Bilan Culturel de novembre

Bonjour, voici le bilan mensuel, j’essaie de ne pas perdre mes bonnes habitudes. Ce mois-ci j’ai été extrêmement occupée et je suis pas mal fatiguée aussi. Je pense que décembre sera le mois de la lecture et du retour au cinéma. En ce mois de novembre, je n’ai guère eu le temps ni le courage de m’éloigner de l’écran domestique.

A la télévision, j’ai pu regarder :

  • Le documentaire « le psychiatre et l’assassin » qui traite du cas difficile des malades mentaux placés en détention, du risque de passage à l’acte et des croisements entre la médecine et la justice pénale. Ce documentaire prend racine dans l’affaire Luc Meunier qui a pour la première fois vu un médecin psychiatre condamné pour l’homicide commis par un de ses patients. Ce documentaire était diffusé sur France 2.
  • La malédiction de la Vologne, prochainement diffusé sur France 2 (les 5 et 6 décembre), une série documentaire en 5 parties qui retrace la célèbre affaire Grégory Villemin, mystère judiciaire et familial non résolu depuis 1984. J’ai beaucoup aimé cette production car outre les faits rebattus sans cesse, elle a une dimension sociologique. Elle contextualise l’affaire dans ce que le narrateur (Denis Podalydès) nomme « les grandes familles de la Vologne » et le monde des ouvrier du textile, terreau fertile pour les jalousies et les rancoeurs. Des comédiens sont engagés pour dire les pv d’audition, c’est bien monté, pas kitsch du tout et pour s’y retrouver, un arbre généalogique reliant les protagonistes de façon lisible nous est présenté à diverses reprises. Chacun se fera son idée et le documentaire n’est pas là pour présenter une vérité. Au-delà du fait divers, je trouve qu’il élève le débat jusqu’à expliquer comment ce fait divers est aujourd’hui partie intégrante de l’histoire judiciaire et de celle de la région.
  • Les enquêtes de Vera sur France 3. Cette série fait partie des rares que je regarde encore à la télévision. Sur France 3, je regarde toujours les enquêtes de Vera, Endeavour (les enquêtes de Morse, dont je parle ici), Grantchester et Brokenwood (qui a la particularité d’être néo zélandaise). J’aime toujours autant me plonger dans les mystères de la lande anglaise avec un(e) policier(e) acariâtre aux blessures cachées. Ici l’Inspecteur Chef Vera Stanhope.

Sur netflix, ça a été assez écclectique et j’ai mis du temps à trouver mon bonheur (les suites d’Outlander et de Poldark m’attendent, mais j’aime postposer mes séries fétiches, je n’aime surtout pas ne plus en avoir en réserve). J’ai commencé par Maniac, que j’attendais avec impatience. Pourquoi ? Parce qu’il y a Emma Stone qui transforme en or pratiquement tout ce qu’elle touche, Seth Rogen et que cela parle de santé mentale dans un univers esthétiquement très léché. Eh bien j’ai été déçue et je n’ai pas pu aller au-delà du 4° épisode. J’ai essayé pourtant, mais j’ai détesté. Certes c’est beau, mais on est davantage dans une série d’hommages décalés au cinéma de genre que dans une réflexion sur ce que notre société fait de la souffrance et moi c’est ça que j’attendais. Je ne dis pas que c’est mauvais car manifestement plein de gens crient au génie. Je vous laisse vous faire votre propre opinion. Peut-être qu’un jour je m’éveillerai en ayant envie de voir la suite, mais ce n’est pas demain la veille je pense.

Ensuite, j’ai achevé la première saison de The good Place dont j’ai parlé dans mon bilan précédent. C’est gentil, ça ne prend toujours pas aux tripes, mais comme je commençais à trouver ça un peu redondant, le final de la saison (qui compte 13 épisodes) nous offre un twist inattendu et sympathique. J’imagine donc que cela va rester la série qui peut m’accompagner durant le sport et le repassage. Si vous avez des suggestions en format court (20-25minutes), je suis preneuse puisque j’ai terminé Grace et Frankie ainsi que New Girl.

Bodyguard (2018) - Netflix Nederland - Films en Series on ...

Enfin, la palme du mois revient à Bodyguard dont j’avais lu le plus grand bien et qui ne m’a pas déçue. C’est l’histoire d’un vétéran de guerre brisé par ce qu’il a vu au front. A son retour, il entre dans la police et, après avoir déjoué un attentat, se voit assigné à la protection de la Ministre de l’Intérieur dont il ne partage pas du tout les positions politiques. Bodyguard est une mini série en 6 parties et son héros est fascinant, une telle intensité irradie de lui. Le personnage ne parle pas beaucoup et ce n’est pas facile de décrypter ce qu’il pense vraiment, mais les émotions sont très violentes. C’est admirablement joué et en plus il a l’accent écossais, ce qui n’est pas pour me déplaire. Il faut le temps de s’y retrouver un peu dans les multiples personnages, mais ça vaut la peine. La série gagne également un bon point pour la représentation de personnages féminins forts. Je n’ai été qu’à moitié surprise lorsque j’ai vu à la fin que Jed Mercurio en était le producteur, tout comme il a produit Line of Duty, un coup de cœur absolu de cette année dont je parlais dans un précédent bilan. Vivement d’autres saisons.

Enfin, en cette fin de mois, j’ai tout de même réussi à terminer un livre. Il s’agit de Reflets en eau trouble de Joyce Carol Oates, une grande romancière américaine que je voulais découvrir depuis un moment. J’ai choisi un roman court parce que j’avais peu de temps et j’ai été surprise car c’est une lecture très originale, même si je ne sais pas si on peut qualifier cela d’exercice de style. L’auteur s’inspire d’un fait divers que je ne connaissais pas, l’accident de voiture de Ted Kennedy en 1969. Cet accident coûta la vie à sa jeune passagère et mit fin à ses ambitions présidentielles. Le roman n’est pas une chronique judiciaire ni politique. L’auteur nous livre en quelque sorte ce qui défile dans la tête de la jeune femme alors qu’elle vit ses derniers instants et que la voiture dont elle ne peut se libérer est engloutie. Comme le dit le 4° de couverture (éditions Babel), c’est « un roman bref et terrible, qui stigmatise le déclin moral, spirituel et intellectuel de la société américaine. Un conte cruel sur la puissance et la naïveté ». Sur ma pile à lire, du même auteur, m’attend Blondie, sur Marylin Monroe. Et vous ? Avez-vous déjà lu Joyce Carol Oates ? Des suggestions ?

Roadtrip au Danemark 1: Odense

Il y a maintenant plus de deux mois que je suis revenue du Danemark. Je suis partie avec mon amie S. pour un roadtrip là-bas. Je rêvais de retourner en Scandinavie depuis ma visite de Stockholm et de son archipel qui remonte déjà à l’été 2017.Tout vient à point à qui sait attendre et je n’ai pas été déçue.

Dans cet article, je vous parlais de l’émotion si particulière et de ce sentiment d’appartenance que je ressentais lorsque je voyageais dans le Sud et particulièrement en Espagne ou en Italie. J’adore également le Nord, pour de toutes autres raisons…la sérénité qui s’en dégage, une impression de ralenti, les intérieurs douillets, le blond polaire des enfants, le bois naturel et la chaume… Il y a bien aussi une émotion du nord qui s’empare de moi presque dès que je franchis la frontière qui me sépare des Pays-Bas et qui va crescendo à mesure que j’approche de la mer Baltique.

Notre voyage a compté plusieurs étapes et nous avons logé en 4 endroits différents. Je pense que cela ne tiendra pas en un seul article, mais sans doute en 3 ou 4.

Travel to Denmark - Episode 74 - Amateur Traveler Travel ...

C’est par Odense, capitale de la Fionie, que nous commençons, à l’issue d’une longue route qui nous aura permis d’apprécier un pays paralysé par les travaux, j’ai nommé l’Allemagne. Lorsque nous arrivons, au Danhostel d’Odense, réservé sur booking, l’heure du souper est déjà dépassée et nous trouvons simplement une enveloppe à mon nom scotchée au volet baissé de la réception. Cette enveloppe contient la clé d’un dortoir de 9 privatisé pour nous. L’atmosphère est étrange, il fait déjà noir et après un paquet de miracolis rapidement cuisiné dans la cuisine collective, nous nous retirons dans notre dortoir. Il y a plusieurs Danhostels au Danemark et deux à Odense. Nous avons dormi dans celui qui est hors du centre ville, situé dans un grand bâtiment en U avec des colombages et donnant sur une grande cour pavée. Nous avons également vu celui, beaucoup plus moderne, de Roskilde, au bord du Fjord. Le nôtre était correct, mais une fois payé le supplément pour les draps, ça ne nous est pas revenu moins cher que le reste. Je n’ai plus les prix exacts en tête, mais en s’y prenant 4-5 mois à l’avance sur booking, nous avons trouvé des logements à prix corrects (pour l’Europe du nord et des chambres privatives, il va sans dire que c’est plus cher qu’un dortoir au Pérou), je pense qu’on en a eu pour 40€ par personne et par nuit en moyenne. Par contre, je confirme, la vie est chère au Danemark, TOUT est cher…

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Le lendemain, nous voilà parties à l’assaut des rues d’Odense qui est, comme l’Allemagne, en travaux ! Mais de gros travaux… Odense est la ville natale du héros national Hans Christian Andersen. Et même si la ville lui rend déjà plus qu’hommage, les autorités ont décidé de construire un énorme parc qui s’annonce féérique en plein centre ville : chemins, espaces verts et lieux de détente inspirés par la vie et l’œuvre de H.C.A. au programme. Cela s’annonce délicieux, mais pour l’instant c’est à l’état de cratère et nous a occasionné bien des détours. Néanmoins, nous avons apprécié cette petite ville de charme et avons visité l’ensemble des musées dédiés à l’auteur. Avec un pass qui coûte environ 25€ on se lance sur ses traces et on peut visiter son musée, sa maison natale, la maison de son enfance, ainsi qu’un musée plus général sur l’histoire de la Fionie. Les maisons modestes et colorées du quartier où il est né sont toujours là et on a le sentiment de se promener dans une carte postale, tout est si petit, si calme, si doux… Nous en apprenons également un peu plus sur l’histoire de la ville et découvrons quelques endroits de charme et insolites :

  • la hutte des elfes qui fait partie du complexe muséal et ou enfants et adultes (nous ne nous sommes pas privées) peuvent se déguiser et déambuler dans ce qui ressemble à une tanière d’elfes avec arbres creux reconstitués, coins lecture, lits, ménagerie, tout pour se réinventer une vie de contes de fées et perdre toute notion du temps
  • les jardins communautaires, organisés comme de véritables campings, où les citadins et les amoureux de jardinage peuvent s’offrir un lopin de terre à fleurir ou cultiver. J’ai été séduite à cette idée et j’ai complètement craqué à la vue de leurs abris de jardin qui ressemblent davantage à des tiny houses.
  • Le parc derrière la cathédrale, sa roseraie et ses statues
  • L’horloge animée par des créatures fantastiques qui carillonne toutes les heures et offre un spectacle de quelques minutes sur la petite place qui fait face au musée Andersen.

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Cette première journée m’a charmée et le destin d’Andersen m’a touchée. Je me dis que je lirais bien ses contes en rentrant, c’est jusqu’à maintenant resté un vœux pieux. Je garde un souvenir de mon regard hébété face aux boites aux lettres des immeubles aux multiples étiquettes ornées de noms exotiques. Les rues larges, la place de choix réservée aux cyclistes, le silence, les gens ne crient pas ici, les petits personnages en papier plié qu’Andersen offrait aux enfants de ses amis, je me réjouis déjà d’être au lendemain et d’aller voir la mer.

Quelques adresses :

Faut-il « trouver » sa vocation? Et comment? (Ted Talk)

Je suis sûre que beaucoup d’entre vous connaissent les ted talks (en français les conférences ted), et pour ceux qui ne connaissent pas, voici l’article qui en parle sur wikipedia.

De temps en temps, j’aimerais vous parler ici d’une ted talk qui m’a intéressée ou inspirée. Le sujet de celle que je veux vous partager aujourd’hui m’a beaucoup touchée personnellement et a mis récemment des mots sur quelque chose qui a été difficile à vivre pour moi pendant des années.

Le titre est « why some of us don’t have one true calling », qu’on pourrait traduire par « pourquoi certains d’entre nous n’ont pas une vraie vocation ». L’intervenante est une jeune femme qui s’appelle Emilie Wapnick et le lien est ici. Cette vidéo m’a fait un bien fou, j’étais face à mon écran et je me disais « mais oui mais oui, c’est ça, c’est exactement ça, tu as tout bon en fait ! ».

J’ai grandi en croyant en Jésus (pas longtemps mais bon…), au fait qu’un jour je rencontrerais « la bonne personne » et que mon futur métier finirait par s’imposer à moi comme une évidence. Comme pour la majorité des gens, ces certitudes ont toutes tôt où tard vacillé et j’en ai été assez déstabilisée. Surtout les deux dernières.

J’étais une très bonne élève, assidue et intéressée par la plupart des matières. Mais plus les années avançaient, plus j’entendais des gens se conforter dans un choix d’études supérieures, se projeter dans une carrière qui leur correspondrait et dont ils étaient certains que c’était « fait pour eux ». Bien sûr, énormément de personnes étaient aussi perdues que moi, mais moi je ne voyais que les premiers. Et je les enviais énormément. Je me demandais pourquoi cela ne m’arrivait pas à moi. Chaque choix envisagé me semblait frustrant et la formation parfaite n’existait pas. Mon estime de moi en a vraiment beaucoup souffert, car mes indécisions me donnaient l’impression de gâcher mon potentiel, moi qui avais toujours « performé » à l’école. J’aurais tant voulu suivre une voie évidente et gravir les échelons un à un jusqu’à atteindre un niveau d’excellence et, même si je ne me l’avouais pas, la reconnaissance des autres.

J’ai fini par faire un choix de dernière minute, en catastrophe, ce qui m’a plongée dans des angoisses et un sentiment d’insatisfaction importants. J’avais d’abord opté pour une formation assez généraliste, des études commerciales, qui me permettaient de toucher à toutes sortes de sujets. Je me suis sauvée de cette école où, clairement, je n’aurais pas été à ma place puisque tout était orienté vers le monde des affaires, la consommation, le profit. Comme vous le savez si vous me connaissez ou si vous me lisez un peu, c’est aux antipodes de ce que je suis (attention, je ne dis pas que toutes les personnes qui font HEC sont comme ça, ni que HEC est une mauvaise formation dénuée d’éthique, c’est juste ce que j’ai ressenti du haut de mes 18 ans, mais je suis sûre qu’on peut faire de très belles choses et s’engager dans un monde plus solidaire suite à des études commerciales). Je me suis ensuite inscrite dans la voie où je suis toujours actuellement. J’ai réussi chaque année d’études sans jamais retrouver le plaisir d’étudier que j’avais avant et en rêvant toujours d’un ailleurs que je ne parvenais pas à identifier. Je ne me reconnaissais pas non plus tout à fait dans mon amphi et toujours à l’heure actuelle, j’ai beaucoup de mal à répondre à la question « que fais tu dans la vie ? » (le small talk c’est si atroce non ?) en me limitant à décliner ma profession.

Heureusement, j’ai fait la paix avec ce parcours et avec moi-même au fil du temps. J’ai développé mes autres passions, je me suis aussi rendue compte que je pouvais amener qui j’étais dans la voie que j’avais choisie et même être assez bonne. Et surtout, ce que je fais est en adéquation avec des valeurs profondes et a un sens pour moi, ce qui me permet de supporter pas mal de choses désagréables et frustrantes liées à ma pratique professionnelle. Si je me suis trompée, ce n’est en tout cas pas lourdement. Si j’avais dû refaire des études ensuite (ce que j’ai entamé, puis abandonné), j’aurais pu faire beaucoup de choses et toujours aujourd’hui, des années après, il me vient régulièrement à l’idée de refaire un master en ci ou en ça en me disant « mais pourquoi ça n’existait pas quand j’avais 18 ans ? ». Mais je ne suis toujours pas fixée sur un sujet. Cela se voir sur ce blog aussi. Cela a sans doute été le cas pour beaucoup d’entre vous aussi et vous verrez pour beaucoup de personnes dans le public de la Ted Talk. Peut-être êtes-vous toujours en quête ? Peut-être vous êtes vous trompé ? Peut-être devez vous vous réorienter ? Mais peut-être aussi n’êtes vous pas si mal là où vous êtes ? Et surtout, je pense que notre réussite et notre talent ne s’exprime pas seulement dans les études et au travail. Nous sommes tellement plus que ça.

Ce sujet ne vous a peut-être pas atteints de la même façon que moi. Je pense que cela a été difficile à vivre aussi parce que toute mon enfance et mon adolescence, je faisais énormément dépendre mon estime de moi de mes résultats scolaires et que « la bonne élève » était une part importante de mon identité. Je me mettais donc une pression énorme pour trouver LA chose qui allait me permettre de continuer à briller et utiliser mes compétences. Je croyais également que c’était ce qui était attendu de moi et que si j’échouais, ce serait une déception pour tous. Je pensais que ceux qui savaient ce qu’ils voulaient faire m’étaient supérieurs. Alors qu’en réalité, mais il faut des années pour le comprendre, je n’étais juste pas comme ça.  Je n’étais pas le genre de fille qui allait subitement éclore en découvrant sa vocation. Mais tout était déjà là, il fallait juste que je l’accepte, que j’accepte de tâtonner, que mon chemin soit sinueux, que tout cela n’était pas grave. Il y a quelques mois, une amie (peut-être te reconnais tu ? surement…) m’a dit (je ne me rappelle plus les mots exacts) que je cultivais mes singularités avec talent. C’est l’un des meilleurs compliments que j’ai pu recevoir.

Je vous laisse avec la vidéo, dites moi ce que vous en pensez et n’hésitez pas à partager l’article ou la vidéo, surtout si vous connaissez des gens qui vivent des choses similaires ou si vous avez des jeunes ou des moins jeunes autour de vous qui doivent choisir une orientation. Vous pouvez aussi la montrer aux parents de ces gens-là. J’espère que cela pourra leur faire du bien autant qu’à moi et les aider à dédramatiser et à être cléments avec eux-mêmes. N’hésitez pas aussi à partager vos expériences ou des conférences TED intéressantes.

Bilan culturel d’octobre

Bonjour,

Après une petite série d’articles sur le style de vie plus simple et les efforts écologiques que je fais, me revoici avec les découvertes culturelles du mois. Je pense que je vais alterner les articles ayant trait à des sujets de société, des réflexions et d’autres davantage axés sur l’art, la littérature et les voyages aussi.

Si vous souhaitez voir les articles précédemment écrits sur un thème donné, il vous suffit de cliquer sur les mots clé en dessous des articles et l’historique des articles qui y ont trait s’affichera.

Tout de suite, le bilan culturel du mois d’octobre. On commence avec les séries :

  • J’ai terminé les 3 saisons disponibles sur Netflix de Poldark et cela reste un grand coup de cœur. J’attends impatiemment la suite et je trouve que l’intrigue parvient à se renouveler en traitant toujours autant des intrigues sentimentales que de la réalité sociale de cette fin de 18° siècle en Cornouailles. Et Ross Poldark est l’un des personnages les plus charismatiques qu’il m’ait été donné de voir sur petit écran. A consommer sans modération pour les amoureux de l’Angleterre et des séries en costumes historiques.

"I would rather fail fighting than throw up my hands and wait for the end."--Ross

  • Dans la même veine, je me suis lancée dans la série Outlander. Le pitch est simple : à la fin de la seconde guerre mondiale, un couple de jeunes mariés anglais se retrouve en Ecosse. En touchant des pierres dressées où se tiennent des rituels ancestraux, Claire, la jeune femme, se retrouve propulsée dans l’Ecosse du 18° siècle, terre de clans qui lutte contre les anglais. Là bas, elle rencontre un séduisant Highlander, mais se retrouve aussi face à l’ancêtre vicieux et sans pitié de son mari du 20° siècle. La série est un peu beaucoup à l’eau de rose et assez sulfureuse, pas mal de scènes chaudes et de scènes sanguinolentes aussi. Les paysages écossais sont fabuleux et la plastique de Sam Heughan également. On est emportés, mais le scénario n’est pas fou fou, l’essentiel de l’intrigue tourne autour du couple qui affronte 1000 dangers et doit les surmonter. Par contre, aucun développement, en tout cas dans la première saison du thème du voyage dans le temps. On apprend au cours de la saison que le personnage de Claire n’est pas le seul à avoir fait cette expérience, mais je reste sur ma faim. Néanmoins, je compte continuer à regarder cette série parfaite pour les longues soirées d’hiver. Par contre sur netflix Belgique, seules deux saisons sont disponibles alors qu’il y en a 4 sur netflix France, quelqu’un connait il la cause de cette injustice ?
  • Sur ARTE, j’ai regardé la seconde saison d’une série danoise qui s’appelle « Les Héritiers» et qui est absolument excellentes pour ceux qui aiment les séries nordiques mais veulent autre chose que des polars ou si vous aimez vous plonger dans les sagas familiales et leurs secrets. La série aborde ici le thème de la fratrie, une fratrie adulte qui se retrouve à gérer le patrimoine de la mère lorsqu’elle décède. Entre l’enfant caché, le père hippie, gentil mais inconsistant, le névrosé dont le père s’est suicidé, celle qui dirige tout et le petit dernier, on peut tour à tour éprouver de l’empathie ou de l’agacement pour chacun d’eux. C’est assez intense (voire violent) émotionnellement, mais j’ai aimé le fait que malgré les conflits et les trahisons, cette famille possède quelque chose de très fort, un héritage familial à la fois lourd et merveilleux qui les unit. Passionnant. A voir s’il y aura une saison 3. Les deux premières comptaient je pense chacune 8 épisodes de 50 minutes plus ou moins.
  • Au rayon comédies à regarder en faisant du sport ou en repassant (doublé en français et d’une durée de 25 minutes plus ou moins), j’ai terminé New Girl, pas trop accroché à Kimmy Schmidt et quasi fini Grace et Frankie. J’ai donc entamé The Good Place, l’histoire d’une jeune femme qui arrive au Paradis (appelé le bon endroit) lors de son décès et à qui l’on explique que c’est un privilège qu’on n’octroie qu’aux gens exceptionnellement bons, altruistes et désintéressés, les autres finissant au mauvais endroit. Le problème c’est que la protagoniste se rend immédiatement compte qu’il y a une grosse erreur de casting, elle qui a mené sa vie de façon égoïste et superficielle. Cependant, par crainte de se retrouver projetée au mauvais endroit, elle va tout faire pour cacher cette méprise et s’atteler à devenir une bonne personne. La série fait le job sans être exceptionnelle. On sourit sans rire aux éclats. Il y a aussi un peu de suspense. Parfait en pédalant ou en repassant des chemises.

Au niveau des lectures, j’ai lu « Les nouveaux monstres » de Simonetta Greggio, qui n’est autre de la suite de « Dolce Vita », dont j’avais parlé ici. Cette lecture m’a énormément plu, mais je suis consciente que c’est sans doute parce que je m’intéresse à l’histoire et que j’ai vécu deux ans en Italie. Si le sujet vous tente et que vous aimez comme moi apprendre sans toutefois avoir le courage d’ingurgiter de classiques et/ou fastidieux livres d’histoire, ces romans sont pour vous. Celui-ci s’attache à la période qui va de 1978, l’année de l’enlèvement et de l’assassinat d’Aldo Moro, et poursuit jusqu’en 2014 en nous contant les années de plomb, le monstre de Florence, la bande de la Magliana et en dénonçant les collusions entre le Vatican, l’état italien et la Mafia. Le tout mis en parallèle avec les secrets de famille des deux narrateurs, le destin national se mêle aux destins personnels des membres d’une famille. Passionnant et extrêmement bien construit.

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Enfin, j’ai assisté à une représentation du « Triomphe de l’Amour » de Marivaux dans une mise en scène du grand Denis Podalydès, le tout dans la magnifique salle du Théâtre de Liège. Tout était réuni pour une soirée d’enchantement : le texte de Marivaux, l’une des plus belles langues qu’il m’ait été donné d’entendre (un peu dur de se faire l’oreille au début, mais en 10-15 minutes on s’habitue et ça coule comme un nectar dans l’oreille), la scénographie qui m’a fait penser au bayou louisianais (mais peut-être juste à moi), le cadre et les acteurs. Si le spectacle passe près de chez vous, courrez-y. Même si vous n’êtes pas fan de théâtre, cela vaut la peine de se risquer à un classique et d’en prendre plein les yeux, juste pour voir si vous n’aimez vraiment pas ça. Moi en tout cas, c’est pour des moments comme cela que j’ai l’impression que la vie vaut d’être vécue, magiques et hors du temps.

Et vous qu’est-ce qui vous a distrait ou fait rêver?

Petits gestes écolos 1

Bonjour, voici le premier article d’une série que j’espère longue et dédiée aux idées et gestes de colibri que je fais et que nous pouvons tous faire, au moins certains, au quotidien, pour diminuer notre empreinte écologique et ne pas manger du plastique quand nous mangeons du poisson, car désormais c’est ce qu’il se passe ouais ouais. N’hésitez pas à partager vos idées que je pourrais inclure dans les futurs articles pour faire une belle liste d’idées et de trucs pour traquer le plastique. Au fil du temps, cela peut même devenir amusant !

Colibri Backgrounds 4K Download

Mais sans plus tarder, commençons par les 7 premiers gestes qui sauvent   :

  • Se promener avec un tote bag ou sac réutilisable dans son propre sac dès que l’on va faire un tour (car le diable est toujours où on ne l’attend pas) ou du shopping. C’est bête, mais on s’épargne d’avoir plein de sacs en plastique qui sont souvent à usage unique et remplissent nos armoires. Jamais on ne m’a refusé de mettre des articles dans mon tote bag, comme j’ai pu entendre que ça avait été le cas pour certaines personnes chez H&M où autres magasins du genre qui utilisent les sacs pour faire de nous des hommes/femmes sandwich ambulants (légère impression qu’on se fout de nous là les marques, non ?). Pareil à la boucherie, pharmarcie, la liste est infinie… Et si vous avez oublié votre sac et que l’achat est imprévu (ou qu’ils vous obligent à en prendre un), vous pouvez juste fourrer vos médicaments dans votre sac à main/dos ou porter votre pull jusqu’à votre voiture/train/bus…
  • Acheter les fruits et légumes non emballés dans du plastique. C’est devenu mon critère pour faire mes achats. Maintenant je sais que c’est discutable, mais le bio sur emballé (hello Delhaize) qui vient de l’autre bout du monde, perso bof…
  • Faire la vaisselle…oui oui…ne pas utiliser de verres/assiettes/couverts jetables, ou à la rigueur en papier alors. Cela demande d’accepter d’abandonner un peu de facilité de temps en temps oui je sais et moi aussi j’ai péché. Si vous manquez comme moi de fournitures lors d’un évènement où vous recevez beaucoup de personnes, demandez à votre maman/cousin/amie de vous en prêter. Le lave vaisselle est votre meilleur ami et, si vous n’en avez pas, l’ami qui restera faire la vaisselle avec vous jusqu’à 2h du matin est votre meilleur ami, un bon test en somme.
  • Utiliser du vinaigre pour nettoyer, les possibilités sont littéralement infinies… Acheté dans une bouteille en verre bien sûr.
  • Acheter des yaourts dans des pots en verre et globalement tout ce que vous pouvez en bocal plutôt que dans du plastique. Ensuite, à la bulle ou…à réutiliser pour…
  • Acheter en vrac ! Je n’achète pas tout en vrac parce que je ne suis pas parfaite et je commence à peine à m’y mettre, mais récemment j’ai fait l’achat de pâtes, riz, pépites de chocolat, risotto aux champignons, céréales, flocons d’avoine, shampooing, gel douche… en vrac et je peux vous dire que cela m’a épargné quelques sachets en plastic et pas mal de boites en carton. Pour les gens qui vivent en Belgique, je suis allée . En plus, c’est plus joli dans une armoire et je trouve que cela donne une meilleure idée des quantités qu’il me reste.
  • Investir (un bien grand mot) dans une gourde ! Bon, la mienne est en plastique et non en inox, mais elle résiste super bien jusqu’ici. C’est plus pratique pour la salle de sport car elle a un espère d’embout qu’on ne doit pas dévisser pour boire comme c’est le cas pour les gourdes en inox (qui sont meilleures autrement et ont l’avantage d’être isotherme, c’est juste que je me trouve un peu trop souvent lancée sur un tapis de course pour faire ça proprement). Elle me suit partout : dans la voiture, à la salle de sport (dingue le nombre de personnes qui sont encore à la bouteille en plastique), dans mon sac à dos en vacances. Terminé l’achat de bouteilles d’eau en plastique. Pour les sodas, pas de solution, encore une fois, allons y pas à pas plutôt que de ne pas y aller du tout.

J’en ai encore plein en tête, mais j’en garde pour la suite. Lesquelles êtes-vous prêts à adopter ? Où avez-vous adopté ? Avez-vous réussi à convaincre au moins une personne de votre entourage de faire comme vous ? Sinon il est temps les colibris !