Me voici avec mon « bilan dépuratif ». J’ai mis du temps à me décider à écrire cet article et je pense que la principale raison (outre le fait que je suis une procrastinatrice de niveau olympique) c’est que cela ne s’est pas passé comme je l’avais prévu. Et c’est un autre problème que j’ai, à savoir tendance à reporter/mettre de côté/abandonner/renoncer aux choses si je ne peux pas les faire d’une façon qui me satisfait, c’est-à-dire que je trouve parfaite ou conforme à ce que j’avais annoncé. Et je me rends compte que cela me pousse à ne pas suivre certains chemins alors que j’en ai envie, simplement parce que j’ai peur de la déception, du manque de légitimité ou de crédibilité…que ce soit de moi-même ou des autres. Bref, voici donc ce qu’il s’est passé. Les premiers jours c’était facile, il me suffisait d’ouvrir un tiroir ou une armoire pour trouver un objet à virer, et ce alors que cela faisait quand même plusieurs mois que je me débarrassais ponctuellement d’affaires que je n’utilisais plus ou que j’avais en double. Mais en fait, cela concernait surtout les fringues et pas tant les objets. Je me suis dit que cela allait être vraiment une promenade de santé. Sur la deuxième quinzaine du mois d’août, j’ai laissé partir (à la poubelle, à la récup ou en stock brocante) :
- Une boite à lunettes de soleil défraichie (ok, dégueulasse)
- 5 bougeoirs/photophores (une autre de mes passions, j’ai dû faire des choix)
- Un gros livre de cuisine (soyons réalistes…je ne cuisine pas)
- 3 sacs
- Un tapis de bain qui ne va pas avec la couleur de ma salle de bain
- Une lanterne décorative
- Un cadre
- Une toile
- Un porte clefs
- Deux vieux téléphones portables et leurs chargeurs
- Une paire de pompes
Ensuite…j’ai repris le travail, ma motivation a sans doute baissé et honnêtement j’avais exploré les options faciles. Je m’étais dit que je ne compterais pas les fringues, mais finalement j’ai décidé que je pouvais le faire. Arrêter de se mettre des limites, surtout quand je me les impose et qu’elles ne concernent que des accords pris avec moi-même. Je ne veux plus que le perfectionnisme soit une excuse pour ne pas faire les choses, ce dont je parlais plus haut. Pour ce qui est de la suite de mon mois de désencombrement, je déclare donc recevable la masse de vêtements que j’ai soit mise de côté pour un vide dressing (programmé et organisé, ce qui ne part pas sera donné) soit pour le recyclage. Et il y a plus d’une pièce pour chacun des 15 jours qui restaient à mon défi, oh oui bien plus.
Bilan : je suis assez satisfaite au final. J’ai récupéré de la place (au sens physique du terme) mais aussi, comme j’en parlais l’autre fois, de l’espace mental. D’une part parce que cela m’a amenée à davantage de lâcher prise, d’autre part parce que (concernant les vêtements), je ne vois plus mon armoire en bordel tous les jours et je n’ai plus plein de pensées désagréables à son sujet (« tu en as trop », « il faut changer d’armoire », « mais ça coûte cher », « rien ne va avec ça », etc…). Moins de temps dépensé à des pensées stériles et futiles. J’ai aussi acheté moins de vêtements pour l’automne qu’à l’accoutumée. J’y réfléchis à deux fois, je pense aux sous bien sûr, mais aussi à mes projets et valeurs derrière. Ai-je besoin d’un énième pull gris ou ferais je mieux d’attendre de trouver ce cardigan moutarde qui manque à ma garde robe quitte à mettre le prix s’il vient d’une boutique plus chère ?
Pour la suite, je ne sais pas encore. J’ai envisagé de refaire cela une fois par an ou une semaine par saison peut-être. Mais je pense que la façon la plus simple et la plus libre (et n’est-ce pas ce que je recherche) est sans doute de créer chez moi un « sac de désencombrement » dans lequel je mettrai les candidat(e)s à l’exil. Je pourrai ensuite faire le point à chaque fois que je le verrai se remplir. Affaire à suivre…
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