Bilan culturel de septembre/octobre

Eh bien et bien, que de retard accumulé depuis la rentrée. Je me suis aussi aperçue que mes bilans me prenaient beaucoup de temps car je livre souvent un synopsis. Or si une œuvre intéresse le lecteur, il peut en retrouver la trame en un clic. Pour ce bilan qui couvre deux mois, j’ai donc décidé d’alléger l’écriture et la lecture en partageant avant tout mes impressions. Pour que cela reste un plaisir aussi d’y revenir…

En ces mois de septembre/octobre, j’ai lu 3 livres si je ne me trompe pas. Deux d’entre eux étaient cependant de véritables pavés :

  • « Les absentes » du Belge Vincent Engel. J’attendais beaucoup de ce roman tant j’avais aimé « Retour à Montechiarro », lu il y a deux ans. D’autant que la trame nous donne des nouvelles des personnages aimés puisqu’il s’agit à nouveau d’une saga qui nous fait traverser les époques et qu’on y retrouve la Toscane, Venise, mais aussi Bruxelles. J’ai cependant été un peu déçue. Tout d’abord, deux des trois personnages principaux (chaque partie conte l’histoire d’un homme, lié directement ou indirectement aux deux autres et également liés à « retour à Montechiarro ») me sont apparus peu sympathiques. J’ai par contre aimé découvrir Domenico Della Rocca plus en profondeur. Ensuite, le style m’est apparu un peu lourd. Vincent Engel écrit ses romans à la façon de classiques du XIX°. Et si c’est finement ciselé, à renfort de beaux mots (j’avoue j’en ai appris, j’en ai aussi laissé passer, flemme de prendre le dico) et de longues phrases, au final, ça me fatiguait un peu. Impression qu’il en faisait trop. Ceci dit, c’est un tour de force de maintenir cette qualité durant 600 pages, peu de contemporains en sont sans doute capables.
  • « Les désorientés » d’Amin Maalouf. Attention ici, coup de cœur majeur. Et comme souvent, il m’est difficile de mettre des mots sur ce que j’aime le plus. J’ai commandé ce livre connaissant Amin Maalouf de réputation et me promettant depuis longtemps de lire « les identités meurtrières ». Je me suis décidée pour ce roman à la lecture d’un article concernant les explosions récentes à Beyrouth qui le recommandait pour comprendre ce que vivait et avait vécu le peuple libanais. J’ai donc adoré lire ce roman et suivre son protagoniste, Adam, double de l’auteur, qui revient au pays après plus de vingt ans d’exil en France, pour assister aux funérailles d’un ami avec qui il était brouillé. Ce roman, en plus d’aborder les conflits identitaires et l’histoire du pays, est très poétique. La langue est belle et c’est important pour moi. C’est un roman qui touche à l’essentiel, qui parle d’amour, d’amitié, de compromis, de souvenirs… Les personnages sont beaux et complexes et certaines réflexions sur le couple et sur la lecture m’ont bouleversée. Je l’ai tant aimé que j’envie ceux qui ne l’ont pas encore lu. Je me suis moi-même empressée de le prêter à un ami en le sommant de le lire.
Les Désorientés, Amin Maalouf | Livre de Poche
  • « L’ombre du vent » de Carlos Ruiz Zafón. Ce best seller espagnol me fait de l’œil depuis des années et pourtant je n’étais pas sûre que ce serait mon style. J’ai un peu la même histoire avec ce livre qu’avec « Duma Key » de Stephen King. Je voulais arriver au bout, les débuts ont été un peu difficiles, mais je ne suis pas déçue de m’être accrochée car mon intérêt a été crescendo. C’est un roman d’atmosphère, une atmosphère post franquiste et inquiétante, presque gothique. Il y a beaucoup de personnages intrigants et il faut renoncer un bon moment à comprendre où l’auteur veut nous emmener. A la Barcelone lumineuse qu’on connait, l’auteur oppose une Barcelone hivernale, brumeuse, qui recèle des secrets teintés de violence. A lire pour les amateurs de ce genre d’atmosphère et d’aventure.  Je ne sais pas encore si je vais me laisser tenter par les suites. Avez-vous lu ce roman et d’autres de Zafón ?

Au niveau cinéma, j’ai vu 4 longs métrages, deux à la télévision et deux au cinéma. Commençons par ces derniers :

  • « David Copperfield » de Armando Ianucci. J’ai adoré cette adaptation du classique de Charles Dickens. Classique que je n’ai pas lu, mais que j’ai désormais envie de lire. L’histoire est riche en rebondissements et en personnages farfelus et le casting est impressionnant. Dev Patel est parfaitement charmant en David Copperfield et je décerne une mention spéciale à Hugh Laurie en parfait doux dingue. Le pari inédit (en tout cas je n’avais jamais vu cela) de distribuer les acteurs sans tenir compte de leur origine ethnique est absolument réussi, à tel point que je me demande pourquoi personne ne l’avait jamais fait avant. J’ai été surprise au début, mais le code passe très bien. Les costumes et la photographie sont magnifiques, c’est à la fois léger, drôle, grave et émouvant… Certaines histoires résisteront toujours au passage du temps et rien ne vaut un bon classique de temps en temps. Je recommande chaudement le visionnage de ce film qui m’a dépaysée et enchantée deux heures durant et encore bien après.
The Personal History of David Copperfield - Wikipedia
  • Dans un tout autre style « Corpus Christi » de Jan Komasa, un véritable coup de poing venu tout droit de Pologne. Alors cela peut être rédhibitoire pour certains, mais je vous assure que ce film vaut la peine. Il est extrêmement fort. C’est l’histoire de Daniel, un jeune délinquant qui sort d’incarcération. Il rêve de devenir prêtre, mais sait que cela ne sera jamais possible puisqu’il a un casier. Cependant, lorsque, en route pour la menuiserie où il doit entamer sa réinsertion, il a l’opportunité de se faire passer pour un prêtre et de prendre la tête d’une paroisse reculée, il n’hésite pas longtemps. Commence alors un chemin inattendu de rédemption pour le jeune homme ainsi que pour les gens de la paroisse, récemment marquée par un accident tragique. J’ai adoré ce film, absolument sublimé par la prestation de son jeune acteur Bartosz Bielenia, magnétique aux grands yeux clairs. Ce film pose beaucoup de questions et on en ressort un peu sécoué néanmoins : a-t-on vraiment droit à une deuxième chance ? comment accorder et obtenir le pardon ? peut-on vraiment changer ? La foi (en Dieu ou en quelque chose de plus grand que soi, comme une mission) peut-elle sauver les hommes ? A voir ! PS : nullement besoin d’être croyant pour apprécier je précise.
Le film de la semaine] Corpus Christi, un vertigineux drame social - Cinéma  - FocusVif
  • J’ai re re re re revu le dernier « Harry Potter » et cela méritait d’être mentionné, car c’est toujours aussi bien.
  • J’ai vu « Normandie nue » de Philippe le Guay, avec François Cluzet. C’est une comédie dramatique française qui voit un maire et agriculteur normand essayer de convaincre ses ouailles d’accepter la proposition d’un célèbre photographe américain de les photographier tout/tous nus sur un champ du village. Le maire (Cluzet) y voit là une opportunité de donner une visibilité au monde agricole en souffrance. J’ai bien aimé ce film, mais je l’ai trouvé un peu gentil. Je m’attendais à quelque chose de plus politique, mais finalement cela dérive plutôt sur une chronique de la vie rurale avec de multiples intrigues secondaires : jalousies, amour, reproches, etc… J’ai donc été un peu déçue. Ceci dit l’angle d’approche est original et on passe un bon moment, surtout si on est fan de Cluzet.

Au rayon séries, j’en compte également quatre à mon actif :

  • « Wallander », une série policière suédoise (mais tournée en anglais) qui met en scène un jeune inspecteur Wallander. L’inspecteur Wallander, protagoniste des romans de Henning Mankell, a déjà fait l’objet d’une série où il était interprété par Kenneth Branagh. Ici, la série est pas mal et l’acteur est charmant, mais je ne vois pas en quoi elle est un prequel puisque l’action se déroule clairement de nos jours. Un bon polar cependant.
  • “The end of the f**king world” saison 2. J’avais adoré la saison 1 de ce road trip avec deux adolescents écorchés et qui avaient sacrément du mal à gérer et/ou ressentir leurs émotions. Cette seconde salve est moins réussie je dirais, mais ceci dit, il est presqu’impossible de retrouver la candeur de la première saison et c’est ce qui faisait son charme. Alyssa et James sont de nouveau très attendrissants. Cette saison met davantage en avant les difficultés d’Alyssa et introduit un nouveau personnage, Bonnie, elle aussi blessée et en quête de revanche. Je conseille à tout le monde de regarder cette série très intelligente, attendrissante et finement écrite, loin des clichés habituels sur l’adolescence et les émois amoureux.
  • « Le dernier mot », une autre série netflix, allemande cette fois. J’ai été séduite par le pitch qui met en scène une femme de 50 ans qui, pour faire face à la mort de son mari, décide de devenir auteur et oratrice professionnels d’éloges funèbres. Cette série qui aborde bien entendu le thème du deuil et assez loufoque et il ne faut pas avoir peur des pétages de plombs et de certaines situations grotesques. A d’autres moments, elle est très originale, les personnages sont bien construits (même si certains sont très énervants) et on s’y surprend à philosopher et à vivre de vrais moments de poésie. Elle a le mérite de nous rappeler que le deuil n’est pas un processus linéaire avec un début et une fin et qu’il est important de faire de notre vie une fête dès qu’on le peut (bon ici vu le contexte actuel, il faut se montrer créatifs, mais c’est bon à rappeler). Un ovni à découvrir, c’est vite regardé puisque je pense qu’il s’agit de 8 épisodes d’une demi-heure.
  • « L’aliéniste » saison 2. Une fois n’est pas coutume, voici une série dont je préfère la deuxième saison à la première. Si vous n’avez pas vu cette série, sachez nous emmène sur dans les pas d’un pionnier de la psychiatrie (Daniel Brühl, impeccable comme toujours), d’une enquêtrice féministe (Dakota Fanning, là où on ne l’attendait pas) et d’un journaliste (Luke Evans) dans le New York de 1890. J’avais trouvé la première saison vraiment glauque, elle nous emmenait dans les milieux de la prostitution enfantine. Cette deuxième saison, qui fait la part belle au personnage de Sara Howard et aux  femmes en général, est toujours très sombre et violente, mais je ne sais pas, j’ai trouvé cela moins glauque. Il y est pourtant cette fois question d’avortements clandestins, d’une clinique inquiétante et de vol (et meurtre) de bébés. Ames sensibles et/où allergiques aux sujets tabous, s’abstenir. De mon côté, j’ai adoré. Cette série nous plonge dans une atmosphère et une esthétique drôlement de saison et tient véritablement en haleine.
The Alienist' Season 2 Review: 'Angel of Darkness' Is Another Dud |  IndieWire

Voilà, c’est tout pour ce bilan de début d’automne. Et vous avez-vous vu/lu de belles choses ? Qu’aimez-vous regarder en cette saison ? Moi j’adore accorder certaines lectures et séries avec la saison, je recherche donc paradoxalement des ambiances cosy à la Gilmore Girls (j’attends pour cela la saison 2 de Virgin River) ou anxiogènes et sombres (et là, je vais bientôt me tourner vers « Rebecca »).

C’est reparti…plaisirs d’automne

Après la trêve estivale, nous revoici donc aux portes du confinement. A la fois tous dans le même bateau et seuls face à tant d’interrogations. Comment ne pas sombrer alors que cette saison est déjà pénible pour beaucoup et que nous faisons face à un échec politique et citoyen de grande ampleur. Voici la question que je me pose en ce dimanche matin pluvieux. J’aime cette saison, mais je suis affectée comme tout le monde. Affectée par ce climat anxiogène et déprimant. Affectée face à la probable annulation du spectacle que je devais jouer en novembre. Difficile de vivre ce retour en  arrière aussi positivement que je l’avais fait lors du confinement premier. En effet, le printemps et les journées qui allongeaient nous facilitait quand même la vie. La naïveté aussi. Alors comment faire pour affronter les journées de (télé)travail qui s’en viennent sans pouvoir profiter de nos proches et activités récréatives et culturelles. Voici mon kit de survie personnel pour traverser cette épreuve. Il est fait d’images, de moments, de projets et de microscopiques rituels salvateurs. Je vous invite à vous en inspirer et à dresser votre propre liste. Action !

Le Hygge ! Plus que jamais. Pour moi, ce sont des films réconfortants ou un feu de bois qui crépite dans ma télévision puisque je n’ai pas la chance d’avoir un âtre. Mes bougies à la cire végétales sont commandées, j’attends qu’elles me soient livrées pour illuminer mes soirées ! Ajouter à cela un bon thé ou un chocolat au Marshmallow et le tour est joué !

Home sweet home…

L’écriture ! Plus que jamais. Que ce soit ici sur mon espace virtuel, dans des fichiers secrets ou même sur papier. J’ai plusieurs fois ressenti une urgence à écrire ces dernières semaines. Pour évacuer, pour me recentrer, pour déplier mes pensées et savoir où j’en étais. Les mots sont plus que jamais mes amis.

Corollaire inévitable, la lecture ! Impossible de m’endormir sans lire et que j’aime aussi les après-midi pluvieux qui s’étirent, allongée à dévorer les mots. Je parcours également pinterest et ai créé un tableau poésie. J’ai délaissé la poésie ces dernières années, mais durant ma formation théâtrale, j’avais l’habitude d’en lire énormément et d’en déclamer. Les poètes sont les vrais messagers de l’âme.

Me remettre à l’espagnol. J’ai un abonnement Babbel que je sous utilise. Il est temps de m’y remettre pour programmer enfin ce voyage andalou dont je rêve depuis 15 ans. Quand tout cela sera terminé, je veux y foncer et m’y exprimer dans la langue locale.

La guitare. Une nouveauté de cette année. Mes cours ne sont pas (encore ?) suspendus et j’en suis ravie. J’éprouve un plaisir enfantin à débarquer dans une discipline totalement nouvelle. Je ne connaissais aucun accord et je ne sais pas lire la musique. Quelle sensation agréable de se mettre en totale ouverture et ne sachant rien face à quelqu’un qui sait tout. Et se laisser guider, questionner mais ne rien remettre en question, sentir ses doigts brûler et finalement la note juste résonner…

Les gratins ! C’est bête mais voilà où j’en suis arrivée. Je cuisine des gratins et je les stocke. Qui aurait cru que l’allergique aux fourneaux que je suis se défoulerait un jour ainsi. Bon, les gratins, c’est pas très compliqué, mais c’est bon et c’est très satisfaisant. Si je dois rester semi-confinée, ce sera aussi l’occasion de reprendre en main mon alimentation.

La forêt, les couleurs de la forêt, les bruits de la forêt, la texture de la forêt, les surprises de la forêt, la magie de la forêt…

Le sport. Il est mis à mal le sport, les salles ne sont plus très fréquentables et d’ailleurs elles sont fermées. Je n’ai pas repris d’abonnement mais du coup je suis privée de routine. Depuis l’été en vérité, elle laisse à désirer. Il ne me reste que la course et j’ai investi dans un harnais fluo pour le soir. Malheureusement le soir hors de question de partir seule dans les bois et les champs. Il va me falloir trouver de chouettes itinéraires urbains pour continuer. A compléter avec du travail au poids du corps à la maison. Plus dur l’hiver qu’au printemps d’être fit et confinée.

Mon projet couture. J’ai un patron, j’ai du tissus, y a plus qu’à… le plus dur, pour moi qui ai encore peu d’expérience, ce sera de dompter la machine. J’ai déjà cassé des aiguilles, je m’attends au pire, mais youtube sera mon ami et je peux toujours appeler à l’aide en visio.

Celle-ci, en bordeaux, sur le site de Cousette

Le théâtre. Certes nous ne jouerons pas en novembre, mais je chéris le temps passé avec mes partenaires, avec qui je traverse cette période depuis des mois. Avec qui j’ai des contacts réguliers, plus qu’avec beaucoup d’amis que j’ai renoncé à voir à cause de la situation sanitaire. J’espère pouvoir continuer à répéter et chanter avec eux en appliquant au maximum les gestes barrière. Parce que c’est mon évasion. Parce que j’ai besoin de m’inscrire dans un projet. Parce que nos rencontres sont des bulles d’insouciance dans un océan d’incertitude.

Instantané de répétition…

Et puis, une fois n’est pas coutume, je vais en profiter pour faire du tri. Et scruter les annonces pour les ventes de maison. M’instruire toujours plus. Avoir des contacts avec mes proches en usant de créativité. Me reposer. Economiser pour profiter de l’après. Prendre soin de moi. Et si je cours et que j’écris et que j’apprends, je vais y arriver.

Je pense encore une fois à nos soignants. A nos professeurs. A mes collègues. Aux transporteurs. A tous ceux qui vont au front. A tous ceux qui souffrent économiquement aussi. Aux petits commerçants. Il nous revient tous ensemble de lutter contre l’obscurité et contre l’obscurantisme et la désinformation qui tuent dans les hôpitaux et aux abords des collèges. L’histoire de Samuel Paty me bouleverse profondément ces derniers jours. Alors dans cet hiver qui s’annonce rude, prenons soin de nous, des autres et gardons notre cœur et notre esprit ouvert, même si nous devons fermer la porte…

Courage à tous et toutes…

Les petits bonheurs du moment

Bonsoir (ou bonjour) à tous,

En ce moment je procrastine un peu. J’ai beaucoup de choses à faire, un projet théâtral qui devient chronophage et je manque de temps et de courage pour écrire mon bilan de septembre qui est énorme. Alors au lieu de repousser et de me mettre la pression pour cet article (oui parce que bon à la base, j’écris pour le plaisir et pas pour me stresser), j’ai décidé de faire un article plus spontané sur les plaisirs et jolies choses du moment. J’ai déjà écrit ce genre d’article (ici et  par exemple) et je vous encourage à faire de même, ne serai-ce qu’une petite liste sur un post it peut vraiment aider à entretenir la sensation à long terme et adoucir les moments plus difficiles. Donc sans plus attendre, ces derniers temps, voici ce qui m’a mis du baume au cœur.

L’automne eh oui, j’en avais déjà parlé ici, mais c’est clairement ma saison préférée et septembre est à chaque fois accueilli avec plaisir.

Dans la même veine, j’ai retrouvé mes chères bougies. J’ai même investi dans des chandelles (zéro déchet ahah) qui trônent dans un chandelier vintage déniché chez mes grands-parents. Ne manque que le plaid, j’en aimerais un nouveau qui soit dans une matière éco, mais ceux que je vois sont tous en polyester. De bonnes idées ?

Mettre de la couleur dans mes cheveux. Là aussi j’attendais la fin de l’été et ça y est, j’ai fait un ombrage cuivré. Je me sens plus rock ainsi.

Aller passer une après-midi à Bruxelles, flâner sans se hâter et sans avoir le shopping en tête (merci l’arrêt de la fast fashion), prendre le temps de parler avec des amies que je vois trop peu et terminer la journée par du jazz en live à l’Archiduc.

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La belle salle Art Déco de l’Archiduc (rue Dansaert)

Faire un test et m’entendre dire par mon coach que mon endurance est excellente. Je suis motivée à fond pour continuer à faire du sport et progresser en course à pied.

Porter mes jolis tartans, cette saison est tellement la mienne !!! Et mon pull ocre, mes derbies, mes collants, mes grosses écharpes…mmmmmhhhhh.

Me dire que j’ai à ma disposition la saison 5 de Poldark (mais que c’est la dernière), la saison 4 d’Outlander (même si c’est de moins en moins bien), la saison 4 de The Good Place, la saison 2 de Dark, la saison 2 de Mindhunter et la saison 5 de Grace et Frankie qui m’attendent. Réveillez-moi quand c’est le printemps les gars !

Le chocolat noir à l’orange…avec un petit thé en regardant briller mes bougies le soir…so hyggelig !

Lire « Seul l’avenir le dira » de Jeffrey Archer, acheté 1€ chez oxfam, l’a-do-rer (je spoile le bilan d’octobre déjà), constater qu’il y a 6 suites et pousser un soupir d’aise à l’idée que j’ai trouvé ma nouvelle saga (après l’amie prodigieuse d’Elena Ferrante) et que ça va durer longtemps !

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Faire des trouvailles en magasin de seconde main, que ce soit pour ma vie de tous les jours ou pour le théâtre. C’est tellement satisfaisant. Que l’on sache ce qu’on cherche ou qu’on soit disposé à la surprise, c’est toujours jouissif de faire « la » trouvaille, de passer à la caisse et de penser au double effet positif (économique et écologique) de cet achat.

Le raisin blanc ! C’est enfin la saison du raisin blanc, mon fruit préféré !

Reprendre le train. Je l’avais délaissé car ses horaires ne concordaient plus bien avec mes horaires de travail, mais ma région est paralysée par de nombreux chantiers, donc l’idée de passer une heure dans les bouchons le matin m’a convaincue de sortir plus tôt pour prendre le train. J’arrive bien à l’avance au travail et surtout le trajet est un vrai moment de détente où je prends le temps de lire. Le matin (je hais le matin, je suis une couche tard lève tard), cela me permet de démarrer sur une note positive et le soir, je déconnecte plus facilement. De plus, je réduis mon empreinte écologique. Désormais j’alterne en fonction du contenu de mes journées et de si j’ai besoin de la voiture pour des missions extérieures. Si c’est non, je prends le train.

Voilà, c’est tout ce qui m’est venu en tête là comme ça. Et c’est pas mal du tout. Et vous, quels sont vos petits bonheurs du quotidien?

 

Une belle journée: slowlife à Liège (et alentours)

Bonsoir, me revoici avec un article un peu différent, qui ne parlera peut-être pas à mes chers lecteurs abonnés, mais davantage aux personnes que je connais et à mes compatriotes s’il y en a qui me lisent.

J’aime ces journées de congé que je peux m’octroyer en semaine. J’aime aussi quand je n’ai pas d’horaire fixe et que je peux me laisser porter. Hier, j’ai décidé de mettre tout de même le réveil pour ne pas trainer trop et la voir me filer entre les doigts. Slow mais pas trop et finalement une belle journée bien remplie mais sans stress, sans exigence de rentabilité, sans rendez-vous à absolument honorer.

Et puis je m’éveille et il fait frais. J’avais tellement hâte de ressortir ma garde robe d’automne. Aujourd’hui j’ai osé, traitez moi de rabat joie si vous voulez, mais l’automne est ma saison préférée. A moi les collants, les derbies et les couleurs qui me vont au teint.

Me voilà partie pour la ville de Liège, sous le soleil qui se fait peu à peu une place. Lui aussi a choisi cette journée. L’occasion de profiter un peu de la ville en dehors du travail, de visiter quelques adresses connues, d’en repérer de nouvelles à tester. Direction Wattitude, un magasin qu’on ne présente plus aux liégeois et que je conseille à tous les visiteurs qui veulent découvrir les créations d’artistes wallons et les soutenir. Aujourd’hui cependant, je n’achète pas pour moi, mais pour gâter une amie. Passage ensuite chez Mahalo, la boutique de cosmétiques éthiques. Eponge de konjac pour masser délicatement ma peau, en affiner le grain et la nettoyer (testée et approuvée), savon produit localement dont j’entends parler depuis un moment et qui remplacera mon « Michelle, ma belle » de chez Lush et, enfin, achat inattendu d’un bain de bouche sans alcool (ceux de la grande distribution sont atroces pour moi) dont il suffit de diluer 3 gouttes dans un verre d’eau. Verdict dans les prochains jours…

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Ensuite pause chez Tea Late avant de repartir. Je suis assoiffée et il est presque midi, je ne vais pas m’attarder, mais je soutiens modestement cet endroit poétique et investi avec un cœur énorme par les jeunes propriétaires. Ils ont du mal à survivre car la rue est en travaux depuis des mois. Je vous le conseille. En plus, il y avait un coin de terrasse au soleil et un jeune matou peu farouche m’a tenu compagnie. Que demander de plus… C’est sûr, cet automne sera l’occasion de goûter les merveilles promises par la carte et de lire en sirotant un thé dans une ambiance surannée. Si vous ne connaissez pas, quelques mots clé : Alice au Pays des Merveilles, lunchs, brunchs, thé, pâtisserie homemade, terrasse, récup, vintage, éco responsable, zéro déchet et local… Je continue ou vous êtes convaincus ?

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Mon date chez Tea Late 🙂

Le temps de récupérer les passes Odyssée (opération subsidiée par le service Théâtre de la Province qui permet de profiter de 6 spectacles pour 10 euros) sur lequel figure mon prochain spectacle, et me voici en route pour un Vegaburger au soleil avec ma maman au bord de l’eau à l’aon’t bat eetcafé. Une tuerie pour moins de 12 euros : épicé comme il faut, copieux et il se tient (ne se désagrège par quand on essaie de le couper ou d’y mettre les dents). Moment 5 étoiles, impression d’être repartie en vacances.

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La meilleure des terrasses (photo de leur site)

Après une balade, vient le temps des courses car « ce qui est fait n’est plus à faire ». Premier raisin blanc de la saison pour le goûter, en attendant le retour du muscat tant attendu (eh oui certains attendent le beaujolais, moi j’attends le raisin). Dans un élan de courage et d’énergie, je décide de sortir courir dans la campagne entre Meuse et Canal. Aujourd’hui est une bonne journée aussi pour mes jambes, elles impriment une cadence honorable et régulière. Je me sens déliée, c’est facile, à deux secondes de mon record sur 5 kilomètres. Je me sens bien, je bats le bitume avec une régularité qui me met dans un état quasi méditatif et l’endorphine se libère. Au retour, un bon bain et me voici pour une soirée en tête à tête avec moi-même, avec l’écriture, avec la lecture, avec un weekend encore à savourer.

Je suis reconnaissante pour cette journée, pour l’énergie, pour avoir un corps qui ne se blesse jamais. Je suis heureuse que mes efforts pour laisser le stress à sa juste place paient, heureuse de vivre la plupart du temps comme je l’entends, heureuse d’être à l’aube de l’automne… Et vous, avez-vous passé une belle journée ? Pouvez-vous lister 3 choses qui vous ont fait du bien, qui vous motivent ou qui vous rendent heureux ? Faites l’exercice d’y réfléchir et répétez le souvent, cela alimentera les circuits neuronaux du bien-être…

Bon weekend à tous et toutes !

C.

Une belle journée

Le bonheur est fugace. Et nous peinons souvent à le reconnaitre comme tel. Il y a quelques jours, je me suis dit que j’étais heureuse. Pas aux anges, pas comblée, mais heureuse. Pourtant je n’ai pas ce que l’on entend par « tout ce qu’il faut » pour être heureuse. Mais que faut il finalement et après qui ou quoi courrons nous ? Je ne saurais le dire exactement, mais je me suis sentie ce jour là le cœur léger, ayant renoué avec une forme d’insouciance et d’avidité pour la vie qu’il m’a souvent été difficile de ressentir ces dernières années. J’ai encore beaucoup de choses à régler dans ma vie, des démons à chasser, des peurs à dépasser, etc… Mais je me lève le cœur léger (même si je hais les matins) et je me couche généralement fatigué et trop tard mais sans craindre que la nuit tombe. Je reçois et donne de l’amour à des gens avec qui je vis des relations constructives. Mon job n’est pas le job de mes rêves, mais il a du sens pour moi et correspond à mes valeurs à défaut de me passionner. Je suis en bonne santé. Je suis raisonnable et pas trop matérialiste, ce qui me permet de dire que l’argent n’est pas un problème. Enfin, j’ai la chance et le temps d’être impliquée dans des projets qui me passionnent et me font me sentir vivante. Je me suis dit qu’il fallait que je fixe ce sentiment, pour m’en souvenir les mauvais jours, mais aussi parce que l’écrire c’est l’ancrer, encrer pour ancrer même si c’est de l’encre numérique…

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Et cette journée était particulièrement jolie, ce 14 octobre. De façon à m’en souvenir et à faire une expérience lue dans beaucoup de livres de développement personnel et de blogs, je liste en conclusion les bonheurs du jour :

  • me retrouver dans les bois baignés de lumière, encore tamisée par les feuillages mais où le sol commence à vraiment crépiter sous nos pas
  • refaire le monde au soleil avec des amies, échanger sur nos vies, nos projets
  • porter une blouse pour laquelle j’ai eu un coup de cœur, que je me suis autorisée à acheter car elle est d’une couleur que je ne porte jamais (en accord avec ma politique d’achat plus raisonnée concernant les fringues) et me sentir belle dedans
  • bosser sur mon projet au jardin, sous un soleil de fin d’après midi
  • ne pas me dépêcher, m’autoriser à reporter une tâche à un autre jour afin de profiter au mieux de celui qui est là
  • programmer une balade à vélo avec mon père
  • écrire cet article devant la télé, en pyjama, à la lumière des bougies et d’une guirlande lumineuse offerte par maman
  • savourer un carré de chocolat

J’imagine que c’est plus difficile à faire lors des jours maussades et c’est dans ces cas là qu’il faut avoir le courage de le faire pour un effet à long terme, s’entrainer à toujours chercher au moins une petite chose. Mais bon, je vais m’arrêter là et juste être satisfaite, sans toujours penser que je pourrais m’astreindre à plus.

Bienvenue à toi automne :-)

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Dans mon premier post sur ce blog, je criais mon amour au mois de décembre. J’adore toujours décembre, mais il n’est que l’apogée de la période de l’année que je préfère, celle qui va de septembre aux fêtes de fin d’année. Certains voient poindre leur dépression saisonnière avec la fin de l’été et le raccourcissement des jours, moi je suis ravie. D’autant qu’il fait plutôt frais et que l’automne est en avance. Ne vous méprenez pas, j’aime la chaleur, je la supporte même très bien, mais l’été est si décevant au nord. J’aime les étés du sud moi, ici je trouve simplement que l’automne est la saison qui a le meilleur « rapport qualité prix » .

De plus, comme je suis une éternelle étudiante, je suis toujours calquée sur un agenda scolaire. Janvier me semble moins propice aux résolutions, décisions et début que septembre. Je ne fais d’ailleurs jamais de résolutions en janvier. Je fais autre chose à ce moment là et j’en parlerai sans doute ici.

Par contre, j’aime prendre des nouvelles habitudes, tester de nouvelles choses, consulter les sites pour des formations ou des ateliers, regarder la nouvelle collection dans les magasins, etc…

Voici ce que j’ai envie de faire cet automne :

  • Prendre le temps d’écrire plus souvent et de publier au moins deux fois par mois sur mon blog. Cela implique d’éteindre la télé et de rester chez moi le vendredi soir, mais je suis sûre que cela me procurera beaucoup de satisfaction
  • Lire avant de m’endormir, j’ai déjà commencé, je ne regarde presque plus la télé ou youtube dans ma chambre
  • Continuer mon désencombrement (le point là-dessus dans un futur article), optimiser l’organisation de mon appartement
  • Par là, économiser, manger ce que j’ai chez moi et ne pas sortir m’acheter des sandwiches ou plats industriels le midi. Résister aux achats de fringues. Le but étant de pouvoir voyager en 2018 sans piocher (trop) dans mon épargne
  • Continuer le sport, au mois deux fois par semaine, trois idéalement. Ca devrait aller, je suis bien dans le rythme
  • Faire ma propre soupe, je viens de finir deux tasses de la première de la saison, ce qui m’a permis d’éviter de jeter l’un ou l’autre légume
  • Apprendre l’espagnol, ou du mois terminer les leçons que j’ai entamées sur l’appli Babbel
  • Me programmer des soirées créatives et inviter des personnes à se joindre à moi. A programmer en novembre.

Cela me semble déjà pas mal. Et vous ? Prenez vous des résolutions ? A quel moment ? Qu’est ce qui vous motive ? Que voulez vous commencer ?