Les fans d’Oasis capteront la référence. Me revoici suite à mon article qui énumérait la liste impressionnante des choses qui me font peur. Une amie m’a dit qu’elle aurait bien écrit « je suis révoltée » à la place de j’ai peur, elle n’a pas tort.
Suite à l’impuissance que j’éprouvais face à tout cela et à l’impossibilité de mener une vie en accord parfait avec mes valeurs, j’ai cherché de l’inspiration et j’ai notamment entendu parler de l’effet colibri que vous connaissez peut-être. L’idée est de renverser la prémisse qui dit que quoi que l’on fasse, tout ça ne sera jamais qu’une goutte d’eau dans l’océan des problèmes. Le colibri, en plein incendie de forêt, se rend au point d’eau, en prend une goutte et la libère sur le feu. Face à l’incrédulité des autres animaux qui lui disent que tout cela est vain, le colibri répond invariablement « oui mais au moins je fais ma part ».
J’ai décidé de faire ma part aussi, je change peu à peu des choses dans mon quotidien. Je me dis que si chacun choisissait un petit combat, alors ensemble cela ferait beaucoup de gouttes d’eau. Je me mets aussi à en parler autour de moi et j’ai décidé d’écrire une série d’articles d’idées, d’inspirations sur mon cheminement. Ce cheminement est très modeste et je suis loin d’être parfaite, mais si on veut être parfait et légitime en tout, on finit par se trouver des excuses pour ne rien entreprendre. J’espère que vous ne me trouverez pas trop moralisatrice, mais j’ai découvert que j’avais moi-même des comportements tellement absurdes…
Dans mon discours, il va être question de temps et d’argent notamment. Je suis guidée par plusieurs convictions assez profondément ancrées en moi :
- L’argent ne fait pas le bonheur ! Bien sûr, nous avons tous besoin de certaines choses comme un toit, de quoi manger et nous sentir en sécurité et soignés. Mais des études ont prouvé qu’au-delà d’un certain salaire, l’argent cessait d’accroitre le bonheur ressenti et au contraire provoquait du stress (sans doute aussi car gagner beaucoup d’argent implique de travailler beaucoup et dans des environnements stressants).
- Ce qu’on possède nous possède. Nous sommes rendus esclaves de nos possessions matérielles, que ce soit par le biais de désirs inassouvis et convertis en frustrations, d’emprunts à rembourser et qui peuvent étrangler ou simplement de choses à gérer, nettoyer, organiser en permanence. Et ne parlons pas de quand il faut déménager ou faire une valise. Un de mes moteurs pour changer.
- Rien ne vaut ni n’achète (ni ne rattrape) le temps passé avec nos proches, les activités qui nourrissent notre cœur et notre esprit et le repos que nous pouvons nous accorder et qui nous permet de jouir davantage de l’instant présent sans être toujours fatigué, pressé ou dans la culpabilité.
Ce sont des convictions, mais cela ne veut pas dire que je suis à l’abri du désir de gagner plus d’argent, de m’offrir de nouveaux vêtements, de remplir mon temps d’activités excitantes. Mais au fond, j’y reviens toujours et je sais que c’est en essayant de vivre en accord avec ces convictions que je me sens le plus heureuse et la moins angoissée.
Mes choix et les changements que j’opère nécessitent parfois un investissement économique et temporel. Je n’y pense pas mais on me demande souvent (quand je parle de ma visite dans un magasin d’achats en vrac par exemple) « mais ce n’est pas plus cher ? ». Ma réponse est « je ne sais pas vraiment et probablement oui ». Il faut arrêter de croire qu’une transition durable peut se faire sans effort et que cela ne nous coûtera pas quelques euros en plus. Il faut se demander ce qui est important pour nous. Pour moi, dépenser quelques euros de plus par ci pas là n’est pas un problème, surtout que par ailleurs j’ai coupé certaines dépenses (dont je reparlerai) qui me laissent au final avec un bilan (moral et financier) où je suis largement gagnante.
La suite bientôt…
Super ça fèye tout à fait d’accord,comme tu le sais j’y travaille aussi 😘
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