sans cesse des pensées qui fusent et de nombreux centres d’intérêt. Je regarde un film, qui m’emmène sur wikipedia pour chercher des infos, qui vont me donner envie de lire tel roman, de me plonger dans l’histoire d’un pays, d’une langue ou d’un savoir faire. Ainsi, je ne m’ennuie jamais. J’aime apprendre tout simplement et grâce à internet les ressources sont accessibles et illimitées. J’ai également besoin de contact avec la nature et de me dépenser physiquement. Cela m’aide à ordonner mes pensées et à ressentir calme et bien être. Ca aussi c’était permis donc je suis restée très détendue et en forme.
Je pourrais faire une longue liste ce que qui ne m’a pas manqué durant ces deux derniers mois :
Les réveils à 7h du matin
Les embouteillages
Les magasins
Le stress
Le manque de sommeil
Le bruit des voitures
La recherche d’une place de parking…
J’ai même vu plein de choses qui m’ont fait plaisir :
Les petites choses de la nature, car j’avais le temps de me promener
Les producteurs locaux qui avaient beaucoup de travail et ont sans doute fidélisé des clients
Les villes qui aménagent enfin de vrais espaces pour les cyclistes…il y avait toujours des objections mais quand on veut/doit, on peut…
Les attentions et les petits mots échangés sur messenger, par sms, par téléphone…
La créativité
La bienveillance générale des gens. Nous avons pris le temps de nous soucier des autres, vraiment.
Les applaudissements et les concerts de trompette de ma jeune voisine les soirs à 20h
Les initiatives d’entraide, même entre inconnus
Les prises de conscience qu’il est possible de vivre autrement
Bien sûr, le temps passant, certaines choses m’ont beaucoup manqué et me manquent toujours…
N’avoir pas vu ma filleule et beaucoup de mes amis durant deux mois et on n’est pas encore au bout. Ne pas pouvoir toucher cette enfant de 3 ans quand je la reverrai, alors que je l’avais dans les bras une fois par semaine.
Un restaurant ou juste un bar en plein air…c’est sans doute lié au besoin de sociabiliser aussi. Cela me manque beaucoup plus que les magasins. J’ai envie qu’on cuisine pour moi ! Et de manger avec des gens. Heureusement on a pu le refaire depuis 15 jours avec des personnes bien précises (4 max et toujours les mêmes en Belgique) et j’allais au travail une fois par semaine où je mangeais souvent avec un ou deux collègues de permanence en même temps que moi.
Un cinéma ! Je pense que si on rouvre à des séances en limitant le nombre de personnes, je ne bouderai pas mon plaisir d’y aller, même seule. Netflix c’est bien, mais j’aime trop l’atmosphère des salles obscures.
La possibilité de faire des répétitions avec mes partenaires. Nous entamons un projet que nous espérons porter sur scène en novembre. Quoi qu’il en soit, même s’il est reporté, nous sommes dans les starting blocks…mais chacun chez soi avec son texte et sur messenger.
Passer la frontière avec les Pays-Bas…c’est probablement l’un des aspects les plus étranges de tout ceci. Les frontaliers de tous pays se reconnaitront sans doute. J’ai juste envie d’aller me promener et boire un verre dans mes coins habituels, à 5-6km de chez moi, mais dans un autre pays.
Toutes ces choses ont trait à l’être et non à l’avoir. Je pense que c’est pareil pour beaucoup de monde. Même si j’ai déchanté chez décathlon, entre ruptures de stock et impossibilité d’essayer (plus le système de tailles de décathlons qui ne ressemble à rien d’autre et le fait qu’il ne restait quasi que du xs-mais qui rentre dedans- et du xxl), je manque de matériel et vais devoir ramener le peu que j’ai acheté.
Au final, à l’avenir, personnellement, je voudrais que, malgré le déconfinement, certaines choses ne changent plus et que d’autres changent urgemment.
Je voudrais travailler moins, arrêter de vendre mon temps pour de l’argent comme disent certains convaincus. Je voudrais conserver la possibilité de télétravailler de temps en temps une demi journée (c’est dur avec mon boulot) pour tout ce qui est administratif. Je voudrais ne plus perdre mon temps en faisant inutilement des magasins, en casant trop de choses dans mes weekends ou mes soirées. Voir mes amis peut-être moins parfois mais mieux. Je voudrais continuer à prendre le temps de faire du sport, mais m’autoriser aussi à ce que certains jours ce ne soit que 30 minutes à la maison plutôt que rien du tout ou l’épuisement. Je voudrais ne pas abandonner cette créativité et passer moins de temps devant la télé pour continuer à écrire, lire et faire des projets dans ma tête.
Pour le monde en général, j’espère aussi tellement de choses. Là aussi, comme beaucoup, mais pas toujours comme nos dirigeants et ceux qui ne pensent qu’à bâtir des empires. Financer le rail et non l’aérien. Produire en Europe. Consommer local. Pouvoir continuer le télétravail pour ceux qui le veulent et le peuvent, afin de désengorger les villes. On aurait ainsi une meilleure qualité d’air et ceux qui doivent se déplacer perdraient moins de temps. Tellement, tellement de choses encore…
Et vous ? Avez-vous changé vos habitudes ? Lesquelles ? Etes-vous introverti ou vous ressourcez vous dans l’énergie des contacts sociaux ? Que rêvez vous pour la suite ?