Bilan culturel de septembre

Bonjour à tous, me voici enfin avec le bilan de ce que j’ai regardé, vu et lu en septembre. Il y a beaucoup de choses et je ne m’étendrai pas sur tout, mais davantage sur mes éventuels coups de cœur.

Une fois n’est pas coutume, commençons par la lecture. Je suis enfin venue à bout de Blonde de Joyce Carol Oates. C’est le deuxième roman de Oates que je lis après « Reflets en eau trouble » (chroniqué ici). C’est un livre très long (1100 pages quand-même) mais prenant sur la vie de Marylin Monroe ou plutôt de Norma Jean Baker. L’auteure précise au début que son roman ne se veut pas une biographie. En fait, elle nous immerge complètement dans la psyché de Marylin, au plus près de ses sentiments, de son discours intérieur ponctué de « oh ». J’ai aimé cette lecture et j’ai appris beaucoup de choses. Cependant c’était très dur et touchant, je ne savais pas à quel point cette femme avait souffert. On y découvre, derrière l’icône, une enfant abandonnée qui a toujours désespérément cherché à être aimée. Aimée pour ce qu’elle est mais incapable de trouver qui elle est et donc toujours en train d’essayer de plaire, en quête de consolation et finalement d’une vie très simple. Un très beau livre mais il faut être bien accroché et prêt à y investir du temps.

J’ai ensuite lu Les derniers jours de nos pères de Joël Dicker. Pour rappel, Joël Dicker est l’auteur suisse du best-seller (mérité) La vérité sur l’affaire Harry Québert. Ce livre est très différent et parle d’un pan de la seconde guerre mondiale que je ne connaissais pas et qui n’a apparemment été rendu public que des décennies après la fin de la guerre. On y suit le quotidien d’hommes et d’une femme français ou franco-anglais qui s’engagent pour l’Angleterre et suivent une formation top secrète qu’ils doivent taire à leur famille pour être ensuite envoyés en France et mener des opérations de sabotage contre l’occupant et préparer le terrain pour le débarquement en Normandie en organisant et équipant les réseaux de résistance. Je n’en dis pas plus. J’ai été profondément émue par ce livre. Les personnages sont beaux, remplis d’idéaux et cela parle de grands sentiments, d’amour, d’amitié et de fraternité. Il y a du suspense aussi puisque c’est la guerre et qu’il y a des missions secrètes. Attention cependant, sortez les mouchoirs. Mais lisez-le tout de même, c’est un beau livre.

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Au niveau cinéma, je suis allée voir Deux moi  de  Cédric Klapisch qui filme deux solitaires dans le Paris contemporains. Ces jeunes gens cherchent leur place et ne la trouvent pas sur les réseaux sociaux. J’ai lu que ce film était présenté comme un plaidoyer pour les vraies rencontres et je trouve que c’est vrai. On rit, on pleure, on s’attache à ces personnages, des voisins qui ne se connaissent pas. Une autre chose qui m’a plu dans ce film c’est la représentation de la thérapie. Les deux personnages se retrouvent chacun chez le psy. Pas le même. Deux psys très différents. Au début, j’ai eu peur que ça tombe dans le cliché. Le cliché du psy qui ne dit rien (François Berléand) et le cliché de la psychanalyste allumée et imbue d’elle-même (Camille Cottin). Heureusement, il n’en n’est rien. Ce film donne une idée réaliste du travail thérapeutique et je lui dis merci. Les séances sont de mieux en mieux  et montrent que dans la vie tout prend du temps et demande de l’investissement.  Que rien n’est magique et que le temps entre les séances est aussi important. J’ai adoré ce film, son humour, ses personnages, ses valeurs. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant aimé un film français. Un sourire m’en reste accroché aux lèvres.

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Le second film que j’ai regardé est un film avec Romain Duris, l’acteur fétiche de Klapisch, ici sans Klapisch. Il s’agit d’Une nouvelle amie de François Ozon. Ce film, où Duris côtoie Anaïs Demoustier parle de non binarité sexuelle et de changement de sexe. En gros, après le décès de sa meilleure amie, une femme s’aperçoit que le mari de cette dernière a pris l’habitude de s’habiller en femme. Autour de ce secret se tisse une relation ambiguë entre eux. Autant le dire, je n’ai pas vraiment aimé ce film qui frise parfois le grotesque. Cela aurait pu être intéressant, mais ça va trop vite et le réalisateur veut selon moi y raconter trop de choses. Si vous voulez voir un film sur le sujet, je vous conseille plutôt les magnifiques Laurence Anyways du prodigieux Xavier Dolan Avec Melvil Poupaud ou Danish Girl avec Eddie Redmayne et Alicia Vikander. Deux films absolument époustouflants. Je n’ai pas vu Girl  de Lukas Dhont mais il est sur ma wish list. Je remarque en écrivant que ces films parlent tout d’une transition homme – femme. Connaissez vous des films qui parlent de la transition à l’inverse ?

Niveau séries enfin, j’en ai vu 4 :

  • La troisième saison de 13 reasons why qui a de nouveau été prenante mais douloureuse. J’ai aimé l’idée que la série s’attèle ici à voir la face cachée des bourreaux et comment on en arrive à devenir un salaud. Cela remettait un peu de nuance. Cependant, les personnages restent assez stéréotypés. Bryce veut changer mais ça a même l’air trop facile. Et puis comment une classe peut-elle vraiment cumuler autant de malheurs. Ces ados portent littéralement le poids du monde sur leurs épaules et raisonnent comme des gens de 40 ans. On annonce une saison 4 où Clay va enfin aller en thérapie. Je me réjouis tout de même de voir si ça lui arrachera un sourire.
  • J’ai vu The Bay à la télévision. Une série écossaire avec Morven Christie (vue dans Grantchester) qui parle de disparition de deux adolescents dans une petite ville côtière. Cette série a été comparée à Broadchurch et, comme vous le savez, je suis fan de ce genre de séries. Cependant…ce n’est pas Broadchurch. La barre a été mise haut c’est vrai, mais j’ai trouvé que cela manquait de suspense. Personnellement, j’avais bien vu la fin venir, mais c’est peut-être mon habitude de ce genre de scénarios qui fait que… Une bonne série, mais pas la meilleure.
  • Dead to Me une série Netflix avec Christina Applegate et Linda Cardellini, qui est une de mes chouchoux. On est sur un format de comédie à propos d’un sujet dramatique : le deuil d’une épouse qui perd son mari dans un accident de voiture avec délit de fuite. J’ai adoré cette série et les deux actrices. La veuve n’est pas des plus sympathiques et cela rend la série intéressante. Sa nouvelle amie est louche, mais on s’y attache. Le suspense est là, les rires aussi même si ça parle de mort, de colère et de mensonge. Un très bon moment.
  • Enfin, j’ai regardé une autre production netflix, Criminal. C’est une série en 4 fois 3 épisodes, chaque bloc d’épisodes étant indépendant. On suit 4 équipes d’enquêteurs (Espagne, Allemagne, France et Royaume-Uni) dans leur travail en salle d’interrogatoire. Les histoires sont variées, les stratégies aussi, mais ça ne révolutionne pas le genre. Comme il y a très peu d’épisodes et que les suspects/témoins changent à chaque fois, on n’a pas vraiment le temps de s’en imprégner. Si vous aimez les épisodes avec interrogatoires à suspense, mon must reste l’indétrônable (oui je sais je me répète) Line of Duty.

Voilà, c’est tout pour ce mois de septembre, il va déjà me falloir rédiger pour octobre. Et vous, qu’avez-vous vu ? Vous ai-je donné envie de voir ou lire quelque chose ici ou dans les derniers mois ?

 

4 réflexions au sujet de « Bilan culturel de septembre »

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