« Bournville »-« Le Royaume Désuni » de Jonathan Coe

En cette semaine post-couronnement, il est très opportunément question d’un de mes auteurs favoris, j’ai nommé Jonathan Coe, dont j’ai lu le dernier roman « Le Royaume désuni ». Je l’ai lu en anglais, langue dans laquelle il est intitulé « Bournville », du nom d’une ville, ou plutôt une cité-jardin,  entièrement construite par une communauté Quaker à la fin du 19° siècle pour abriter la fabrique de chocolat « Cadbury » et ses employés.

Le roman est structuré en un prologue et 7 chapitres qui suivent les personnages d’une même famille et leur entourage alors qu’ils vivent de près ou de loin les grands évènements de l’histoire anglaise de 1953 (couronnement d’Elizabeth) à mai 2020 (75° anniversaire de la libération) en passant par la victoire à la coupe du monde de 1966, disputée à domicile. Que dire ? Ce roman est à la fois une saga familiale, un récapitulatif historique, une réflexion sur l’identité anglaise et son rapport à l’Europe et à la Monarchie (des thèmes chers à Jonathan Coe et exploités dans presque chaque roman), une critique de la vie politique et diplomatique et une galerie de personnages savoureusement croqués, juste assez cocasses pour nous amuser et pouvoir rester totalement réalistes. On s’y retrouve baladé à toutes les époques, des rues de Londres, à la banlieue de Birmingham, sans oublier de faire un détour par le Pays de Galles. On y apprend également pourquoi le chocolat « Cadbury », emblématique de son pays, ne s’est jamais dégagé de marché outre-Manche (alors qu’il est très bon !). Et enfin, on y croise en caméo d’autres personnages de l’univers de Coe. Si ce roman ne fait pas partie de la saga de la famille Trotter (comme Le cercle fermé, Bienvenue au club et Le cœur de l’Angleterre), on y trouve des allusions à des membres de la famille et également un cross over avec « Expo 58 ». Cela m’a donné envie de relire tous ces romans dans l’ordre tant le souci du détail est poussé loin. Jonathan Coe adresse sans cesse des clins d’œil au lecteur et à ses personnages fétiches.

Comme vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman qui a fait vibrer mon cœur d’amatrice de culture britannique. Il m’a amusée et il m’a instruire. Il m’a émue et m’a donné envie de voyager et de lire encore davantage. Et, soyons francs, c’est déjà pas mal ! Vivement le prochain roman de Jonathan !

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